الهوامش
تقديم
(1)
J.-F. Bayart, “L’énonciation du politique”, Revue française de science politique, 35 (3),
juin 1985, pp. 343–372 et L’État en Afrique, La
politique du ventre, Paris, Fayard, 1989, ainsi que Le Politique par le bas, Contributions à une
problé-matique de la démocratie, Paris, Karlhala, 1992 (en
collaboration avec A. Mbemba et C. Toulabor).
(2)
E. Hobsbawm, Nations et nationalisme
depuis 1780, Programme, mythe, réalité, Paris, Gallimard,
1992, p. 172.
(3)
M. Foucault, Histoire de la sexualité,
Tome II: L’Usage des plaisirs, Paris, Gallimard, 1984, p.
14.
(4)
“On n’imagine pas Diderot en costume régional, Il semble y
avoir une contradiction. Peut-on être un philosophe d’importance mondiale et
en même temps porter un costume régional […]? L’uniformité qu’on pense voir
partout donne des réactions inattendues dans tous les domaines”, persifle
l’écrivain Cees Nooteboom, en bon Batavc “commercialiste” qu’il est.
“Entretien”, Libération, 4-5 août
1990.
(5)
T. Todorov, Nous et les autres, La
réflexion française sur la diversité humaine, Paris, Le
Seuil, 1989, p. 79.
(6)
Cf. notamment G. D’elannoi, “Nations et Lumières, des
philosophies de la nation avant le nationalisme: Voltaire et Herder”, et A.
Renaut, “Logiques de la nation” in G. Delannoi, P.-A. Taguieff, dir.,
Théories du nationalisme, Paris,
Kimé, 1991, pp.15–46.
(7)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy
Valley, Portsmouth, James Currey, 1992 (recensé dans la
Revue française de science politique,
44 (1), février 1994, pp. 136–139).
الجزء الأول: نبيذ البوجوليه الجديد وصل!
مقدمة
(1)
C. Tardits, dir., Contribution de
la recherche ethnologique à l’histoire des civilisations du
Cameroun, Paris, CNRS, 1981; C. H. Pradelles de Latour,
Ethnopsychanalyse en pays
bamiléké, Paris, EPEL, 1991; J.-P. Warnier, L’Esprit d’entreprise, au Cameroun, Paris,
Karlhala, 1993.
(2)
M. Lachiver, Vins, vignes et
vignerons, Histoire du vignoble français, Paris, Fayard,
1988, pp. 502-503 et 506.
(3)
J. Clifford, The Predicament of
Culture, Twentieth Century Ethnography,
Literature and Art, Cambridge (Mass.), Harvard University
Press, 1988, p. 15.
الفصل الأول: التبادلات بين التقاليد: العولمة والانغلاق الثقافي
(1)
P. Hassner, La Violence et la paix,
De la bombe atomique au nettoyage ethnique, Paris,
Esprit, 1995, pp. 309, 341, 380-381.
(2)
F. Braudel, Grammaire des
civilisations, Paris,
Arthaud-Flammarion, 1987, pp. 38-39 (souligné
par l’auteur).
(3)
A. Appadurai, ed., The Social Life
of Things, Commodities in Cultural
Perspective, Cambridge, Cambridge University Press, 1986
(en particulier les chapitres I et II, par A. Appadurai et I. Kopytoff);
F. Adelkhah, Être moderne en Iran, à
paraître; S. Darbon, Des jeunes filles toutes
simples. Ethnographie d’une troupe de majorettes en
France, s. I., Jean-Michel Place, s. d. [1995]. Sur les
différences culturelles dans le management, cf. P. d’Iribarne, La Logique de l’honneur. Gestion des entreprises et
traditions nationales, Paris, Le Seuil, 1989, et, pour
des exemples extra-occidentaux, P.-N. Denieul, Les Entrepreneurs du développement, L’ethno-industrialisation en
Tunisie. La dynamique de Sfax, Paris, L’Harmattan, 1992;
J.-P. Warnier, L’esprit d’entreprise au
Cameroun, Paris, Karthala, 1993.
(4)
W. M. O’Barr, “The airbrushing of culture, An
insider looks at global advertising,” Public Culture, 2 (1), 1989, p. 15.
(5)
J.-M. Lotman, B.-A., Ouspenski, Sémiotique de la culture russe. Études sur l’histoire,
Lausanne, L’Âge d’Homme, 1990, pp. 47–49.
(6)
J. N. Rosenau, Turbulence in World
Politics, A Theory of Change and Continuity, Princeton,
Princeton University Press, 1990, p. 143; A. Giddens, Modernity and Self-Identity. Self and Society in the
Late Modern Age, Stanford, Stanford University Press,
1991; P. Hassner, op.
cit.
(7)
B. Lewis, Islam et laïcité. La
naissance de la Turquie moderne, Paris, Fayard, 1988 (en
particulier pp. 233 et suiv., et 425–426); D. Kushner, The Rise of Turkish Nationalism, 1876-1908,
Londres, Frank Cass, 1977.
(8)
M. Sahlins, Au cœur des sociétés.
Raison utilitaire et raison culturelle, Paris, Gallimard,
1980, p. 8.
(9)
Contrairement à ce que pense M. Sahlins, lorsqu’il parle de
“scheme culturel […] diversement infléchi par un lieu dominant de
production symbolique, qui alimente l’idiome majeur d’autres relations
et activités,” de “lieu institutionnel privilégié du processus
symbolique, d’où émane une grille classificatoire imposée à la culture
dans son entier” (ibid., p. 263).
(10)
A. de Tocqueville, De la démocratie
en Amérique, Tome, in Tocqucville, Paris, Robert Laffont, 1986, pp. 273-274
(collection Bouquins).
(11)
Cf. notamment les travaux d’Alain Henry à la Caisse
française de développement, en particulier Tontines et banques au Cameroun. Les principes de la Société
des amis, Paris, Karthala, 1991 (en collaboration
avec G.-H. Tchcntc et P. Guillerme-Dieumegard).
(12)
K. van Wolferen, The Enigma of
Japanese Power. People and Politics in a Stateless
Nation, New York, Vintage Books, 1990 (en particulier
p. 29 et pp. 184 et suiv.); H. Ooms, “Les capitalistes confucéens,”
Actes de la recherche en sciences
sociales, 80, novembre 1989, pp. 81–86.
(13)
Y. Shinichi, “Le concept de public-privé” in H. Yoichi,
C. Sautter, dir., L’État et l’individu au
Japon, Paris, Éditions de l’École des hautes études
en sciences sociales, 1990, p. 36. Pour les mutations actuelles de
la culture japonaise, cf. E. Seizelet, “La société japonaise et la
mutation du système de valeurs,” Les Études
du CERI, juillet 1995.
(14)
P. Veyne, L’Élégie érotique
romaine, Paris, Le Seuil, 1983, p. 25.
(15)
Y. Shinichi, “Le concept de public-privé,” in H.
Yoichi, C. Sautter, dir., op.
cit., p. 34-35, et K. Postel-Vinay, La Révolution silencieuse du Japon,
Paris, Calmann-Lévy, Fondation Saint-Simon, 1994, pp. 85–183.
(16)
A. Walthall, Peasant Uprisings
in Japan. A Critical Anthology of Peasant Histories,
Chicago, The University of Chicago Press, 1991, Cf. également le
compte rendu des travaux des médiévistes japonais, en particulier de
Yoshihiko Amino, par P. Pons in Le
Monde, 3 mars 1989, p. 19.
(17)
Le Monde, 11-12
novembre et 22 novembre 1990.
(18)
Je remercie Jacques Andrieu (Centre Chine, CNRS) de
m’avoir “ouvert les yeux”—comme diraient les Camerounais—sur cette
symbolique lors de la visite d’une exposition de badges maoïstes à
Xian, en octobre 1993.
(19)
M.-C. Bergère, L’Âge d’or de la
bourgeoisie chinoise, 1911–1937, Paris, Flammarion,
1986.
(20)
Y. Chevrier, “L’Empire distendu” in J.-F. Bayart, dir.,
La Greffe de l’État, Paris,
Karthala, 1996 (chapitre 9).
(21)
R. H. Solomon, Mao’s Revolution
and the Chinese Political Culture, Berkeley,
University of California Press, 1971, p. 521.
(22)
N. R. Keddie, ed., Religion and
Politics in Iran. Shi’ism from Quietism to
Revolution, New Haven, Yale University Press, 1983; Y.
Richard, Le Shi’isme en Iran. Imam et
Révolution, Paris, Librairie d’Amérique et d’Orient,
Jean Maisonneuve, 1980.
(23)
J. L. Esposito, ed., The
Iranian Revolution. Its Global Impact, Miami, Florida
International University Press, 1990.
(24)
Cité par G. Kepel, Les
Banlieues de l’islam. Naissance d’une religion en
France, Paris, Le Seuil, 1987, p.
253.
(25)
Entretien de Jacques Chirac avec le Washington Times en novembre 1986,
reproduit in Le Monde, 11
novembre 1986, p. 2.
(26)
S. Haeri, The Law of Desire.
Temporary Marriage in Iran, Londres, I. B. Tauris,
1989.
(27)
“L’intervention télévisée du président de la
République,” Le Monde, 28 octobre
1995, p. 8.
(28)
F. Adelkhah, J.-F. Bayart, O. Roy, Thermidor en Iran, Bruxelles, Complexe,
1993.
(29)
P. Clawson, ed., Iran’s
Strategic Intentions and Capabilities, Washington
(D.C.), Institute for National Strategic Studies, 1994.
(30)
Libération, 15
février 1994.
(31)
Propos rapportés par R. Girard, Le Figaro, 19 mai 1994.
(32)
Le Monde, 18 février
1993.
(33)
Cf. par exemple au moment de l’opération Manta, en
1983, J.-F. Bayart, La Politique africaine
de François Mitterrand, Paris, Karthala, 1984.
(34)
J. de Barrin, “Un quart de siècle d’indépendance au
Burundi et au Rwanda: pas de fête de famille pour les jumeaux des
Grands Lacs,” Le Monde, 1er
juillet 1987.
(35)
Propos rapportés par R. Girard, Le Figaro, 19 mai 1994. L’officier cité est très
vraisemblablement le général Huchon, alors chef de la Mission
militaire de coopération, au ministère de la
Coopération.
(36)
Entretien, Le Monde,
13 juillet 1994. Cf. également l’interview de François Mitterrand in
Le Figaro, 9 septembre 1994:
“[Juvénal Habyarimana] représentait à Kigali une ethnie majoritaire
à 80%.”
(37)
J.-F. Bayart, L’État en
Afrique. La politique du ventre, Paris,
Fayard, 1989, chapitre I.
(38)
C. Newbury, The Cohesion of
Oppression. Clientship and Ethnicity in Rwanda.
1860–1960, New York, Columbia University Press, 1988;
C. Vidal, Sociologie des passions. Rwanda,
Côte-d’Ivoire, Paris, Karthala, 1991; R. Lemarchand,
Burundi, Ethnocide as Discourse and
Practice, Cambridge, Cambridge University Press,
1994.
(39)
Cité par M. G. Schatzberg, Mobutu or Chaos? The United States and Zaire,
1960–1990, Lanham, Philadelphia, University Press of
America, Foreign Policy Research Institute, 1991, pp. 47-48.
(40)
Selon certaines sources récentes, cette tuerie n’est
pas avérée, ou tout au moins aurait été grossie. Il est cependant
établi que les services de sécurité ont maintenu leur pression sur
les opposants, malgré l’instauration du multipartisme, en attaquant
les journaux indépendants et les leaders de l’UDPS.
(41)
“Un procès exemplaire à Bamako,” Le Monde, 14-15 février 1993, p. 1.
(42)
Libération, 25
septembre 1990, p. 25. Bel exemple de la globalisation de la bêtise
identitaire: cet agent de maîtrise est d’origine tunisienne.
(43)
Sur la reconstruction de la “tradition” zoulou par
l’Inkatha, cf. S. Marks, “Patriotism, patriarchy and purity: natal
and the politics of Zulu ethnic consciousness” in L. Vail, ed.,
The Creation of Tribalism in Southern
Africa, Londres, James Currey, 1989, pp. 215–240.
(44)
D. Bigo, Pouvoir et obéissance
en Centrafrique, Paris, Karthala, 1988; C.-M. Toulabor, Le Togo sous Eyadéma, Paris, Karthala,
1986.
(45)
T. Ranger, “The invention of tradition in colonial
Africa,” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., The Invention of Tradition, Cambridge, Cambridge
University Press, 1983, pp. 245-246.
(46)
E. Terray, Le débat politique dans les royaumes de
l’Afrique de l’Ouest. Enjeux et formes,” Revue française de science politique, 38 (5),
octobre 1988, pp. 720–730; I. Wilks, Asante
in the Nineteenth Century. The Structure and Evolution of a
Political Order, Cambridge, Cambridge University
Press, 1975; R. H. Bates, Essays on the
Political Economy of Rural Africa, Cambridge,
Cambridge University Press, 1983, pp. 41-42.
(47)
L. de Heusch, Le Roi ivre ou
l’origine de l’État, Paris, Gallimard, 1972, pp. 94
et suiv.
(48)
P. Geschiere, Village
Communities and the State. Changing Relations among the Maka of
Southern Cameroon since the Colonial Conquest,
Londres, KPI, 1982.
(49)
Cf.—outre le court-métrage de Jean Rouch, Les Maîtres fous—T. O. Ranger, “The
invention of tradition in colonial Africa” in E. Hobsbawm, T.
Ranger, eds., op. cit., et
Dance and Society in Eastern Africa,
1890–1970. The Beni Ngoma, Londres, Heinemann, 1975;
J. Iliffe, A Modern History of
Tanganyika, Cambridge, Cambridge University Press,
1979, p. 100.
(50)
J. Vansina, Paths in the
Rainforests. Toward a History of Political Tradition in
Equatorial Africa, Madison, The University of
Wisconsin Press, 1990.
(51)
C. Young, T. Turner, The Rise
and Decline of the Zairian State, Madison, The
University of Wisconsin Press, 1985, pp. 30 et suiv., et B.
Jewsiewicki, dir., Naître et mourir au
Zaïre. Un demi-siècle d’histoire au quotidien, Paris,
Karthala, 1993.
(52)
J. Vansina, op.
cit.
(53)
T. Ranger, “The invention of tradition in
colonial Africa,” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., op. cit., p. 231.
(54)
J. Vansina, op.
cit., p. 258.
(55)
Pour une critique de la tradition ainsi réifiée, cf. F.
Eboussi Boulaga, La Crise du Muntu.
Authenticité africaine et philosophie, Paris,
Présence africaine, 1977. Contrairement à J. Vansina, S. Feierman
relativise l’ampleur de cette réification (Peasant Intellectuals, Anthropology and History in
Tanzania, Madison, University of Wisconsin Press,
1990).
(56)
E. Colson, “African society at the time of the
scramble” in L. H. Gann, P. Duignan, eds., Colonialism in Africa. 1870–1960. Volume I: The History and
Politics of Colonialism. 1870–1914, Cambridge,
Cambridge University Press, 1969, p. 31.
(57)
J. Iliffe, op. cit.,
p. 324. Le rôle des intermédiaires africains (et notamment des
lettrés) dans ce processus d’“imagination” coloniale de l’ethnicité
est maintenant mieux compris qu’il y a quelques années, lorsque
l’accent était mis sur l’intervention des administrateurs et des
missionnaires européens: cf. par exemple L. Vail, op. cit., et B. Berman, J. Lonsdale,
op.
cit.
(58)
J.-P. Warnier, op.
cit.
(59)
J.-F. Bayart, L’État en
Afrique, op. cit., chapitre V. Je remercie E. de
Rosny d’avoir attiré mon attention sur cet effet pervers de la
continuité territoriale de l’État au Rwanda.
(60)
Selon une expression célèbre, et beaucoup débattue, de
Georges Balandier.
(61)
Voltaire, Essais sur les
mœurs, Paris, Garnier, 1963, tome II, p. 305, et tome
I, p. 23.
(62)
M. Weber, L’Éthique protestante
et l’esprit du capitalisme, suivi de Les Sectes protestantes et l’esprit du
capitalisme, Paris, Plon, 1964 (réédition dans la
collection de poche Agora, 1985). Les citations suivantes sont
tirées des pages 103, 226-227, 35 et 308, 103-104, 109, 44, 7, 71,
7.
(63)
R. Collins, Weberian
Sociological Theory, Cambridge, Cambridge University
Press, 1986.
(64)
G. Roth, “Weber the would-be Englishman: anglophilia
and family history,” in H. Lehmann, G. Roth, eds., Weber’s Protestant Ethic. Origins, Evidence,
Contexts, Cambridge, Cambridge University Press,
1993, pp. 83–121. Cf. également H. Goldman, Max Weber and Thomas Mann. Calling and the Shaping of the
Self, Berkeley, University of California Press, 1988.
Néanmoins, M. Herzfeld (The Social
Production of Indifference. Exploring the Symbolic Roots of
Western Bureaucracy, New York, Berg, 1992, p. 21)
rappelle que Weber attribuait encore en 1904 la spécificité supposée
de la rationalité occidentale à “l’hérédité”.
(65)
M. Weber, Economy and Society,
An Outline of Interpretive Sociology, edited by
Guenther Roth and Claus Wittich, Berkeley, University of California
Press, 1978, pp. 385 et suiv. (en particulier pp. 393-394).
(66)
T. Todorov, Nous et les autres.
La réflexion française sur la diversité humaine,
Paris, Le Seuil, 1989, p. 429.
(67)
Cf. en particulier E. Hobsbawm, T. Ranger, eds.,
The Invention of Tradition, op.
cit.
(68)
D. CannadinE, “The context, performance and meaning of
ritual: the British monarchy and the "invention of tradition,” c.
1820–1977,” ibid., pp.
101–164.
(69)
E. Hobsbawm, “Mass-Producing Traditions: Europe,
1870–1914,” ibid., pp.
263–307.
(70)
C. E. Schorske, Vienne fin de
siècle. Politique et culture, Paris, Seuil, 1983, pp.
50 et suiv.
(71)
C. Hurtig, Les Maharajahs et la
politique dans l’Inde contemporaine, Paris, Presses
de la Fondation nationale des sciences politiques, 1988.
(72)
B. S. Cohn, “Representing Authority in Victorian
India,” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., The
Invention of Tradition, op. cit., pp. 165–209. M. van
Woerkens observe néanmoins que le mouvement de “renaissance
indienne” enclenché par les travaux orientalistes sera moins
vigoureux en Grande-Bretagne qu’en France ou en Allemagne (Le
Voyageur étranglé. L’Inde des Thugs, le
colonialisme et l’imaginaire, Paris, Albin Michel,
1995, p. 274).
(73)
C. Jaffrelot, Les Nationalistes
hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920
aux années 1990, Paris, Presses de la Fondation
nationale des sciences politiques, 1993, pp. 23 et 41.
(74)
Ibid., p. 45. Les
observateurs coloniaux s’émurent de ce mélange des styles et furent
naturellement enclins à les criminaliser en ayant en mémoire
l’éradication de la secte criminelle des Thugs au XIX siècle: “Le
bomb-parast est un individu
qui a placé la bombe ou la grenade dans le sanctuaire de Shiva afin
de l’adorer en compagnie de Kali l’Affamée, et de se délecter à
l’avance du sang qui coulera. Au Bengale, l’instruction des procès
de tous ces assassins démontre comment l’étudiant hindou, victime au
physique et au moral d’une activité sexuelle prématurée, répond à la
propagande du crime et adore sous la puissance de la nitro-glycérine
l’apothéose de la Déesse […]. Le culte de la grenade est similaire à
celui de Bhowani et de Kali, saints tutelaires du thuggisme dont la
soif de sang n’épargnait personne,” fulminera l’un d’eux en 1934 à
la suite de la tentative d’assassinat du vice-roi (cité par M. Van
Woerkens, op. cit., p. 352).
(75)
C. Jaffrelot, op.
cit., pp. 44 et suiv.
(76)
Ibid., pp. 83-84.
Voir également, du même auteur, “Les (re)conversions à l’hindouisme
(1885–1990): politisation et diffusion d’une “invention de la
tradition”,” Archives des sciences sociales
des religions, 87, juillet-septembre 1994, pp. 73–98.
(77)
“[…] le totalitarisme résulte de la tentative, dans une
société où l’individualisme est profondément enraciné, et
prédominant, de le subordonner à la primauté de la société comme
totalité,” écrit Louis Dumont (Homo
Aequalis. Genèse et épanouissement de l’idéologie
économique, Paris, Gallimard, 1976, pp. 21-22). En
l’occurrence, la “totalité” est la “culture” ou la “tradition”.
(78)
Benedict Anderson rappelle que le nationalisme a
d’abord surgi dans le Nouveau Monde, et non dans l’Ancien (Imagined Communities. Reflections on the Origin
and Spread of Nationalism, Londres, Verso, 1983).
(79)
E. Renan, Qu’est-ce qu’une
nation? in Œuvres
complètes, Paris, Calmann-Levy, 1947, p. 891.
(80)
J.-F. Bayart, “L’hypothèse totalitaire dans le Tiers
monde: le cas de l’Afrique noire” in G. Hermet, P. Hassner, J.
Rupnik, dir., Totalitarismes,
Paris, Economica, 1984, pp. 201–214.
(81)
Cités par T. Todorov, op.
cit., pp. 130 et 76–78. Pour une relativisation de
l’opposition entre les conceptions civique/politique et
ethnique/culturelle de la nation, cf. A. Dieckhoff, “La
déconstruction d’une illusion. L’introuvable opposition entre
nationalisme politique et nationalisme culturel,” L’Année sociologique, 46 (1) 1996, pp.
43–55.
(82)
Z. Sternhell, Ni droite, ni
gauche. L’idéologie fasciste en France, Paris,
LeSeuil, 1983, et—en
collaboration—Naissance de l’idéologie
fasciste, Paris, Fayard, 1989, ainsi que son
commentaire des confidences de François Mitterrand à Pierre Péan sur
son passé vichyssois (in Le
Monde, 21 septembre 1994, p. 8) … et la polémique qu’il a
déclenchée!
(83)
Voir à ce sujet B. Berman, J. Lonsdale, op. cit., chapitres 11 et 12.
(84)
Cf. l’essai du philosophe iranien Djalâl Al-el Ahmad,
L’Occidentalite, Paris,
L’Harmattan, 1988.
(85)
B. Anderson, Imagined
Communities, op. cit., édition révisée de 1991, pp.
163 et suiv. Cf. également la critique du caractère instrumentaliste
de la thèse de E. Hobsbawm et T. Ranger par A. Smith (“The nation:
invented, imagined, reconstructed?” Millennium, 20 (3), hiver 1991, pp. 353–368), et
l’évolution de la pensée de T. Ranger sur ce point (“The invention
of tradition revisited: the case of colonial Africa” in T. Ranger,
O. Vaughan, eds., Legitimacy and the State
in Twentieth Century Africa. Essays in honour of A.H.M.
Kirk-Green, Londres, Macmillan, 1993, pp. 62–111).
(86)
Ibid., p. 183. Cf.
également, sur le cas javanais, J. Pemberton, On the Subject of “Java”, Ithaca,
Cornell University Press, 1994.
(87)
Cf. l’étude admirable de la société kikuyu au Kenya par
B. Berman et J. Lonsdale, Unhappy Valley,
op. cit., et l’interprétation non moins remarquable
du “procès de l’indépendance” dans la société bassa par A. Mbembe
(La Naissance du maquis dans le
Sud-Cameroun (1920–1960). Histoire des usages de la raison en
colonie, Paris, Karthala, 1996).
(88)
Cheikh Hamidou Kane, L’Aventure
ambiguë, Paris, UGE, 1979 (nouv. éd.), p. 164. Cf.
également l’essai célèbre de G. Balandier, Afrique ambiguë, Paris, Plon, 1957, et S. Marks.
The Ambiguities of Dependence in South
Africa. Class, Nationalism and the State in Twentieth Century
Natal, Johannesburg, Ravan Press, 1986.
(89)
Sur ce point, cf. E. F. Irschick. Dialogue and History. Constructing South India,
1795–1895, Berkeley, University of California Press,
1994, et G. Prakash, ed., After Colonialism.
Imperial Histories and Postcolonial Displacements,
Princeton, Princeton University Press, 1995. Nous développerons
cette idée dans le chapitre III.
(90)
J. et J. Comaroff, Ethnography
and the Historical Imagination, Boulder, Westview
Press, 1992, p. 285.
(91)
Cf. par exemple le portrait de Châtelain, fondateur en
1897 de la station missionnaire de Lincoln, en Angola, par D.
Peclard, Ethos missionnaire et esprit du
capitalisme. La Mission philafricaine en Angola.
1897–1907, Lausanne, Le Fait missionnaire, 1995.
(92)
J. et J. Comaroff, Ethnography
and the Historical Imagination, op. cit., chapitre
VII et Of Revelation and Revolution. Volume
I: Christianity, Colonialism and Consciousness in South
Africa, Chicago, The University of Chicago Press,
1991, chapitre II. Les relations entre conquistadores et Jésuites ou
ordres mendiants dans le Nouveau monde fournissent un autre exemple
classique de telles dissonances au sein du monde colonial.
(93)
Cf. par exemple la critique féroce des notions de
culture populaire et de folklore par M. de Certeau, La Culture au pluriel, Paris, Christian
Bourgois, 1980, chapitre II (en collaboration avec D. Julia et J.
Revel): “La culture populaire existe-t-elle ailleurs que dans l’acte
qui la supprime?” (p. 74).
(94)
J. G. Liebenow, Liberia. The
Quest for Democracy, Bloomington, Indiana University
Press, 1987, p. 21.
(95)
T. Ranger, “The invention of tradition in colonial
Africa,” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., op. cit., pp. 213-214.
(96)
Cf. par exemple D. Peclard, op.
cit., et N. Monnier, Stratégic missionnaire et tactiques d’appropriation indigènes.
La mission romande au Mozambique, 1888–1896,
Lausanne, Le Fait missionnaire, 1995.
(97)
T. Ranger, “Religion, development and African Christian
identity” in K. H. Petersen, ed., Religion,
Development and African Identity, Uppsala,
Scandinavian Institute of Africa Studies, 1987, pp. 49 et suiv., et
J.-F. Bayart, “Les Eglises chrétiennes et la politique du ventre: le
partage du gâteau ecclésial,” Politique
africaine, 35, octobre 1989, pp.
18-19.
(98)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy
Valley, op. cit., pp. 234 et 254.
(99)
M. von Freyhold (Ujamaa
Villages in Tanzania. Analysis of a Social
Experiment, Londres, Heinemann, 1979) souligne par
exemple la parenté de l’ujamaaet
de la villagisation en Tanzanie avec la pensée coloniale, et T.
Ranger insiste sur les affinités entre le christianisme africain et
la transformation socialiste des paysanneries (“Religious
development and African Christian identity,” in K. H. Petersen, ed.,
op. cit., p. 30).
(100)
C. Geertz, Agricultural
Involution: the Process of Ecological Change in
Indonesia, Berkeley, University of California Press,
1966; B. Anderson, Language and Power.
Exploring Political Cultures in Indonesia, Ithaca,
Cornell University Press, 1990, et Imagined
Communities, op. cit.; J. Pemberton, On the Subject of“Java”, op. cit.
(101)
D. Lombard, Le Carrefour
javanais. Essai d’histoire globale. Tome III: L’héritage des
royaumes concentriques, Paris, Éditions de l’Ecole
des hautes études en sciences sociales, 1990, pp. 15 et suiv., et 74
et suiv.
(102)
C. Jaffrelot, op.
cit., pp. 141-142. Cf. également E. F. Irschick,
Dialogue and History, op.
cit., sur la naissance “dialogique” du village en
Inde du Sud au XiV siècle, et G. Prakash, “Introduction”, in G.
Prakash, éd., After Colonialism, op.
cit., pp. 6-7, sur le “texte postcolonial” du village
chez. Gandhi qui réinterprète les archives coloniales à la lumière
de Henry Maine, de Tolstoï, de Thoreau et de Ruskin, ainsi que R.
O’Hanlon, “Recovering the Subject. Subaltern
Studies and Histories of Resistance in Colonial South
Asia,” Modern Asian Studies, 22
(1), 1988, pp. 189–224, pour une revue critique de l’école
historique des subaltern studies
et de son analyse de la paysannerie.
(103)
J. C. Scott, The Moral Economy
of the Peasant. Rebellion and Subsistance in South-East
Asia, New Haven, Yale University Press,
1976.
(104)
S. L. Popkin, The Rational
Peasant. The Political Economy of Rural Society in
Vietnam, Berkeley, University of California Press,
1979, pp. 2-3, 10 et suiv., 22 et suiv., 43 et suiv.
(105)
Ibid., p. 149.
(106)
L. Dumont, La Civilisation
indienne et nous, Paris, Armand Colin, 1964, pp. 11
et suiv., et 121.
(107)
Écoutons les villageois eux-mêmes, tel cet élève d’une
école agricole du Nord-Cameroun répondant par écrit à un
questionnaire et nous parlant, non du “village”, mais des
paysans:
“Question: Dans quel domaine le village a-t-il fait des progrès?”
“Ces villages ont les plus progressés dans le domaine travail des champs de “Baba”. Cela veul dire: le travail dans les champs du chef de Rey Bouba seulement. Même pour travailler dans leurs champs personnels, ils n’ont pas le droit de le faire quand la saison pluvieuse arrive, les dourgourous [les gai des] du chef viennent les chercher par village pour aller d’abord les champs du chef afin de revenir pour commencer pour eux tardivement, raison pour laquelle j’ai dit qu’ils ont progressé dans le domaine des champs du chef de Rey Bouba.”
Q: Ce progrès a-t-il été fait par tous les paysans, ou par quelques-uns? Pourquoi?
“Je vous dire que ce progrès est fait par tous [les] paysans parce que la région ou lamidat de Rey Bouba comprend les tribus qui sont: [suivent les noms de différents groupes ethniques]. Ils sont tous les esclaves du chef de Rey Bouba. Personne d’entre les tribus dont je venais de vous les citer n’a pas son droit personnel.”
(Devoir manuscrit recueilli à Baikwa (Nord-Cameroun) dans un établissement scolaire agricole, décembre 1984).
(108)
T. Ranger, “Religious development and African Christian
identity” in K. H. Petersen, ed., op.
cit., p. 31; A. Hastings, A
History of African Christianity, 1950–1975,
Cambridge, Cambridge University Press, 1979, p. 179.
(109)
V. S. Naipaul. A Turn in the
South, Harmondsworth, Penguin, 1989, p. 40. Cf.
également H. Cox, Religion in the Secular
City: Toward a Postmodern Theology, New York, Simon
and Schuster, 1984, et G. Kepel, La Revanche
de Dieu. Chrétiens, juifs et musulmans à la reconquête du
monde, Paris, Le Seuil,
1991, chapitre III.
(110)
P. Gifford, Christianity and
Politics in Doe’s Liberia, Cambridge, Cambridge
University Press, 1993, pp. 264 et suiv.
(111)
P. Gifford, op.
cit., pp. 210 et suiv., et pp. 293 et suiv. pour une
analyse tiès solidement documentée. Cf. également, pour un cas
soudanais, W. James, The Listening Ebony.
Moral Knowledge, Religion and Power among the Uduk of
Sudan, Oxford, Clarendon Press, 1988, chapitre IV.
(112)
Commentaire “dispensationaliste” cité par P. Gifford,
op. cit., p. 252.
(113)
Pour l’exemple libérien, cf. P. Gifford, op. cit.
(114)
J.-P. Bayart. dir., Religion et
modernité politique en Afriqie noire. Dieu pour tous et chacun
pour soi, Paris, Karthala, 1993. Cette approche a été
particulièrement travaillée au sujet du Zaïre, notamment par P.
Ngandu Nkashama, Églises nouvelles et
mouvements religieux. L’exemple zaïrois, Paris,
L’Harmattan, 1990, et R. Devisch, “Independent churches heal
modernity’s violence in Zaire,” in B. Kapferer, ed., Peripheral Societies and the State,
Oxford, Berg, 1996 (sous presse), ou, à propos du Nigeria, par R.
Marshall, “Power in the name of Jesus”: social transformation and
pentecostalism in Western Nigeria “revisited”, in T. Ranger, O.
Vaughan, eds., Legitimacy and the State in
Twentieth Century Africa, op. cit., pp. 213–246, ou
encore, à propos de la Côte-d’Ivoire, par J.-P. Dozon. La Cause des prophètes. Politique et religion en
Afrique contemporaine, Paris, Seuil, 1995.
(115)
J.-F. Bayart, L’État en
Afrique, op. cit., pp. 236 et suiv.
(116)
P. Richards, Fighting for the
Rain Forest, à paraître.
(117)
Tracts et témoignages cités par R. Marshall, “Power in
the Name of Jesus,” in T. Ranger, O. Vaughan, eds., op. cit., p. 236.
(118)
Ibid., pp. 234 et
suiv.
(119)
Les travaux de Filip De Boeck et René Devisch sur le
Zaïre (Leuven, Africa Research Centre) sont particulièrement
éclairants sur ce point.
(120)
Source: G. Ter Haar, Spirit of
Africa: the Healing Ministry of Archbishop Milingo of
Zambia, Londres, Hurst, 1992 (traduction française,
Paris, Karthala, 1996).
(121)
Cité par G. Ter Haar, ibid., p. 259.
(122)
Cité par G. Ter Haar, ibid., p. 178.
(123)
Ibid., p. 113.
(124)
D. Cruise O’Brien, “La filière musulmane. Confréries
soufics et politique en Afrique noire,” Politique africaine, 4, novembre 1981, pp. 16 et
suiv. (citant notamment W. Simmons, “Islamic conversion and social
change in a Senegalese village,” Ethnology, 18 (4), 1979).
(125)
Article publié dans les Izvestia, 28 août 1993, reproduit in Le Monde, 23 décembre 1993, p. 3.
(126)
S. Mardin, The Genesis of Young
Ottoman Thought. A Study in the Modernization of Turkish
Political Ideas, Princeton, Princeton University
Press, 1962.
(127)
H. E. Chehabi, Iranian Politics
and Religious Modernism. The Liberation Movement of Iran under
the Shah and Khomeini, Ithaca, Cornell University
Press, 1990, pp. 47 et suiv.
(128)
C. Vidal, “Les politiques de la haine,” Les Temps modernes, 583, juilletaoût
1995, p. 25.
(129)
Observation personnelle, consignée in “L’Angola entre
guerre et paix,” La Croix, 29
juin 1991.
(130)
C. Hughes, Switzerland, New York, Praeger, 1975, p.
107.
الفصل الثاني: الثقافة: أهي كلمة يتعين إلقاؤها في البحر؟
(1)
S. J. Tambiah, World Conqueror and
World Renouncer: A Study of Buddhism and Polity in Thailand against
a Historical Background, Cambridge, Cambridge University
Press, 1976, chapitres VII et VIII, et Culture,
Thought and Social Action: an Anthropological
Perspective, Cambridge (Mass.), Harvard University Press,
1985, chapitre VII.
(2)
D. Lombard, Le Carrefour
javanais. Essai d’histoire globale. Tome II: Les réseaux
asiatiques, Paris, Éditions de l’École des hautes
études en sciences sociales, 1990, pp. 30-31. Cf. également, sur
les Caraïbes, F. Constant, “Construction communautaire,
insularité et identité politique dans la Caraïbe anglophone,”
Revue française de science
politique, 42 (4), août 1992, pp. 618–635; D. C.
Martin, “Je est un autre, nous est un même. Culture populaire,
identité et politique à propos du carnaval de Trinidad,”
ibid., 42 (5), octobre
1992, pp. 747–764.
(3)
I. Kopytoff, The African Frontier:
The Reproduction of Traditional African Societies,
Bloominglon (Ind.), Indiana University Press,
1987.
(4)
W. James, The Listening Ebony.
Moral Knowledge, Religion and Power among the Uduk of
Sudan, Oxford, Clarendon Press, 1988, p. 3. Cf.
également, J. J. Ewald, Soldiers, Traders and
Slaves. State Formation and Economic Transformation in the Greater
Nile Valley, 1700–1885, Madison, The University of
Wisconsin Press, 1990, et G. Clarence-Smith, ed., The Economics of the Indian Ocean. Slave Trade in the
Nineteenth Century, Londres, Frank Cass,
1989.
(5)
J.-L. Amselle, E. Mbokolo, dir., Au
cœur de l’ethnie. Ethnies, tribalisme et État en Afrique,
Paris, La Découverte, 1985; J.-P. Warnier, Échanges, développement et hiérarchies dans le Bamenda précolonial
(Cameroun), Stuttgart, Franz Steiner Verlag, Wiesbaden,
GMBH, 1985.
(6)
Cf. par exemple C. Tardits, Le
Royaume bamoum, Paris, Armand Colin, 1980, pp. 296-297;
P. Laburthe-Tolra, Les Seigneurs de ta forêt.
Essai sur le passé historique, l’organisation sociale et les normes
éthiques des anciens Beti du Cameroun, Paris,
Publications de la Sorbonne, 1981; P. Bonnafé, Nzo Lipfu, le lignage de la mort. La sorcellerie, idéologie de
lutte sociale sur le plateau kukuya, Nanterre, Labethno,
1978, et Histoire sociale d’un peuple congolais.
Livre l: La Terre et le
Ciel, Paris ORSTOM, 1987; S. F. Nadel, Byzance noire. Le royaume des Nupe du
Nigeria, Paris, Maspero, 1971.
(7)
J. Poirier, “Tradition et novation: de la “situation
coloniale” à la situation hétéro-culturelle,” Revue de l’institut de sociologie [Bruxelles], 3-4,
1988, p. 75.
(8)
W. Mac Gaffey, Modern Kongo
Prophets. Religion in a Plural Society, Bloomington,
Indiana University Press, 1983, pp. 97 et suiv.
(9)
C.-M. Toulabor, Le Togo sous
Eyadéma, Paris, Karthala, 1986, p. 37; P. Geschicre,
Village Communities and the State. Changing
Relations among the Maka of Southern Cameroon since the Colonial
Conquest, Londres, KPI, 1982, p.
206.
(10)
M. Foucault, Histoire de la
sexualité. Tome III: Le Souci de soi, Paris, Gallimard,
1984, pp. 102-103 (reprenant à son compte les travaux de S. H. Sandbach,
M. Rostovtzeff, J. Gagé).
(11)
P. Veyne, L’Élégie érotique
romaine, Paris, Le Seuil, 1983, p. 25 (qui établit
lui-meme la comparaison avec le Japon du Roman
de Genji).
(12)
C. Cahen, Pre-Ottoman
Turkey, Londres, Sidgwick and Jackson, 1968, pp. 369-370.
(13)
R. N. Frye, The Golden Age of
Persia. The Arabs in the East, Londres, Weidenfeld and
Nicolson, 1975; P. D. Curtin, Cross-cultural
Trade in World History, Cambridge, Cambridge University
Press, 1984; Palâcio Nacional de Queluz, musée national des Arts
asiatiques, Du Tage à la mer de Chine. Une
épopée portugaise, Paris, Éditions de la Réunion des
musées nationaux, 1992.
(14)
Selon la formule plaisante de Ernest Gellner in J. Rupnik,
dir., Le Déchirement des nations,
Paris, Le Seuil, 1995, p. 262.
(15)
F. de La Serre, C. Lequcsne, J. Rupnik, L’Union européenne: ouverture à l’Est?,
Paris, PUF, 1994, pp. 133-134. Voir également le beau texte de V. Perez
Diaz, Le Défi de l’espace public
européen, Madrid, ASP, 1994, multigr.
(16)
Sur l’importance de ces flux transnationaux, cf. B. Badic,
M.-C. Smouts, Le Retournement du monde.
Sociologie de la scène internationale, Paris, Presses de
la Fondation nationale des sciences politiques, Dalloz, 1992, et A.
Colonomos, Sociologie des réseaux
transnationaux. Communautés, entreprises et individus: lien social
et système international, Paris, L’Harmattan, 1995.
(17)
M. Henry, Marx, Tome I: Une
philosophie de la réalité, Paris, Gallimard, 1976, p.
109.
(18)
M. de Certeau, La Culture au
pluriel, Paris, Christian Bourgois, 1980, pp.
238-239.
(19)
M. de Certeau, L’Écriture de
l’histoire, Paris, Gallimard, 1975, p. 37, note 15.
(20)
F. Braudel, L’Identité de la
France. Espace et histoire, Paris,
Arthaud-Flammarion, 1986, p. 237.
(21)
J. LE Goff, “La vie dc Saint Louis et le XIII siècle,”
Esprit, aout-septembre 1992,
pp. 39-40.
(22)
F. Braudel, “L’histoire des civilisations: le passé
explique le présent,” in Écrits sur
l’histoire, Paris, Flammarion, 1969, p. 305.
(23)
M. de Certeau, L’Invention du
quotidien. Tome I: Arts de faire, Paris, UGE, 1980,
p. 10.
(24)
M. Vovelle, Idéologies et
mentalités, Paris, F. Maspero, 1982, pp. 125 et
suiv., et 203 et suiv., et Les Métamorphoses
de la fête en Provence (1750–1820), Paris,
Flammarion, 1976; P. Joutard, La Légende des
Camisards. Une sensibilité au passé, Paris,
Gallimard, 1977; R. Mandrou, De la culture
populaire aux XVIIet XVIIIsiècles, Paris, Stock, 1975 (nouvelle
édition); M. Bloch, Les rois thaumaturges.
Étude sur le caractère surnaturel attribué à la puissance
royale, particulièrement en France et en Angleterre,
Paris, Gallimard, 1983 (nouvelle édition); CNRS, La Religion populaire, Paris, Éditions
du CNRS, 1979.
(25)
M. Vovelle, Idéologies et
mentalités, op. cit., p. 261.
(26)
C. Geertz, Bali. Interprétation
d’une culture, Paris, Gallimard, 1983, p. 251.
(27)
Ibid.
(28)
E. Leach, Political Systems of Highland Burma,
Londres, Bell, 1954;S. J. Tambiah,
op. cit.; G. Balandier,
Anthropologie politique,
Paris, PUF, 1967, et Sens et puissance. Les
dynamiques sociales, Paris, PUF, 1971; I. Kopytoff,
ed., op. cit.; J.-P. Warnier,
op.
cit.
(29)
R. Bendix, “Tradition and modernity reconsidered,”
Comparative Studies in Society and
History, IX, 3, avril 1967, pp. 292–346.
(30)
Cf.–outre les œuvres de Max Weber (et son commentaire
par R. Collins, Weberian Sociological
Theory, Cambridge, Cambridge University Press, 1986,
chapitre VI) et d’Otto Hintzc—A. R. Zolberg, “L’influence des
facteurs “externes” sur l’ordre politique “interne”” in M. Grawitz,
J. Leca, dir., Traité de science politique.
TomeI, Paris, PUF, 1985, pp. 567–598.
(31)
D.-C. Martin propose de substituer cette expression d’
“emblème de l’identité” à la notion de “marqueur identitaire”,
empruntée au vocabulaire de la biologie et fréquemment utilisée.
(“Le choix d’identité”, Revue française de
science politique, 42 (4), août 1992, p. 589).
(32)
P. Rabinow, Reflections on
Fieldwork in Morocco, Berkeley, University of
California Press, 1977, pp. 35–37.
(33)
I. Lotman, B. Ouspenski, Sémiotique de la culture russe. Études sur
l’histoire, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1990, pp. 27,
39, 44, 51.
(34)
CNRS, La Religion populaire,
op. cit.; Centre méridional d’histoire sociale, des
mentalités et des cultures, Les
Intermédiaires culturels, Aix-en-Provence,
Publications de l’université de Provence, 1981.
(35)
D. Roche, La France des
Lumières, Paris, Fayard, 1993, p. 99 (souligné par
nous).
(36)
R. Chartier, Les Origines
culturelles de la Révolution française, Paris, Le
Seuil, 1990, pp. 105 et suiv.
(37)
M. N. Srinivas, Religion and
Society among the Coorgs of South India, Londres.
Oxford University Press, 1965, pp. 214 et suiv.
(38)
W. G. Andrews, Poetry’s Voice,
Society’s Song, Ottoman Iyric Poetry, Seattle,
University of Washington Press, 1985, chapitre VIII.
(39)
M. Raeff, Comprendre l’Ancien
Régime russe, Paris, Le Seuil, 1982, p. 87.
(40)
M. de Certeau, L’Invention du
quotidien, op. cit., pp. 12 et 20-21.
(41)
J.-F. Bayart, L’État au
Cameroun, Paris, Presses de la Fondation nationale
des scicnces politiques, 1979; L’État en Afrique. La politique du
ventre, Paris, Fayard, 1989; et—en collaboration avec C.-M. Toulabor
et A. Mbembe—Le Politique par le bas en Afrique noire. Contributions
a une problématique de la démocratie, Paris, Karthala, 1992. ainsi
que A. Mbembe. Afriques indociles. Christianisme, pouvoir et État en
société postcoloniale, Paris, Karthala, 1988.
(42)
C. Duverger, La Conversion des
Indiens de Nouvelle-Espagne, Paris, Le Seuil, 1987,
pp. 216 et suiv., 247, 252-253, 260-261. Pour un autre exemple de
stratégie indienne d’extraversion, cf. J. Fried, “Two orders of
authority and power in Tarahumara society” in R. D. Fogelson, R. N.
Adams, eds., The Anthropology of Power.
Ethnographic Studies from Asia, Oceania and
theNew World, New
York, Academic Press, 1977, pp. 263–269.
(43)
C. Duverger, op.
cit., p. 15.
(44)
Ibid., p. 261. Comme
nous le verrons , le culte de la Vierge de Guadalupe—condamné par
les Franciscains, mais très populaire tant chez les Espagnols que
chez les Indiens—est lui aussi souvent associé à l’affirmation d’un
protonationalisme mexicain (S. Gruzinski. La
Guerre des images. De Christophe Colomb à “Blade Runner”
(1492–2019), Paris, Fayard, 1990, pp. 188 et suiv).
(45)
Je remercie Philippe Burin des Roziers et Rodolfo Ramon
de Roux de m’avoir fait partager leurs observations en m’accueillant
à Bogota en 1981.
(46)
S. Gruzinski, La Guerre des
images, op. cit., pp. 152 et suiv.
(47)
I. Lotman, B. Ouspenski, Sémiotique de la culture russe, op. cit., p.
28.
(48)
M. Vovelle, Idéologies et
mentalités, op. cit., pp. 312 et suiv.; M. Ozouf,
La Fête révolutionnaire.
1789–1799, Paris, Gallimard.
1976.
(49)
J. Delumeau, Rassurer et
protéger. Le sentiment de sécurité dans l’Occident
d’autrefois, Paris, Fayard, 1989, pp. 152–156. Cf.
également O. Ihl, La Fête
républicaine, Paris, Gallimard, 1996, pp. 231 et
suiv.
(50)
J.-C. Schmitt, La Raison des
gestes dans l’Occident médiéval, Paris, Gallimard,
1990, pp. 57 et suiv.
(51)
Dossier 140/221. “Élites politiques. Charles Njonjo,”
Nairobi, CREDU.
(52)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy
Valley, Portsmouth, James Currey, 1992, pp. 281, 369
et suiv., 383 et suiv., 443 et suiv., 458; J. Spencer, KAU. The Kenya African Union, Londres,
KPI, 1985, p. 43; R. Buijtenhuijs, Le
Mouvement “mau-mau”: une révolte paysanne et anti-coloniale en
Afrique noire. La Haye, Mouton, 1971, pp. 373-374.
(53)
B. Herman, J. Lonsdale, Unhappy
Valley, op. cit., pp. 383 et 458.
(54)
Nyunda ya Rubango, Les
Etudes de lexicologie politique au Zaïre. Bilan critique
et perspectives, s. I. (Lubumbashi), s. d.,
multigr (Bruxelles, CEDAF, dossier 083).
(55)
Source: lettre anonyme du 19 juin 1982, donnant le
compte rendu de la première session du procès des treize
commissaires politiques, Bruxelles. CEDAF, dossier “Opposition” 016.
4.
(56)
Article publié dans les Izvestia. 28 août 1993, reproduit in Le Monde.23 décembre 1993, p. 3.
(57)
R. A. Peterson, “La fabrication de l’authenticité. La
country music,” Actes de la recherche en sciences
sociales, 93, juin 1992, p. 4.
(58)
J.-P. Warnier, dir., Le
Paradoxe de la marchandise authentique. Imaginaire et
consommation de masse, Paris. L’Harmattan,
1994.
(59)
P. Beaussant, Vous avez dit
“baroque”? Musique du passé, pratiques d’aujourd’hui,
Arles, Actes Sud, 1988, p. 63.
(60)
B. Spooner, “Weavers and dealers: the authenticity of
an oriental carpet” in A. Appadurai, ed., The Social Life of Things. Commodities in Cultural
Perspective, Cambridge, Cambridge University Press,
1986, pp. 195–235.
(61)
R. A. Peterson, “La fabrication de l’authenticité. La
country music,” art. cité,
pp. 3–19.
(62)
L. Stringfield, “America and her music,” University of North Carolina Extension
Bulletin, 10, 1931, pp. 19, 14, 13 (cité par R. A.
Peterson, ibid., pp. 9-10).
(63)
D. Harvey, The Condition of
Postmodernity. An Enquiry into the Origins of Cultural
Change, Cambridge, Blackwell,
1990.
(64)
R. A. Peterson, art. cité, pp. 4 et 11.
(65)
J.-C. Martin, C. Suaud, “Le Puy du Fou. L’interminable
réinvention du paysan vendéen,” Actes de la
recherche en sciences sociales, 93, juin 1992, pp.
21–37, et M. Vovelle, “Un historien au Puy du Fou,” Le Monde diplomatique, août 1994, pp.
16-17.
(66)
B. Bûcher, Descendants de
Chouans. Histoire et culture populaire dans la Vendée
contemporaine, Paris, Éditions de la Maison des
sciences de l’homme,1995.
(67)
J.-C. Marlin, C. Suaud, art. cité, p. 31.
(68)
Le Puy folais, 13,
1982, p. 4 (cité in ibid., p.
36).
(69)
H. Le Bras, E. Todd, L’Invention de la France. Atlas anthropologique et
politique, Paris, Hachette, 1981 (Le Livre de poche).
(70)
R. Thapar, “Imagined religious communities? Ancient
history and the modern search for a Hindu identity,” Modern Asian Studies, 23 (2), 1989, p.
216.
(71)
C. Jaffrelot, Les Nationalistes
hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920
aux années 1990, Paris, Presses de la Fondation
nationale des sciences politiques, 1993, p.
19.
(72)
C. Jaffrelot, “Le syncrétisme stratégique et la
construction de l’identité nationale hindoue. L’identilé comme
produit de synthèse,” Revue française de
science politique, 42 (4), août 1992, p. 616.
(73)
C. A. Bayly, “The pre-history of “communalism”?
Religious conflict in India, 1700–1860,” Modern Asian Studies, 19 (2), 1985, pp. 177–203.
L’analyse, par Benedict Anderson, de deux épopées javanaises, le
Serat Centhini
(vraisemblablement achevé en 1814) et le Suluk Gatholoco (composé entre 1854 et 1873), montre
le passage similaire d’une identité syncrétique, combinant “un
mélange flexible de mysticisme soufi et de tradition hindo-javanaise
prc-islamique”, au XVIII siècle, à une opposition entre une
orthodoxie islamique orientée vers La Mecque et un nationalisme
culturel javanais (B. Anderson, Language and
Power. Exploring Political Cultures in Indonesia,
Ithaca, Cornell University Press, 1990, chapitre VIII, et notamment
p. 293).
(74)
R. H. Bates, “Modernization, ethnic competition and the
rationality of politics in contemporary Africa,” in D. Rothschild,
V. A. Olorunsola, eds., Stale versus Ethnic
Claims: African Policy Dilemmas, Boulder, Westview
Press, 1983, pp. 152 et 164-165.
(75)
E. Hobsbawm, Nations et
nationalisme depuis 1780. Programme, Mythe et
Réalité, Paris, Gallimard, 1990, pp.
151-152.
(76)
S. J. Tambiah, Sri-Lanka.
Ethnic Fratricide and the Dismantling of Democracy,
Chicago, The University of Chicago Press, 1986, p. 74-75; C. Vidal,
Sociologie des passions (Côte-d’Ivoire,
Rwanda), Paris, Karthala, 1991, pp. 19 et suiv; S.
Marks, “Patriotism, patriarchy and purity: Natal and the politics of
Zulu ethnic consciousness in L. Vail, ed., The Creation of Tribalism in Southern Africa,
Londres, James Currey, Berkeley, University of California Press,
1989, pp. 215–240.
(77)
Ibid.
(78)
B. Spooner, “Who are the Baluch? A preliminary
investigation into the dynamics of an ethnic identity from Qajar
Iran” in Ed. Bosworth, C. Hillenbrand, eds., Qajar Iran. Political, Social and Cultural Change.
1800–1925, Edinburgh, Edinburgh University Press,
1983, pp. 93–110. Cf. également J.-P. Digard, dir., Le Fait ethnique en Iran et en
Afghanistan, Paris, Éditions du CNRS, 1988 (en
particulier le chapitre de R. L. Tapper, de tonalité très
“africaniste”).
(79)
M. M. van Bruinessen, Agha,
Shaikh and State. On the Social and Political Organization of
Kurdistan, Utrecht, Rijksuniversiteit, 1978,
multigr., p. 7.
(80)
Ibid., chapitre II.
(81)
Ibid., chapitre III.
(82)
Message d’Abdullah Öcalan au Mouvement islamique du
Kurdistan, à Berlin, en juillet 1994, cité par J.-F. Bayart,
“Faut-il avoir peur de l’islam en Turquie?”, Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde
turco-iranien, 18, 1994, p. 353; sur le rôle de la
Nakchibendiyya dans la grande révolte de 1925, cf. M. M. Van
Bruinessen, op. cit., et sur la
guérilla du PKK, du même auteur, “Between guerilla war and political
murder: the Workers’ Party of Kurdistan,” Middle EastReport, juillet-août 1988, pp. 40–46.
(83)
S. Mardin, Religion and Social
Change in Modern Turkey. The Case of Dediuzzaman Said
Nursi, Albany, State University of New York Press,
1989.
(84)
M. Weber, Economy and Society.
An Outline of Interpretive Sociology, ed. by G. Roth
and C. Wittich, Berkeley, University of California Press, 1978, pp.
393–395. Il s’ensuit que la conception évolutionniste de
l’organisation politique, étroitement associée au raisonnement
culturaliste, doit être abandonnée. L’humanité ne chemine pas de
l’innocence perdue de la communauté primitive (et villageoise) à la
déréliction du gouvernement mondial. Nous avons vu que le Kurdistan
est passé du stade du proto-État à celui de la chefferic—l’âge des
émirats—puis à celui de la configuration tribale, avant de s’adonner
aux charmes de la revendication nationaliste. De même, des empires
ou des royaumes africains tantôt se sont édifiés à partir de la
structure lignagère, tantôt se sont distendus ou dissous au profit
de celle-ci.
(85)
Ibid., pp. 389 et
357.
(86)
P. Geschiere, Village
Communities and the State, op. cit., p. 56 (et tout
le chapitre II). Cf. également, par exemple, P. H. Gulliver,
Neighbours and Networks. The Idiom of
Kinship in Social Action among the Ndendeuli of
Tanzania, Berkeley, University of California Press,
1971; E. Schildkrout, People of the Zongo,
the Transformation of Ethnic Identities in Ghana,
Cambridge, Cambridge University Press, 1978.
(87)
P. Geschiere, op.
cit., et Sorcellerie el
politique en Afrique. La viande des autres, Paris,
Karthala, 1995.
(88)
F. de Polignac, La Naissance de
la cité grecque, Paris, La Découverte, 1984, p. 16.
(89)
A. Cheddadi, “Le système du pouvoir en islam d’après
Ibn Khaldûn,” Annales ESC, 3-4,
mai-août 1980, pp. 534–550. O. Carré propose une équivalence—“plus
ou moins”—entre asabiyya et
Gemeinsinn chez Max Weber
(L’Utopie islamique dans l’Orient
arabe, Paris, Presses de la Fondation nationale des
sciences politiques, 1991, p. 41).
(90)
M. Seurat, L’État de
barbarie, Paris, Le Seuil, 1989, chapitre VIII. Voir
également les travaux récents d’Olivier Roy sur l’asabiyya, en particulier Groupes de solidarité au Moyen-Orient et en Asie
centrale, Paris, CERI, 1996, et son analyse du
qawm en Afghanistan
(L’Afghanistan. Islam et modernité
politique, Paris, Le Seuil, 1985).
(91)
N. Beyhum, Espaces éclatés,
espaces dominés: étude de la recomposition des espaces publics
centraux de Beyrouth de 1975 à 1990, Lyon, université
Lyon II, 1991, multigr., pp. 510 et 165.
(92)
M. Abeles, Jours tranquilles en
89. Ethnologie politique d’un département français,
Paris, Odile Jacob, 1989, pp. 350-351. Cf. également S. C. Rogers,
Shaping Modern Times in Rural France.
The Transformation and Reproduction of an Aveyronnais
Community, Princeton, Princeton University Press,
1991, et B.Bucher, Descendants de Chouans, op. cit.
(notamment pp. 101–105).
(93)
Voir sur ce point l’analyse du nisba à Sefrou, au Maroc, par C. Geertz, Savoir local, savoir global. Les lieux du
savoir, Paris, PUF, 1986, pp. 83 et suiv.
(94)
Mambida-Babinza (Colonel), Odyssée des événements de Kisangani-Bukavu.
1960–1967, s. I. [Kinshasa], Connaissance des forces
armées, s. d. [ 1973], p. 88 (souligné par moi).
(95)
D. Lombard, Le Carrefour
javanais. Tome II: Les Réseaux asiatiques, op. cit.,
pp. 49, 64, 75, 211 et suiv., 301 et suiv.
(96)
Ibid., p. 308, et F.
Aubin, “Une Chine multinationale,” in M.-C. Bergère, L. Bianco, J. Domes, dir.,
La Chine au XX siècle. Tome II: De 1949
à aujourd’hui, Paris, Fayard, 1990, pp. 287–304.
(97)
M. lordanidou, Loxandra, Le Méjan, Actes Sud, 1994, p. 142. Cf.
également l’assassinat de Tridib in A. Ghosh, Lignes
d’ombre, Paris, Le Seuil, 1992, pp. 274 et suiv., et
la remarquable analyse du “crime intime” dans un contexte de “bon
voisinage” par X. Bougarel (Bosnie. Anatomie
d’un conflit, Paris, La Découverte, 1996, pp.
81–100).
(98)
R. Rosaldo, Culture and Truth.
The Remaking of Social Analysis, Boston, Beacon
Press, 1993, p. 182.
(99)
M. Weber, Economy and Society,
op. cit., p. 389.
(100)
J. Clifford, The Predicament of
Culture. Twentieth Century Ethnography, Literature and
Art, Cambridge (Mass.), Harvard University Press,
1988, pp. 10-11.
(101)
F. Barth, ed., Ethnic Groups
and Boundaries. The Social Organization of Culture
Difference, Bergen, Universitetsforlaget, Londres,
Allen & Unwin, 1969, et J. A. Armstrong, Nations before Nationalism, Chapel
Hill, The University of North Carolina Press, 1982.
(102)
P. Joutard, La Légende des
Camisards, op. cit., p. 40.
(103)
Voir par exemple R. Rosaldo, Culture and Truth, op. cit.
(104)
M. Lagrée, Religion et cultures
en Bretagne (1850–1950), Paris, Fayard,1992.
(105)
J. Chelini, “Les catholiques sous Vichy,” La Croix-L’Événement, 7 mai 1993, p. 7.
(106)
Documentation personnelle. On remarquera que ces textes
offrent un superbe exemple de transfert de sens.
(107)
R. Chartier, Les Origines
culturelles de la Révolution française, op. cit, pp.
105 et suiv.
(108)
In L’Ancien Régime et la
Révolution, cité par R. Chartier, ibid., p. 107.
(109)
R. Strong, Les Fêtes de la
Renaissance (1450–1650). Art et pouvoir, Arles,
Solin, 1991, pp. 24–37.
(110)
Ibid., p. 63.
(111)
Y. Richard, Le Shi’isme en
Iran. Iman et Révolution, Paris, A. et J.
Maisonneuve, 1980; N. R. Keddie, Religion
and Politics in Iran. Shi’ism from Quietism to Revolution, New
Haven. Yale University Press, 1983; J. R. I. Cole, N. R. Keddie,
eds., Shi’sm and Social Protest, New Haven, Yale University
Press. 1986.
(112)
H. E. Chehabi, Iranian Politics
and Religious Modernism. The Liberation Movement of Iran under
the Shah and Khomeini, Ithaca, Cornell University
Press. 1990, pp. 202 et suiv.
(113)
S. A. Arjomand, The Turban for
the Crown. The Islamic Revolution in Iran, New York,
Oxford University Press, 1988; P. Vieille, “L’institution shi’ite,
la religiosité populaire, le martyre et la révolution,” Peuples méditerranéens, 16.
juillet-septembre 1981, pp. 77–92; Y. Richard, op. cit., et L’Islam chi’itc. Croyances et Idéologies, Paris,
Fayard, 1991, pp. 108 et suiv, 160-161, 175, 236. Sur le caractère
novateur du velayat-e faqih, cf.
H. Enayat, “Iran: Khumayni’s concept of the “guardianship of the
jurisconsult”,” in J. P. Piscatori, ed., Islam in the Political Process, Cambridge, Cambridge
University Press, 1983, pp. 160–180, et G. Rose, “Velayat-e faquih
and the recovery of islamic identity in the thought of Ayatollah
Khomeini” in N. R. Keddie, ed., Religion and
Politics in Iran, op. cit., pp. 166–188.
(114)
Sur la pensée de l’imam Khomeyni, ef. G. Rose,
ibid., et H. Algar. The Roots of the Islamic Revolution,
Londres, The Open Press, 1983, p. 43, ainsi que la thèse de
Christian Bonnaud (que je n’ai pu consulter dans son intégralité).
(115)
F. Adelkhah, “L’imaginaire économique en République
islamique d’Iran” in J.-F. Bayart, dir., La
Réinvention du capitalisme, Paris, Karthala, 1994,
pp. 117–144, et Traité des
compagnons-chevaliers, édité par Henry Corbin,
Téhéran et Paris, département d’iranologie de l’institut
franco-iranien de recherche, Librairie d’Amérique et d’Orient,
Adrien-Maisonneuve, 1973. Je remercie Christian Bonnaud d’avoir
attiré mon attention sur les affinités du javânmardi et du style politique de l’imam Khomeyni.
(116)
A. Ehsteshami, After Khomeini.
The Iranian Second Republic, Londres, Routledge,
1995, pp. 24 et suiv.
(117)
F. Adelkhah, J.-F. Bayart, O. Roy, Thermidor en Iran, Bruxelles, Complexe.
1993.
(118)
M. Hegland, “Two Images of Husain: accommodation and
Revolution in an Iranian Village” in N. R. Keddie, ed., Religion and Politics in Iran, op.
cit., pp. 218–235. Cf. également R. Mottaheded, The Mantle of the Prophet. Religion and Politics
in Iran, New York, Pantheon Books, 1985, p. 353, et
S. A. Arjomand, “Ideological revolution in shi’sm” in S. A.
Arjomand, ed., Authority and Political
Culture in Shi’ism, Albany, State University of New
York Press, 1988, p. 201.
(119)
J.-F. Bayart, “La question Alevî dans la Turquie
moderne” in O. Carré, dir., L’Islam et
l’État dans le monde d’aujourd’hui, Paris, PUF, 1982,
pp. 109–120; M. Gilsenan, Recognizing Islam.
An Anthropologist’s Introduction, Londres, Croom
Helm, 1982, chapitre III.
(120)
E. Chehabi, Iranian Politics
and Religious Modernism, op. cit., pp.
72-73.
(121)
Y. Richard, L’Islam
chi’ite, Paris, Fayard, 1991, p. 44.
(122)
B. Lewis, Le Langage politique
de l’islam, Paris, Gallimard, 1988.
(123)
Signes de
piste, cité par G. Kepel, Le Prophète et Pharaon. Les mouvements
islamistes dans l’Égypte contemporaine,
Paris, La Découverte, 1984, p. 56. Cf. également O. Carré,
Mystique et Politique. Lecture
révolutionnaire du Coran par Sayyid Qutb, Frère musulman
radical, Paris, Presses de la Fondation
nationale des sciences politiques. Les Éditions du Cerf.
1984.
(124)
Cité par G. Kepel. op.
cit., p. 83.
(125)
Ibid., pp. 183 et
suiv.
(126)
R. et N. Tapper, “Religion, education and continuity in
a provincial town,” in R. Tapper, ed., Islam
in Modern Turkey. Religion, Politics and Literature in a Secular
State, Londres, Tauris, 1991, pp. 56-83; S. Mardin,
“The Nakçibendi Order in Turkish History,” ibid., pp. 121–142, et Religion and Social Change in Modern Turkey, op.
cit.; J.-F. Bayart, “Les trajectoires de la République en Iran et en
Turquie: un essai de lecture tocquevillienne,” in G. Salamé, dir.,
Démocraties sans démocrates. Politiques
d’ouverture dans le monde arabe et islamique, Paris,
Fayard, 1994, pp. 373–395.
(127)
O. Carré, L’Utopie islamique,
op. cit., et—en collaboration avec G.
Michaud—Les Frères musulmans. Égypte et
Syrie (1928–1982), Paris, Gallimard, Julliard, 1983.
Pour une lecture différente, cf. M. Gilsenan, “L’Islam dans l’Égypte
contemporaine: religion d’État, religion populaire,” Annales E. S. C., 35 (3-4), mai-août
1980, pp. 603 et suiv.
(128)
O. Carlier, Entre nation et
jihad. Histoire sociale des radicalismes algériens,
Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques,
1995; A. Rouadjia, Les Frères et la mosquée.
Enquête sur le mouvement islamiste en Algérie, Paris,
Karthala, 1990.
(129)
M. Weber, Economy and Society,
op. cit., p. 578 (nous donnons la traduction de J.
Freund et al., Paris, Pocket, 1995, tome II, p. 348).
(130)
Ibid., pp.
578-579 (p. 349 pour la traduction française).
(131)
F. Adelkhah, Être moderne en
Iran, à paraître, et E. Abrahamian, Khomeinism. Essays on the Islamic
Republic, Berkeley, University of California Press,
1993; R. Tapper, ed., Islam in Modern
Turkey, op. cit., et S. Mardin, Religion and Social Change in Modern Turkey, op.
cit.; L. Martinez, “Les groupes islamistes entre
guérilla et négoce. Vers une consolidation du régime algérien?”,
Les Études du CERI, août
1995, et S. Labat, Les Islamistes algériens.
Entre les urnes et le maquis, Paris, Le Seuil, 1995.
(132)
O. Roy, L’Échec de l’islam
politique, Paris, Le Seuil, 1992.
(133)
Nous suivons l’analyse de G. Nicolas, “Recompositions
sacrificielles au Nigeria contemporain,” Archives européennes de sociologie, XXXII, 1991, pp.
299–326.
(134)
G. Salamé, “Islam and the West,” Foreign Policy, 90, printemps 1993, pp.
22–37.
(135)
Gopal Krishna, cité par M. Gaborieau, “Le legs de la
civilisation musulmane aux formations étatiques du sous-continent
indien” in J.-F. Bayart, dir., La Greffe de
l’État, Paris, Karthala, 1996, chapitre V, dont nous
suivons l’analyse. Voir également B. S. Cohn, “Representing
authority in Victorian India,” in
E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., The Invention
of Tradition, op. cit., pp. 165–209, et., sur
d’autres trajectoires de concaténation culturelle, D. Lombard,
Le Carrefour javanais, op.
cit., ou S. Vryonis, The
Decline of Medieval Hellenism in Asia Minor and the Process of
Islamization from the Eleventh through the Fifteenth
Century, Berkeley, University of California Press,
1971.
(136)
P. Hardy, “The authority of Muslim kings in medieval
India,” inM. Gaborieau, dir.,
Islam et société en Asie du
Sud, Paris, École des hautes études en sciences
sociales, 1986, p. 55. La tendance actuelle des historiens est de
contester la spécification excessive de la culture hindoue que
suggère l’oeuvre de Louis Dumont. Celui-ci admettait néanmoins qu’en
Inde “les formes nouvelles ne chassent pas les anciennes” et parlait
d’“empilement stratifié”, par un “procès de coexistence et de
réabsorption” (La Civilisation indienne et
nous: esquisse de sociologie comparée, Paris, A.
Colin, 1964, pp. 31–54).
(137)
P. Veyne, Les Grecs ont-ils cru
à leurs mythes?, Paris, Le Seuil, 1983, p. 97. Cf.
également, pour la critique des “totalités culturelles”, M.
Foucault. L’Archéologie du
savoir, Paris, Gallimard, 1969, pp. 29–101, et M. de
Certeau, L’Écriture de l’histoire, op.
cit., pp. 36 et suiv., et 123 et suiv.
(138)
“La politique en Afrique noire: le haut et le bas,”
Politique africaine, 1,
janvier 1981, et “Passage au politique”. Revue française de science politique, 35 (3), 1985
(certains de ces textes ayant été repris in J.-F. Bayart, A. Mbembe,
C.-M. Toulabor, Le Politique par le bas en
Afrique noire, op. cit.) J.-F. Bayart, L’État en Afrique, op. cit.; A. Mbembe,
Afriques indociles, op. cit.;
C.-M. Toulabor, Le Togo sous Eyadéma, op.
cit.
(139)
Cf. J.-P. Olivier de Sardan, “Populisme
développementiste et populisme en sciences sociales: idéologie,
action, connaissance”. Cahiers d’études
africaines, 120, XXX-4, 1990, pp. 475–492.
(140)
B. Lewis, Le Langage politique
de l’islam, op. cit., pp. 18 et
suiv.
(141)
N. Keddie, An Islamic Response
to Imperialism. Political and Religious Writings of Sayyid Jamâl
ad-din “al-Afghânî”, Berkeley, University of
California Press, 1983. Sur la filiation d’al-Afghani aux
islamistes, cf. également O. Carré, L’Utopie
islamique, op. cit., p. 84.
(142)
O. Roy, L’Échec de l’islam
politique, op. cit.
(143)
G. Rose, “Velayat-e faqih and the recovery of islamic
identity” in N. R. Keddie, ed., Religion and
Politics in Iran, op. cit., pp. 166–188; H. Algar,
The Roots of the Islamic Revolution, op.
cit.
(144)
A. Minnaar, éd., Communities in
Isolation. Perspectives on Hostels in South Africa,
Pretoria, Human Science Research Council, 1993, pp. 131-132.
(145)
J.-L. Domenach, Chine,
l’archipel oublié, Paris, Fayard, 1992; D. Bigo,
“Ngaragba, “l’impossible prison”,” Revue
française de science politique, 39 (6), décembre
1989, pp. 867–886.
(146)
La meilleure introduction à l’œuvre de
Bakhtine—incomplètement et, dit-on, souvent
mal traduite en français—est celle de T. Todorov, Mikhaïl Bakhtine. Le principe dialogique, suivi de
Écrits du cercle de Bakhtine, Paris, Le Seuil, 1981.
(147)
M. Bakhtine, cité par T. Todorov, op. cit., p. 127.
(148)
T. Todorov, ibid.,
p. 128 (souligné par moi-même).
(149)
M. Bakhtine, cité in ibid., pp. 113-114.
(150)
M. Bakhtine, cité in ibid., p. 50.
(151)
Les Fleurs du Congo, suivi de
Commentaires par Gérard Althabe, Paris, François
Maspero, 1972, pp. 8-9.
(152)
E. Goffman, Façons de
parler, Paris, Minuit, 1987, pp. 3, 13, 159–161.
(153)
C. Young, T. Turner, The Rise
and Decline of the Zairian State, Madison, The
University of Wisconsin Press, 1985, pp. 157, 169, 351.
(154)
“Jah Houphouët-Boigny vous parle,” mis en musique par
Alpha Blondy (transcrit par P. Bürge, Reggae, rastafarisme et politique, Lausanne,
Institut de science politique, 1989, multigr., p. 39). Sur la
dimension prophétique de Félix Houphouët-Boigny, cf. également J.-P.
Dozon, La Cause des prophètes. Politique et
religion en Afrique contemporaine, Paris, Le Seuil,
1995.
(155)
P.-H. Siriex, Houphouët-Boigny
ou la sagesse africaine, Paris, Nathan, Abidjan, Les
Nouvelles éditions africaines, 1986, p. 214.
(156)
Texte rédige le 2 mai 1985 par les employés
licenciés de l’hôtel, cité par I. Touré, “L’UGTCI et le
développement harmonieux. Un syndicalisme anti-conflits?”,
Politique africaine,
24, décembre 1986, p. 85.
(157)
Jeune Afrique, 7 mai
1990, p. 18.
(158)
Pour parodier le titre de l’un des livres importants de
la philosophie pragmatique anglaise qui a beaucoup contribué à
l’affinement de la théorie de l’enonciation: J. L. Austin, Quand dire, c’est faire, Paris, Le
Seuil, 1970 (titre original de l’édition anglaise: How to do things with
words).
(159)
P. Veyne, “Foucault révolutionne l’histoire” in
Comment on écrit l’histoire,
suivi de Foucault révolutionne
l’histoire, Paris, Le Seuil, 1978, pp. 207 et 204,
ainsi que pp. 230-231.
(160)
C. Gillard, Le Règne de
Francisco Macías Nguema sur la Guinée équatoriale: un népotisme
méconnu, Bordeaux, Institut d’études politiques,
1980, multigr., p. 56.
(161)
C.-M. Toulabor, Le Togo sous
Eyadéma, op. cit., et “Mgr Dosseh, archevêque de
Lomé”, Politique africaine, 35,
octobre 1989, pp. 68–76; La
Croix-L’Événement, 13 septembre 1975.
(162)
E. Jauffret, Un mythe fondateur
de la nation mexicaine au XX siècle: la révolution,
Paris, université Paris I, 1984, multigr, p.
96.
(163)
J.-F. Bayart, L’État en
Afrique. La politique du ventre, op. cit., et mon
débat à ce propos avec Achille Mbembe in J.-F. Bayart, A. Mbcmbe,
C.-M. Toulabor, Le Politique par le bas en
Afrique noire, op. cit., chapitres VII et VIII.
(164)
P. Veyne, “Foucault révolutionne l’histoire,” in
Comment on écrit l’histoire, op.
cit., pp. 230-231: “[…] un faux objet naturel tel que
la religion ou qu’une certaine religion agrège des éléments très
différents […] qui, à d’autres époques, seront ventilés dans des
pratiques très différentes et objectivées par celles-ci sous des
visages très différents.”
(165)
Cité par G. Hermet, Les
Désenchantements de la liberté. La sortie des dictatures dans
les années 90, Paris, Fayard, 1993, p.
187.
(166)
J.-C. Waquet, De la corruption.
Morale et pouvoir à Florence aux XVII etXVIII siècles, Paris, Fayard,
1984.
(167)
Le Monde, 14
décembre 1991.
(168)
Le Monde, 19
décembre 1992.
(169)
R. H. Solomon, Mao’s Revolution
and the Chinese Political Culture, Berkeley,
University of California Press, 1971, pp. 42 et suiv., 100 et suiv.,
135 et suiv.
(170)
L. Bianco, “Seigneurs de la guerre et révolution
nationaliste (1913–1927)”, in M.-C. Bergère, L. Bianco et J. Domes,
dir., La Chine au XX siècle. D’une
révolution à l’autre. 1895–1949, Paris, Fayard, 1989,
p. 135.
(171)
F. Godement, “La tourmente du vent communiste
(1955–1965)” in M.-C. Bergère, L. Bianco, J. Domes, dir., La Chine au au XX siècle. De 1949 à aujourd’hui, Paris,
Fayard, 1989, p. 46.
(172)
J.-L. Rocca, “Corruption and its shadow: an
anthropological view of corruption in China,” The China Quarterly, 130, juin 1992,
pp. 401–416 el “Pouvoir et corruption en Chine populaire,” Perspectives chinoises, 11-12,
janvierfévrier 1993, pp. 20–30.
(173)
B. Lewis, Le Langage politique
de l’islam, op. cit., pp.
36-37.
(174)
“Chirac, l’amer de Paris,” Le
Canard enchaîné, 12 avril 1989.
(175)
M. Foucault, L’Archéologie du
savoir, Paris, Gallimard, 1969, pp. 271-272.
(176)
U. Eco, Les Limites de
l’interprétation, Paris, Grasset, 1992, p. 12.
(177)
O. Carré, I’lslam laïque ou le
retour de la Grande Tradition, Paris, Armand Colin,
1993, p. 114.
(178)
F. Adelkhah, La Révolution sous
le voile. Femmes islamiques d’Iran, Paris, Karthala,
1991. Nous y reviendrons à la fin du chapitre
IV.
الجزء الثاني: البوم ذات النظرة اللزجة
مقدمة
(1)
Cite par L. Martens, Sankara,
Compaoré et la revolution burkinabé, s. I., EPO Éditions,
1989, p. 161.
(2)
P. H. Euphorion, “Du langage animalier en politique,”
Genève-Afrique, XXVI
(2), 1988, pp. 97–108.
(3)
Éditorial de L’Armée du
Peuple, 6, octobre 1984, cité in ibid., p. 103.
(4)
D. Paulme, La Mère dévorante. Essai
sur la morphologie des contes africains, Paris,
Gallimard, 1976.
(5)
Cf.-outre les travaux classiques de Comi Toulabor sur la
dérision politique au Togo in J.-F. Bayart, A. Mbembe, C. M. Toulabor,
Le Politique par le bas en Afrique noire.
Contributions à une problématique de la démocratie,
Paris, Karthala, 1992—l’analyse de la “distanciation facétieuse” des
supporters de football par C. Bromberger (Le
Match de football Ethnologie d’une passion partisane à Marseille,
Naples et Turin, Paris, Éditions de la Maison des
sciences de l’homme, 1995, chapitres XV et XVI) et de 1’“implication
paradoxale” dans les rituels contemporains par A. Piette (“Les rituels:
du principe d’ordre à la logique paradoxale. Points de repère
théoriques,” Cahiers internationaux de
sociologie, XXII, 1992, pp. 163–179).
(6)
Cité par P. H. Euphorion, art. cité, p. 103,
souligné par moi-même.
(7)
Marchés tropicaux et
méditerranéens, 19 octobre 1990.
(8)
Cité par J.-C. Willame, L’Automne
d’un despotisme. Pouvoir, argent et obéissance dans le Zaïre des
années quatre-vingt, Paris, Karthala, 1992, p.
128.
(9)
Marchés tropicaux et
méditerranéens, 2 octobre 1992.
(10)
Kenya Times [Nairobi], 2
août 1983; The Standard [Nairobi], 15
juillet 1983. L’impact électoral de cette pratique du serment—d’un usage
politique courant en pays kikuyu depuis l’cntre-deux-guerres—semble non
négligeable et les recours en annulation invoquant ce fait sont très
fréquents: dossier “Élections: recours en annulation”, 144/201, Nairobi,
CREDU; D. Bourmaud, “Élections et autoritarisme. La crise de la
régulation politique au Kenya,” Revue française
de science politique, 35 (2), avril 1985, p. 219; C.
Legum, J. Drysdale, Africa Contemporary Record.
Annual Survey and Documents 1969-1970, Londres, Rex
Collings, 1970, B-123 et B-124.
(11)
F. Grignon, Le Multipartisme au
Kenya? Reproduction autoritaire, légitimation et culture politique
en mutation (1990–1992), Nairobi, IFRA, 1993, p.
11.
(12)
J.-F. Bayart, L’État au
Cameroun, Paris, Presses de la Fondation nationale des
sciences politiques. 1979, pp. 53 et 233.
(13)
Ibid., p. 208: G.
Thompson, “The bewitchment and fall of a village politician,” Cambridge Anthropology, 7 (2), 1982, pp.
25–38; P. Geschiere, Village Communities and the
State. Changing Relations among the Maka of Southeastern Cameroon
since the colonial conquest, Londres, Kegan Paul, 1982,
pp. 292 et suiv., et Sorcellerie, et politique
en Afrique. La viande des autres, Paris,
Karthala, 1995, chapitres II et
III.
(14)
A. Bikim, “L’UPC et nous,” La
Presse du Cameroun, 30 janvier 1958, cité in R. Um Nyobé,
Le Problème national kamerunais,
Paris, L’Harmattan, 1984, p. 27.
(15)
A. Mbembe, La Naissance du maquis
dans le sud du Cameroun (1920–I960). Histoire des usages de la
raison en colonie, Paris, Karthala, 1996, pp. 304-305; D.
Lan, Guns and Rains. Guerillas and Spirit
Mediums in Zimbabwe, Londres, James Currey, 1985, pp. 167
et suiv.
(16)
Fraternité-Matin
[Abidjan], 17 avril 1964.
(17)
N. Leconte, Côte-d’Ivoire:
l’après-Houphouët, Paris, Nord-Sud Export Consultants,
juin 1989.
(18)
W. Minter, The National Union for
the Total Independence of Angola (UNITA) as Described by
Ex-Participants and Foreign Visitors. Research Report submitted to
the Swedish International Development Authority,
Washington (D.-C.), Georgetown University, 1990, multigr., pp.
13-14.
(19)
U. Sulikowski, ““Eating the Flesh, Eating the Soul,”
Reflections on Politics, Sorcery and Vodun in Contemporary Benin,” in J.-P. Chrétien, dir.,
L’Invention religieuse en Afrique. Histoire
et religion en Afrique noire, Paris, Karthala, 1993, pp.
379–392.
(20)
D. Bigo, Pouvoir et obéissance en
Centrafrique, Paris, Karthala, 1988, chapitre VI.
(21)
F. Bernault, Démocraties ambiguës
en Afrique centrale, Paris, Karthala, 1996, pp. 232–234 et 250–254.
(22)
Sur l’Afrique de l’Ouest, cf. Africa Analysis, 2 octobre 1992; sur la place de la
méditation transcendantale au Mozambique, Le
Monde, 10 juin 1994; sur le rôle de la Rose-Croix au
Cameroun, documentation personnelle.
(23)
Nguza Karl i Bond, Mobutu
ou l’incarnation du mal zaïrois, Londres, Rex
Collings, 1982, p. 30.
(24)
La Cité africaine
[Kinshasa], 29 juillet 1991. La figure de Satan semble de plus en plus
présente dans le jeu politique en Afrique—par exemple au Zaïre, au
Kenya, au Bénin, au Nigeria—et cela n’est sans doute pas sans rapport
avec l’activisme des Églises fondamentalistes américaines, d’une part,
et, de l’autre, le rayonnement de la révolution iranienne de 1979, s’en
prenant au “Grand Satan”. Le rapport de cette thématique à la
sorcellerie, au monothéisme, à la bureaucratisation et à la démocratie
mériterait d’être systématiquement exploré.
(25)
Marchés tropicaux et
méditerranéens, 21 août 1992, p. 2208; B. Labe Noukouri,
Maraboutage et escroquerie à Abidjan.
L’exemple de la commune de Yopougon, Abidjan, Université
nationale, Département de l’institut de criminologie, 1985, multigr.,
pp. 22 et suiv; Fraternité-Matin
[Abidjan], 14 novembre 1985 (sur la mort, unanimement considérée comme
“suspecte”, du député Coulibaly Bakari, à l’occasion d’un accident de
voiture).
(26)
Sources: entretiens, et S. Andriamirado, “Un gouvernement
en attente?”, Jeune Afrique, 23
juillet 1986.
(27)
Cf., outre les reportages sur les guerres du Liberia et de
Sierra Leone dans les années quatre-vingt-dix, D. Lan, op. cit.; B. Verhaegen, Rébellions au Congo, Bruxelles, CRISP, 1966
et 1969; C. Geffray, La Cause des armes au
Mozambique. Anthropologie d’une guerre civile, Paris,
Karthala, Nairobi, CREDU, 1990; A. Mbembe, La
Naissance du maquis, op. cit.
(28)
Cf. par exemple, sur le complot de la Sainte-Croix, J.-F.
Bayart, L’État au Cameroun, op. cit.,
pp. 133–135.
(29)
A. Diallo, La Mort de Diallo Telli,
premier secrétaire général de I’OUA, Paris, Karthala,
1983, pp. 68 et 109; J.-P. Alata, Prison
d’Afrique. Cinq ans dans les geôles de Guinée, Paris, Le
Seuil, 1976, pp. 189 et suiv.; A. A. Diallo, La
Vérité du ministre. Dix ans dans les geôles de Sékou
Touré, Paris, Calmann-Lévy,
1985. Sur le Liberia, Marchés
tropicaux et méditerranéens, 14 novembre 1986, p. 2868;
P. Gifford, Christianity and Politics in Doe’s
Liberia, Cambridge, Cambridge University Press, 1993, pp.
30 et suiv. Sur la Sierra Leone, Marchés
tropicaux et méditerranéens, 17 novembre 1989, p. 3317,
et Africa Confidential, 6 avril 1990.
Sur la Côte-d’Ivoire, B. Labe Noukouri, op.
cit., p. 24, et Ivoire-Dimanche [Abidjan], 6 octobre 1991, 4 mai 1992,
20 avril 1992, 10 février 1992. Sur le Gabon, La
Lumière [Libreville], novembre 1992. Sur des cas
similaires en Afrique du Sud, cf. Libération, 17-18 novembre 1990; D. Chidester, Shots in the Streets. Violence and Religion in South
Africa, Oxford, Oxford University Press, 1991, pp. 48 et
163.
(30)
Cité par D. Chidester, op.
cit., pp. 151-152. Sur les massacres dans les trains,
voir “Hunting “witches” on trains”, Weekly
Mail [Johannesburgh], 31 mars 1994, p. 7. Sur les
meurtres de sorciers au Natal, cf. J. Evans, ““Scapegoat intended”:
aspects of violence in Southern Kwazulu” in A. Minnaar, ed., Patterns of Violence. Case Studies of Conflict in
Natal, Pretoria, Human Sciences Research Council, 1992,
pp. 215–226.
(31)
Cf., parmi une littérature immense et de qualité, P.
Geschiere, Sorcellerie et politique en Afrique,
op. cit.; J.-P. Warnier, L’Esprit
d’entreprise au Cameroun, Paris, Karthala, 1993; E. de
Rosny, Les Yeux de ma chèvre, Paris,
Plon, 1981; G. Dupré, Un ordre et sa
destruction, Paris, Éditions de I’ORSTOM, 1982, chapitre
XVI; R. Devauges, L’Oncle, le ndoki et
l’entrepreneur. La petite entreprise congolaise à
Brazzaville, Paris, Éditions de I’ORSTOM, 1977.
(32)
A. Bonnassieux, De Dendraka à
Vridi-Canal. Chronique de la précarité à Abidjan, Paris,
EHESS, 1982, multigr., p. 202; West
Africa, 3 et 10 février 1992; D. Desjeux, Stratégies paysannes en Afrique noire. Le Congo (Essai
sur la gestion de l’incertitude), Paris, L’Harmattan,
1987, p. 86; P. Marchesin, État et société en
Mauritanie. 1946–1986. De l’historicité du politique en
Afrique, Paris, université de Paris-I, multigr., 1989, p.
43, note 32.
(33)
Sources: entretiens, Abidjan, 1986.
(34)
J. Vansina, Paths in the
Rainforests. Toward a History of Political Tradition in Equatorial
Africa, Madison, The University of Wisconsin Press, 1990,
pp. 96-97.
(35)
I. M. Lewis, Religion in Context.
Cults and Charisma, Cambridge, Cambridge University
Press, 1986.
(36)
Le Messager [Douala],
116, 7 septembre 1987, pp. 4-5. Cf. également Cameroon Tribune [Yaoundé], 20 août 1987 et, pour une
mise en perspective, J.-F. Bayart, A. Mbembe, “La bataille de
l’archidiocèse de Douala,” Politique
africaine, 35, octobre 1989, pp. 77–104.
(37)
P. Geschiere, Sorcellerie et
politique, op. cit.
(38)
I. M. Lewis, Religion in Context,
op. cit., pp. 10-11.
(39)
Cf., outre les travaux de l’anthropologie britannique des
années cinquante—notamment ceux de M. Glucksman et de l’école de
Manchester—M. Augé, Pouvoirs de vie, pouvoirs de
mort, Paris, Flammarion, 1977.
(40)
J.-F. Bayart, “Quelques livres consacrés à l’étude des
représentations et des pratiques thérapeutiques d’origine précolonialc,”
Revue française d’études politiques
africaines, 133, janvier 1977, pp. 100–108; P. Bonnafé,
Nzo lipfu, le lignage de la mort. La
sorcellerie, idéologie de la lutte sociale sur le plateau
kukuya, Nanterre, Labethno, 1978; J.-P. Dozon, La Société bété (Côte-d’Ivoire), Paris,
Karthala, 1985, pp. 127 et suiv. P. Geschiere (Sorcellerie et politique, op. cit.) souligne cette
indétermination mais remarque que les nouvelles élites, pratiquant elles
aussi la sorcellerie, sont peu vulnérables à l’action des “petits” dans
l’invisible; il conteste de ce fait que ce répertoire puisse être
qualifié de “mode populaire d’action politique”.
(41)
M. Henry, Marx, Tome II: Une
philosophie de l’économie, Paris, Gallimard, 1976, pp.
130-131.
(42)
P. Geschiere, Sorcellerie et
politique, op. cit.; G. Ter Haar, Spirits of Africa. The Healing Ministry of Archibishop Milingo of
Zambia, Londres, 1 Hurst and C°, 1992, pp. 220–222
(traduction française: Paris, Karthala, 1996); La Croix-L’Evénement, 7-8 septembre 1986.
(43)
W. Mac Gaffey, Modern Kongo
Prophets. Religion in a Plural Society, Bloomington,
Indiana University Press, 1983; I. M. Lewis, Religion in Context, op. cit., pp. 64 et suiv.; C.
Vidal, “De la religion subie au modernisme refusé. "Théophagie”,
ancêtres clandestins et résistance populaire au Rwanda”, Archives des sciences sociales des
religions, 38, 1974, p. 69; F. Raison-Jourde, Bible et pouvoir à Madagascar au XIX siècle. Invention
d’une identité chrétienne et construction de l’État,
Paris, Karthala, 1991, pp. 587 et suiv.; B. de Dinechin, Y. Tabart,
Un souffle venant d’Afrique. Communautés
chrétiennes au Nord-Cameroun, Paris, Le Centurion, 1986,
pp. 77, 82, 97 et 173.
(44)
Marchés tropicaux et
méditerranéens, 18 septembre 1987, p.
2458.
(45)
G. Deleuze, Pourparlers.
1972–1990, Paris, Minuit, 1990, p. 93 (qui “n’attache pas
beaucoup d’importance à la notion d’imaginaire”, p. 94).
(46)
P. Veyne, Les Grecs ont-ils cru à
leurs mythes? Essai sur l’imagination constituante,
Paris, Le Seuil, 1983.
الفصل الثالث: المدينة المتخيَّلة
(1)
A. Appadurai, “Disjuncture and difference in the global
cultural economy,” Public Culture, 2
(2), printemps 1990, p. 5.
(2)
C. Castoriadis, L’Institution
imaginaire de la société, Paris, Le Seuil, 1975. pp. 204
et 481 (souligné par l’auteur).
(3)
P. Veyne, Les Grecs ont-ils
cru à leurs mythes? Essai sur l’imagination
constituante, Paris, Le Seuil, 1983, pp. 11, 137
et 12.
(4)
R. Collins, “A comparative approach to political
sociology,” in R. Bendix. ed., State and
Society. A Reader in Comparative Political Sociology,
Boston, Little Brown and C°, 1968, p. 50. Sur ce point, la lecture de
Weber par Cornelius Castoriadis me paraît un peu rapide (op. cit., pp. 490 et suiv.): le théoricien
de Heidelberg parle-t-il d’autre chose que de “l’institution imaginaire
de la société”?
(5)
P. Raynaud, Max Weber et le dilemme
de la raison moderne, Paris, PUF,
1987, pp. 121 et 209.
(6)
M. Weber, L’Ethique protestante et
l’esprit du capitalisme, suivi de Les sectes protestantes et l’esprit du capitalisme,
Paris, Plon, 1964 (réédition dans la collection de poche Agora, 1985),
p. 7. S. H. Rudolph souligne elle aussi le caractère très “poslmoderne”
de cette précision (“The role of theory in comparative politics”,
World Politics, 48, octobre 1995,
pp. 21–28).
(7)
Ibid., p. 73.
(8)
Ibid., p. 74.
(9)
Ibid., p. 80.
(10)
A. de Tocqueville, De la démocratie
en Amérique, II, in Tocqueville, Paris, Robert Laffont, 1986, p. 512
(collection “Bouquins”).
(11)
“Le mythe sécurisant de l’autosuffisanee […] était une
conduite symbolique qui enchantait les anciens parce qu’elle leur
semblait la réalisation en ce bas monde de l’idéal d’autarcie et qu’en
même temps elle flattait leur orgueil de propriétaire” (P. Veyne,
La Société romaine, Paris, Le
Seuil, 1991, p. 145).
(12)
A. de Tocqueville, op.
cit., p. 552 (souligne par moi-même).
(13)
Ibid., p. 495.
(14)
A. de Tocqueville, L’Ancien Régime
et la Révolution, II, 1 (cité par D. Roche, La France des Lumières, Paris, Fayard,
1993, p. 378). Cf. également K. Baker, Au
tribunal de l’opinion. Essai sur l’imaginaire politique au XVIII
siècle, Paris, Payot, 1993, et F. Furet, Penser la Révolution française, Paris,
Gallimard, 1978.
(15)
M. Sahlins, Au cœur des sociétés.
Raison utilitaire et raison culturelle, Paris, Gallimard,
1980. p. 8.
(16)
J.-P. Sartre, L’Imaginaire.
Psychologie, phénoménologie de l’imagination, Paris,
Gallimard, 1940, pp. 17-18.
(17)
Ibid., p. 17.
(18)
P. Veyne, La Société romaine.,
op. cit., pp. 144 et suiv.
(19)
K. Polanyi, La Grande
Transformation. Aux origines politiques et économiques de notre
temps, Paris, Gallimard, 1983, pp.
108-109.
(20)
Cf., par exemple, la crédulité des auditeurs américains
sur l’origine rurale des hilllbillies en 1930 (R. A. Peterson, “La
fabrication de l’authenticité. La country
music,” Actes de la recherche
en sciences sociales, 93, juin 1992, pp. 3–19) ou les
“Réflexions d’un historien sur les fausses nouvelles de la guerre”,
inM. Bloch, Mélanges historiques, Paris,
Bibliothèque générale de l’École pratique des hautes études, SEVVEN,
1963, tome I, pp. 41–57.
(21)
P. Garde, Vie et mort de la
Yougoslavie, Paris, Fayard, 1992, p. 348.
(22)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy
Valley. Conflict in Kenya and Africa, Vol. II: Violence and
Ethnicity, Portsmouth, James Currey, 1992, pp.
398-399.
(23)
A. Mbcmbe, “Domaines de la nuit et autorité onirique
dans les maquis du Sud-Cameroun (1955–1958),” Journal of African History, 31, 1991, pp.
89–121.
(24)
J. Okello, Revolution in
Zanzibar, Nairobi, East African Publishing House,
1967.
(25)
D. Lan, Guns and Rain.
Guerillas and Spirit Mediums in Zimbabwe, Londres,
James Currey, Berkeley, University of California Press, 1985.
(26)
P. Gifford, Christianity and
Politics in Doe’s Liberia, Cambridge, Cambridge
University Press, 1993, p. 60.
(27)
D. Lombard, Le Carrefour
javanais. Essai d’histoire globale. Tome II: Les réseaux
asiatiques, Paris, Ed. de l’EHESS, 1990, pp. 169–171.
Cf. également M. Foucault, “Rever de ses plaisirs. Sur
I’“ornirocritique” d’Artémidorc” in Dits et
Écrits 1954–I988. Tome IV: 1980–1988, Paris,
Gallimard, 1994, pp. 462–488.
(28)
F. Adelkhah, La Révolution sous
le voile. Femmes islamiques d’Iran, Paris, Karthala,
1991; S. Labat, Les Islamistes algériens.
Entre les urnes et le maquis, Paris, Le Seuil, 1995,
p. 192.
(29)
J. Le Goff, L’Imaginaire
médiéval. Essais, Paris, Gallimard, 1991, p. 313.
(30)
E. Wonyu, Cameroun. De l’UPC à
l’UC: témoignage à l’aube de l’indépendance, Paris,
L’Harmattan, 1985, p. 72.
(31)
La
Croix-L’Événement, 1 juin 1990.
(32)
AFP, 22 octobre 1990.
(33)
G. Ter Haar, Spirit of Africa.
The Healing Ministry of Archbishop Milingo of Zambia,
Londres, Hurst and C°, 1992, pp. 220–222 (traduction française:
Paris, Karthala, 1996).
(34)
J. Le Goff, L’Imaginaire
médiéval, op. cit., p. 312.
(35)
O. Christin, Une révolution
symbolique. L’iconoclasme huguenot et la reconstruction
catholique, Paris, Minuit, 1991, pp. 130 et
291.
(36)
S. Gruzinski, La Guerre des
images. De Christophe Colomb à “Blade Runner”
(1492–2019), Paris, Fayard,
1990.
(37)
Ibid., p. 154.
(38)
Cité in ibid., p.
158.
(39)
Ibid., pp. 218 et
suiv.
(40)
G. M. Jospch, D. Nugent, eds., Everyday Forms of State Formation. Revolution and the
Negotiation of Rule in Modern Mexico, Durham, Duke
University Press, 1994.
(41)
S. Gruzinski, op.
cit., pp. 250-251.
(42)
Cf., outre S. Gruzinski, op.
cit., V. Turner, Dramas,
Fields and Metaphors. Symbolic Action in Human
Society, Ithaca, Cornell University Press, 1974,
chapitre III (sur l’épopée de Miguel Hidalgo comme “drame social”).
(43)
Témoignages de l’époque, cités par F. Raison-Jourdc,
Bible et pouvoir à Madagascar au XIX
siècle. Invention d’une identité chrétienne et construction de
l’État, Paris, Karthala, 1991, p. 589. Pour les
citations suivantes, cf. pp. 591, 775, 777.
(44)
L. Hunt, Le Roman familial de
la Révolution française, Paris, Albin Michel, 1995,
pp. 9–11 (souligné par moi).
(45)
S. Dickey, Cinema and the Urban
Poor in South India, Cambridge, Cambridge University
Press, 1993, pp. 3 et suiv. Cf. notamment, sur l’activité des
fan clubs, le chapitre IX,
et, sur le cinéma en Inde, J. Farges, “Le cinéma en Inde: rasa cinematografica,” in C. Jaffrelot,
dir., L’Inde contemporaine de 1950 à nos
jours, Paris, Fayard, 1996, chapitre XXIV.
(46)
A. Kohli, Democracy and
Discontent: India’s Growing Crisis of Governability,
Cambridge, Cambridge University Press, 1990, chapitre IV et “The NTR
phenomena in Andhra Pradesh. Political change in a South India
State”, Asian Survey, octobre
1988, pp. 991–1017.
(47)
Pour reprendre dans un contexte différent l’expression
de E. P. Thompson, The Making of the English
Working Class, Londres, Victor Gollancz, 1963,
chapitre XII.
(48)
M. Mines, Public Faces, Private
Voices. Community and Individuality in South India,
Berkeley, University of California Press,
1994.
(49)
Cf. par exemple les reportages de B. Philip, “Ubu Reine
à Madras,” Le Monde, 29 décembre
1993, et “Les élections indiennes tournent au délire à Madras”,
Le Monde, 8 mai 1996.
(50)
S. Dickey, op. cit.,
chapitre IX; A. Kohli, op. cit.,
chapitre VII; D. Forrester, “Factions and Filmstars: Tamil Nadu
Politics since 1971,” Asian
Survey, XVI (3), 1976, pp. 283–296, et R. L.
Hardgrave, Jr., “Politics and the film in Tamilnadu: the stars and
the DMK,” ibid., XIII (3), 1973,
pp. 288–305.
(51)
C. Jaffrelot, Les Nationalistes
hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920
aux années 1990, Paris, Presses de la Fondation
nationale des sciences politiques. 1993, pp. 492 et suiv., et
“Réinterprétation du mythe de Ram et mobilisation nationaliste
hindoue” in D. C. Martin, dir., Cartes
didentité. Comment dit-on “nous” en politique?,
Paris, Presses de la FNSP, 1994, pp. 113-114. L’auteur tend
néanmoins à réduire ces phénomènes à leur seule dimension
instrumentale.
(52)
E. Fassin, “Pouvoirs sexuels. Le juge Thomas, la Cour
suprême et la société américaine,” Esprit, décembre 1991, pp. 102–130.
(53)
C. Meier, De la tragédie
grecque comme art politique, Paris, Les Belles
Lettres, 1991, p. 10.
(54)
K. Tülölyan, “Narration, culture and the motivation of
the terrorist” in J. Shotter, K. J. Gergen, eds., Texts of Identity, Londres, Sage
Publications, 1989. pp. 99–118.
(55)
A. Saktanber, “Muslim identity in children’s picture
books,” in R. Tapper, ed., Islam in Modern
Turkey, Religion, Politics and Literature in a Secular
State, Londres, Tauris, 1991, p. 173; A. N. Caglar,
“The greywolves as metaphor” in A. Finkel, N. Sirman, eds.,
Turkish State, Turkish
Society, Londres, Routledge, 1990, pp. 79–101.
(56)
S. J. Tambiah, Sri Lanka.
Ethnic Fratricide and the Dismantling of Democracy,
Chicago, Chicago University Press, 1986, pp. 117–120; D. Bigo,
Pouvoir et obéissance en
Centrafrique, Paris, Karthala, 1988.
(57)
J. Peacock, Rites of
Modernization. Symbolic and Social Aspects of Indonesian
Proletarian Drama, Chicago, The University of Chicago
Press, 1987, p. 4.
(58)
N. R. Keddie, ed., Religion and
Politics in Iran. Shi’ism from Quietism to
Revolution, New Haven, Yale University Press, 1983 (en
particulier les chapitres X et XI). Pour la distinction entre
Hussein-intercesseur et Hussein-exemple de vie, voir supra, pp. 106-107.
(59)
C. Geertz, Bali,
interprétation d’une culture, Paris,
Gallimard, 1983, pp. 247-248. Cf. également, du même auteur,
Negara. The Theater State in
Nineteenth Century Bali, Princeton, Princeton
University Press, 1980, et le compte rendu critique de cet
ouvrage par G. Hamonie in Archipel, 27, 1984, pp. 213–219.
(60)
B. Brecht, Écrits sur le
théâtre, Paris, L’Arche, 1963, p. 122.
(61)
R. C. Trexler récuse explicitement le terme de théâtre
à propos des rituels civiques de Florence (Public Life in Renaissance Florence, Ithaca, Cornell
University Press, 1991, pp. XVII et suiv., et 213-214).
(62)
L. Levine, Men in Women’s
Clothing. Anti-Theatricality and Effeminization.
1579–1642, Cambridge, Cambridge University Press,
1994.
(63)
C. Meier, op. cit.,
p. 12.
(64)
J. Peacock, Rites of
Modernization, op. cit.; F. Gaffary, communication à
la journée d’étude “Rue et politique en Iran”, Paris, CERI, 10 avril
1995; M. Hegland, “Two images of Husain” in N. R. Keddie, ed.,
Religion and Politics in Iran, op.
cit., p. 233; L. Echghi, “La pratique du ta’ziye dans I’Iran
postrévolutionnaire,” Cahiers d’études sur
la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien,
20, juillet-septembre 1995, pp. 307–315, et Un temps entre les temps. L’Imam, le chi’isme et
l’Iran, Paris, Le Cerf, 1992.
(65)
W. Dissanayake, éd., Melodrama
and Asian Cinema, Cambridge, Cambridge University
Press, 1993; F. Adelkhah, “La République islamique à l’heure du
temps mondial” in Z. Laïdi, dir., Le Temps
mondial, à paraître.
(66)
M. Foucault, “L’esprit d’un monde sans esprit” in
Dits et Écrits. 1954–1988. Tome III:
1976–1979, Paris, Gallimard, 1994, p. 746. Cf.
également “À quoi rêvent les Iraniens?”, ibid., p. 694.
(67)
Cf. les travaux fondamentaux de P. Vieille, qui
insistent sur l’importance de la subjectivité des acteurs de la
révolution et de l’imaginaire dans son déroulement: notamment
“L’orientalisme est-il théoriquement spécifique? A propos des
interprétations de la révolution iranienne,” Peuples méditerranéens, 50, janvier-mars 1990, pp.
149–161 et—en collaboration avec F. Khosrokhavar—Le Discours populaire de la Révolution
iranienne, Paris, Contemporanéité, 1990.
(68)
M. Hegland, “Two images of Husain” in N. R. Keddie,
ed., Religion and Politics in Iran, op.
cit., p. 233.
(69)
G. E. Thaiss, Religious
Symbolism and Social Change: the Drama of Husain,
Saint-Louis (Miss.), Washington University, Ph.D. multigr., 1973,
pp. 213 et suiv., et pp. 299 et suiv.
(70)
F. Raison-Jourde, Bible et
pouvoir à Madagascar, op. cit., p.
239.
(71)
N. Vergin, Industrialisation et
changement social. Étude comparative dans trois villages
d’Eregli (Turquie), Istanbul, Güryay, 1973, pp. 170
et 214.
(72)
La
Croix-L’Événement, 31 janvier 1993.
(73)
Voir en particulier P. Ansart, La Gestion des passions politiques, Lausanne, L’Âge
d’Homme, 1983, sur les “affects politiques comme dimension
permanente du politique”, y compris dans les sociétés démocratiques
contemporaines, sujettes, par exemple, à de “véritables émotions
électorales” (chapitre IX).
(74)
A. Matheron, “Passions et institutions selon Spinoza”
in C. Lazzeri, D. Reynié, dir., La Raison
d’État: politique et rationalité, Paris, PUF, 1992,
pp. 141–170.
(75)
M. Hegland, “Two images of Husain” in N. R. Keddie,
dir., Religion and Politics in Iran, op.
cit., pp. 230 et suiv.
(76)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy
Valley. Tome II: Violence and Ethnicity, op. cit.,
pp. 385 et suiv.
(77)
E. Fassin, “Pouvoirs sexuels,” art. cité.
(78)
P. Veyne, La Société romaine,
op. cit., pp. 307-308.
(79)
M. Foucault, “Préface à l’“Histoire de la sexualité””
in Dits et Écrits. 1954–1988. Tome IV:
1980–1988, op. cit., p. 579. Cf. également son
hommage à Philippe Ariès, ibid.,
pp. 646–655 et Histoire de la sexualité.
Tome II: L’Usage des plaisirs, Paris, Gallimard,
1984, p. 39.
(80)
G. Deleuze, Pourparlers
1972–1990, Paris, Minuit, 1990, p. 156.
(81)
M. Mines, Public Faces, Private
Voices, op. cit., pp. 40, 65, 87 et suiv., 198 et
suiv.
(82)
J. Peacock, Rites of
Modernization, op. cit.; F. Adelkhah, Être moderne en Iran (à
paraître).
(83)
“Le style de l’histoire” in Dits et Écrits, op. cit., tome IV, p.653, et Le
Désordre des familles, Paris, Gallimard, Julliard,
1982.
(84)
A. de Tocqueville, De la
Démocratie en Amérique, op. cit., Tome IV, p. 654.
(85)
M. Foucault, “Le style de l’histoire” in Dits et Écrits, op. cit., Tome IV, p.
654.
(86)
M. Foucault, “Le sujet et le pouvoir,” ibid., p. 230. Voir également ““Omnes
et singulatim”: vers une critique de la raison politique”, ibid., pp. 134 et suiv.
(87)
Cf. par exemple A. Burguière, Les Formes de la culture, Paris, Le Seuil, 1993.
(88)
Libération, 26 avril
1993, p. 10. et 29 février-1er mars 1992, p. 11.
(89)
E. J. Thompson, The Making of
the English Working-Class, op. cit., pp. 453 et
suiv., et 802 et suiv.
(90)
Sur les notions de “style” et de “stylisation”, cf.
l’œuvre de Peter Brown, qui a d’ailleurs influencé Foucault.
(91)
B. Sergent, L’Homosexualité
dans la mythologie grecque, Paris, Payot, 1984, pp. 60-61; M. Foucault,
Histoire de la sexualité. Tome 11:
L’Usage des plaisirs, Paris,’Gallimard,
1984.
(92)
J. Boswell, Christianity,
Social Tolerance and Homosexuality. Gay People in Western Europe
from the Beginning of the Christian Era to the Fourteenth
Century, Chicago, The University of Chicago Press,
1980, pp. 74 et suiv. (Christianisme,
tolérance et homosexualité, Paris, Gallimard, 1985);
P. Veyne, L’Élégie érotique
romaine, Paris, Le Seuil, 1983, p. 91, et La Société romaine, op. cit., pp.
115 et suiv.; M. Foucault, Histoire de la sexualité. Tome II: L’Usage des
plaisirs, op.
cit.
(93)
Z. Yavetz, La Plèbe et le
Prince. Foule et vie politique sous le Haut-Empire
romain, Paris, La Découverte, 1984, pp. 186 et
suiv.
(94)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy
Valley, op. cit., Tome II.
(95)
J. Lonsdale, “La pensée politique kikuyu et les
idéologies du mouvement mau-mau,” Cahiers
d’études africaines, 107-108, XXVII, 3-4, 1987, p.
347.
(96)
J.-F. Bayart, L’État en
Afrique, op. cit., pp. 296 et suiv.
(97)
Conférence de presse du 14 octobre 1985.
(98)
Sur les qualités politiques chez les Beti, cf. P.
Laburthe-Tolra, Les Seigneurs de la forêt.
Essai sur le passé historique, l’organisation sociale et les
normes éthiques des anciens Beti du Cameroun, Paris,
Publications de la Sorbonne, 1981, pp. 353 et
suiv.
(99)
B. Anderson, Language and
Power. Exploring Political Cultures in Indonesia,
Ithaca, Cornell University Press, 1990, pp. 31-32.
(100)
UPS, Congrès extraordinaire, 27
au 29 décembre 1976. Pour une société sénégalaise socialiste et
démocratique. Rapport de politique générale par Léopold Sédar
Senghor, secrétaire général de l’UPS, Dakar, NEA,
1976, pp. 50-51.
(101)
Ibid., p. 54.
(102)
Voir “L’homme Abdou Diouf” in Sénégal d’aujourd’hui [Dakar], avril 1981, pp. 21 et
suiv.
(103)
Selon une expression apparue au cours des discussions
du Groupe d’analyse des trajectoires du politique du Centre d’études
et de recherches internationales (1988–1994).
(104)
Libération,
9 mai 1995.
(105)
P. Veyne, La Société romaine,
op. cit., passim; E. P. Thompson, The Making of the English Working Class, op.
cit., chap. II, XI et XVI; J. Peacock, Rites of Modernization, op. cit.,
passim; R. O’Hanlon, “Recovering the subject.
Subaltern Studies and
histories of resistance in colonial South India,” Modern Asian Studies, 22 (1), 1988, pp.
189–224.
(106)
F. Adelkhah, “L’imaginaire économique en République
islamique d’Iran” in J.-F. Bayart, dir., La
Réinvention du capitalisme, Paris, Karthala, 1994,
pp. 117–144. et “Quand les impôts fleurissent à Téhéran. Taxes
municipales et formation de l’espace public”, Cahiers du CERI, 12, 1995.
(107)
J. Peacock, Rites of
Modernization, op. cit.
(108)
E. P. Thompson, The Making of
the English Working Class, op. cit., p.
463.
(109)
M. Bloch, “La séparation du pouvoir et du rang comme
processus d’évolution. Une esquisse du développement des royautés
dans le centre de Madagascar” in F. Raison-Jourde, dir., Les Souverains de Madagascar. L’histoire royale et
ses résurgences contemporaines, Paris, Karthala,
1983, pp. 280 et suiv.
(110)
D. Chidester, Shots in the
Streets. Violence and Religion in South Africa, Cape
Town, Oxford University Press, 1992, pp. 76 et suiv; E. Scarry,
The Body in Pain: the Making and
Unmaking of the World, New York, Oxford University
Press, 1985; L. DuBois, “Torture and the construction of an enemy:
the example of Argentina, 1976–1983,” Dialectical Anthropology, 15, 1990, pp. 317–328, et
S. Gregory, D. Timerman, “Ritual of the modern State: the case of
torture in Argentina,” ibid., 11,
1986, pp. 63–72.
(111)
C. Castoriadis, L’Institution
imaginaire de la société, op. cit., p.
180.
(112)
P. Ansart, La Gestion des
passions politiques, op. cit., p. 54.
(113)
M. Feltin, “Les mises en scène de Jean-Marie Le Pen,”
La Croix-L’Événement, 20 mars
1992, p. 5.
(114)
M. Bloch, Les Rois
thaumaturges, Paris, Gallimard, 1983, p. 86.
(115)
C. Vidal, Sociologie des
passions (Côte-d’Ivoire, Rwanda), Paris, Karthala,
1990, p. 11.
(116)
C. Vidal, “Les politiques de la haine,” Les Temps modernes, 583, juillet-août
1995, pp. 6–33.
(117)
Le Monde, 27 février
et 2 mars 1991.
(118)
P. Veyne,Les Grecs ont-ils cru
à leurs mythes?, op. cit., pp.
136-137.
(119)
The Globe and Mail,
25 février 1991, pp. A 11 (d’après une dépêche Associated Press).
(120)
M. Feltin, art. cité.
(121)
Parmi les auteurs contemporains, c’est sans doute
Norbert Elias qui insiste avec le plus d’insistance sur le rapport
constitutif de l’organisation sociale à l’ambivalence (La Dynamique de l’Occident, Paris,
Calmann-Lévy, 1975, pp. 107 et suiv.). Cf. également, en Allemagne,
le courant de l’AIltagsgeschichte, avec les travaux de Alf Lüdtke.
(122)
D. C. Dorward, “Ethnography and administration. A study
of Anglo-Tiv working-Misunderstanding,” Journal of African History, XV (3), pp. 457–477, pp.
457–477, et F. A. Salamone, “The social construction of colonial
reality: yauri emirate,” Cahiers d’études
africaines, 98, XXV-2, 1985, pp. 139–159. Sur la
colonisation comme système d’action historique reposant sur
l’interaction entre colonisateur et colonisé, cf. notamment E. F.
Irschick, Dialogue and History. Constructing
South India. 1795–1895, Berkeley, University of
California Press, 1994; J. Pemberton, On the
subject of “Java”, Ithaca, Cornell University Press,
1994; J. Dunn, A. F. Robertson, Dependence
and Opportunity: Political Change in Ahafo,
Cambridge, Cambridge University Press, 1973; J. D. Y. Peel,
Ijeshas and Nigerians. The Incorporation
of a Yoruba Kingdom. 1890’s–1970’s, Cambridge,
Cambridge University Press, 1983; B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley, op. cit.; A. Mbembe,
La Naissance du maquis dans le
Sud-Cameroun (1920–1960). Histoire des usages de la raison en
colonie, Paris, Karthala, 1996.
(123)
Pour une vision globale, cf. J.-F. Bayart, L’État en Afrique, op. cit. Le cas
exemplaire du Kenya est bien étudié par G. Kitching, Class and Economic Change in Kenya. The Making of
an African Petite Bourgeoisie, New Haven, Yale
University Press, 1980. Sur l’ambivalence des politiques
économiques, cf. B. Hibou, L’Afrique
est-elle protectionniste?, Paris, Karthala,
1996.
(124)
S. Marks, The Ambiguities of
Dependence in South Africa, Johanncsburgh, Ravan
Press, 1986.
(125)
Cf. par exemple l’identification de Mobutu à la figure
mythique de Bula Matari au Zaïre in C. Young, T. Turner, The Rise and Decline of the Zairian
State, Madison, The University of Wisconsin Press,
1985, et les récits de vie in B. Jewsiewicki, Naître et mourir au Zaïre. Un demi-siècle
d’histoire au quotidien, Paris, Karthala,
1993.
(126)
J.-F. Bayart, “Les trajectoires de la République en
Iran et en Turquie: un essai de lecture tocquevillienne” in G.
Salamé, dir., Démocraties sans
démocrates, Paris, Fayard, 1994, pp. 373–395.
(127)
Documents cités par B. Verhaegen, Rébellions au Congo. Tome II: Maniema,
Bruxelles, CRISP, Kinshasa, 1RES, 1969, p. 693.
(128)
J.-P. Vernant, L’Individu, la
mort, l’amour. Soi-même et l’autre en Grèce ancienne,
Paris, Gallimard, 1989, pp. 195 et suiv., et p.
203.
(129)
M. Détienne, J.-P. Vernant, Les Ruses de l’intelligence. La métis des
Grecs, Paris, Flammarion, 1974, pp. 57 et
19-20.
(130)
D. Paulme, La Mère dévorante.
Essai sur la morphologie des contes africains, Paris,
Gallimard, 1976,
passim.
(131)
J.-F. Bayart, “L’Afrique invisible,” Politique internationale, 70, hiver
1995-1996, pp. 287–300, et J.-F. Bayart, S. Ellis, B. Hibou,
La Criminalisation de I’État en
Afrique, Bruxelles, Complexe, 1997. D. Bigo avait
déjà remarqué que la figure de Bokassa correspondait au trickster du panthéon des Banda
(Pouvoir et obéissance en
Centrafrique, Paris, Karthala, 1988, chapitre VI) et
R. A. Austen identifie l’un des types africains de criminalité à ce
modèle (“Social bandits and other heroic criminals: Western models
of resistance and their relevance for Africa” in D. Crummey, ed.,
Banditry, Rebellion and Social
Protest, Londres, James Currey, Portsmouth,
Heinemann, 1986, pp. 89–108).
(132)
F. Adelkhah, “L’imaginaire économique en République
islamique d’Iran” in J.-F. Bayart, dir., La
Réinvention du capitalisme, op. cit., pp. 117–144.
(133)
B. Anderson, Language and
Power, op. cit., pp. 149-150. Cf. également J.
Peacock, Rites of Modernization, op.
cit., sur le ludruk, une autre forme théâtrale, plus populaire,
et l’interview de J. Leclerc, “Le théâtre d’ombres de Soeharto,”
Sudestasie, 63, 1990, pp.
13–15 sur le caractère secret des exécutions qui doivent être
interprétées comme des sacrifices humains.
(134)
F. Jullien, Éloge de la fadeur.
À partir de la pensée et de l’esthétique de la Chine,
s. I., Éd. Philippe Picquier, 1991, pp. 38 et
55-56.
(135)
T. Accetto, De l’honnête
dissimulation, Lagrasse, Verdier, 1990; G.
Lamarche-Vadel, De la duplicité. Les figures
du secret au XVII siècle, Paris, La Différence, 1994;
D. Crouzet, La Nuit de la Saint-Barthélémy.
Un rêve perdu de la Renaissance, Paris, Fayard, 1994,
pp. 327 et suiv. (sur le pouvoir de Charles IX comme “un système du
simulacre”).
(136)
R. Needham, dir., La Parenté en
construction. Onze contributions à la théorie
anthropologique, Paris, Le Seuil, 1977, p.
95.
(137)
Cameroon Tribune
[Yaoundé], 20 février 1987, p. 7.
(138)
P. Ansart, La Gestion des
passions politiques, op. cit., p.
54.
(139)
Cité par A. Mbembe, “Pouvoir des morts et langage des
vivants. Les errances de la mémoire nationaliste au Cameroun” in
J.-F. Bayart, A. Mbembe, C. Toulabor, Le
Politique par le bas en Afrique noire, Paris,
Karthala, 1992, pp. 190-191.
(140)
Cité par D. Bigo, Forme
d’exercice du pouvoir et obéissance en Centrafrique (1966–1979).
Éléments pour une théorie du pouvoir personnel,
Paris, université Paris-I, 1985, multigr., pp. 223 et
329.
(141)
Le Monde, 2-3
janvier 1995.
(142)
Weekly Review
[Nairobi], 10 et 17 avril 1981.
(143)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy
Valley, op. cit. (qui traite de la société kikuyu à
laquelle n’appartiennent ni le “Luo” Odinga Oginga ni le “Kalenjin”
a rap Moi).
(144)
L. Hunt, Le Roman familial de
la Révolution française, op. cit., p.
20.
(145)
Cité par L. Hunt, ibid., pp. 19-20.
(146)
J.-L. Domenach, Hua Chang-ming, Le Mariage en Chine, Paris, Presses de la Fondation
nationale des sciences politiques, 1987. Cf. également D. Davis, S.
Harrell, eds., Chinese Families in the
Post-Mao Era, Berkeley, University of California
Press, 1993.
(147)
F. Adelkhah, La Révolution sous
le voile, op. cit., et Être
moderne en Iran (à paraître).
(148)
M. Foucault, “Précisions sur le pouvoir. Réponses à
certaines critiques,” in Dits et Écrits, op.
cit., tome III, p. 631.
(149)
M. Foucault, “L’esprit d’un monde sans esprit,”
ibid., p. 745.
(150)
“Table ronde du 20 mai 1978” in M. Foucault, Dits et Écrits, op. cit., tome IV, pp.
22 et suiv.
(151)
M. Weber, L’Éthique protestante
et l’esprit du capitalisme, op. cit., p. 103. Cf.
également W. Schluchter, Paradoxes of
Modernity. Culture and Conduct in the Theory of Max
Weber, Stanford, Stanford University Press, 1996, p.
241 (sur la conception de la causalité chez Weber).
(152)
M. Foucault, “Structuralisme et poststructuralisme,” in
Dits et Écrits, op. cit.,
tome IV, p. 450.
(153)
J.-C. Eslin, “Critique de l’humanisme vertueux,”
Esprit, juin 1982, p. 17 (se
référant à l’œuvre de Merleau-Ponty).
(154)
E. Le Roy Laduric, Le Carnaval
de Romans. De la Chandeleur au mercredi des cendres,
1579–1580, Paris, Gallimard, 1979, pp. 188–198 et
suiv., 233 et suiv.
(155)
D. Crouzet, La Nuit de la
Saint-Barthélemy, op. cit., pp. 239, 267 et suiv.,
pp. 385 et suiv.
(156)
A. Minaar, ed., Communities in
Isolation. Perspectives on Hostels in South Africa,
Pretoria, Human Sciences Research Council, 1993, pp. 226 et 240–242.
(157)
C. Vidal, “Les politiques de la haine,” art. cité, pp.
24-25.
(158)
F. Adelkhah, “La République islamique à l’heure du
temps mondial,” in Z. Laïdi, dir., Le Temps
mondial (à paraître).
(159)
W. O. Beeman, “Images of the Great Satan:
representations of the United States in the Iranian Revolution” in
N. R. Keddie, ed., Religion and Politics in
Iran, op. cit., pp. 191–217.
(160)
S. Freud, Le rêve et son
interprétation, Paris, Gallimard, 1973, pp. 65-66
(collection Idées).
(161)
S. Freud, Introduction à la
psychanalyse, Paris, Payot, 1965, pp. 156 et suiv.
(Petite Bibliothèque Payot).
(162)
Ibid., pp. 213-214.
(163)
D. Crouzet, La Nuit de la
Saint-Barthélemy, op. cit., p.
13.
الفصل الرابع: تجسيد الخيال السياسي
(1)
D. Harvey, The Condition of
Post-Modernity. An Enquiry into the Origins of Cultural
Change, Cambridge (Mass.), Oxford, Basil Blackwell,
1990.
(2)
Libération, 2 juin 1994,
pp. 28-29. Cf. notamment, sur ce point crucial, les travaux de référence
de Daniel Roche—en particulier La Culture des
apparences. Une histoire du vêtement (XVll-XVlll siècle),
Paris, Fayard, 1989, ainsi que A. Appadurai, éd., The Social Life of Things. Commodities in Cultural
Perspective, Cambridge, Cambridge University Press, 1986,
et J.-P. Warnier, dir., Le Paradoxe de la
marchandise authentique. Imaginaire et consommation de
masse, Paris, L’Harmattan, 1994.
(3)
E. Le Roy Ladurie, Le Carnaval de
Romans, Paris, Gallimard, 1979, p. 280.
(4)
P. Joutard, La Légende des
Camisards, Paris, Gallimard. 1977, et N. Wachtel,
La Vision des vaincus, Paris,
Gallimard, 1971.
(5)
D. Harvey, The Condition of
Post-Modernity, op. cit., p. 204.
(6)
Source: D. Arasse, La Guillotine et
l’imaginaire de la Terreur, Paris, Flammarion, 1987.
(7)
Cité par R. Cobb, La Protestation
populaire en France (1789–1820), Paris, Calmann-Lévy,
1975, p. 243.
(8)
D. Arasse, La Guillotine et
l’imaginaire de la Terreur, op. cit., p. 106, souligné
par l’auteur. Cf. également pp. 30-31 et 99 et suiv.
(9)
H. Naficy, The Making of Exile
Cultures. Iranian Television in Los Angeles, Minneapolis,
University of Minnesota Press, 1993.
(10)
S. Michel, “Sous la plage, les bunkers,” Journal de Genève, 21 août 1992, p. 2;
J.-B. Peires, The Dead Will Arise. Nongqawuse
and the Great Xhosa Cattle-Killing Movement of 1856-57,
Johannesburg, Ravan Press, 1989.
(11)
P. Geschiere, Sorcellerie et
politique en Afrique. La viande des autres, Paris,
Karthala, 1995, et “Kinship, Witchcraft and “the Market”” in R. Dilley,
ed., Contesting Markets. Analysis of Ideology,
Discourse and Practice, Edinburgh, Edinburgh University
Press, 1992, pp. 159–179; A. Appadurai, ed., The
Social Life of Things, op. cit.; J. Habermas, L’Espace public. Archéologie de la publicité comme
dimension constitutive de la société bourgeoise, Paris,
Payot, 1993 (nouvelle édition); V. Zelizer, The
Social Meaning of Money, New York, Basic Books,
1994.
(12)
D. Roche, La Culture des
apparences, op. cit., p. 35.
(13)
D. B. Kraybill, The Riddle of
Amish Culture, Baltimore, The Johns Hopkins
University Press, 1989, p. 57.
(14)
R. C. Trexler, Public Life in
Renaissance Florence, Ithaca, Cornell University
Press, 1991, pp. 540-541.
(15)
R. Bendix, Kings or People.
Power and the Mandate to Rule, Berkeley, University
of California Press, 1980, p. 500.
(16)
A. N. Caglar, “The Grey Wolves as Metaphor” in A.
Finkel, N. Sirman, eds., Turkish State.
Turkish Society, Londres, Routledge, 1990, p. 96, et
E. A. Olson, “Muslim identity and secularization,” Anthropological Quarterly, 58 (4),
octobre 1985, p. 163.
(17)
Source; J.-P. Perrin, “La virilité turque perd un de
ses attributs,” Libération, 24
juin 1993.
(18)
N. Beyhum, Espaces éclatés,
espaces dominés: étude de la recomposition des espaces publics
centraux de Beyrouth de 1975 à 1990, Lyon, université
Lyon H-Lumière, 1991, multigr., pp. 430-431.
(19)
Le Monde, 8 décembre
1993.
(20)
S. Labat, Les Islamistes
algériens. Entre les urnes et le maquis, Paris, Le
Seuil, 1995; O. Carlier, “De l’islahisme à l’islamisme: la thérapie
politico-religieuse du FIS,” Cahiers
d’études africaines, 126, XXXII-2, 1992, pp. 185–219.
(21)
G. Millet, “Contre le FIS, le pouvoir a gagné une
bataille,” Libération, 22 et 23
février 1992, p. 17.
(22)
L. Martinez, “Les groupes islamistes entre guérilla et
négoce. Vers une consolidation du régime algérien?”, Les Études du CER1, août 1995.
(23)
N. Lamine, “Ahmed, islamiste malgré tout,” La Croix-L’Événement, 6 juillet 1995,
p. 5. Inversement, tel Palestinien islamiste préférera échapper à la
vigilance de la police de Yasser Arafat en se rasant la barbe: “Elle
pousse dorénavant dedans, et non plus dehors!” (Cité par C.
Boltanski, “Sur les terres de Hamas,” Libération, 14 avril 1993, pp. 22-23.)
(24)
AFP, 2 juillet 1995.
(25)
“Moi, Khaled KelkaI,” Le
Monde, 7 octobre 1995, p. 10. Cf. également G. Kepel,
Les Banlieues de l’islam. Naissance
d’une religion en France, Paris, Le Seuil, 1987, pp.
34 et suiv.
(26)
C. Bromberger, “Les blagues ethniques dans le nord de
l’Iran. Sens et fonction d’un corpus de récits facétieux,” Cahiers de littérature orale, 20, 1986,
pp. 73–101.
(27)
J. Goody, Cuisines, cuisine et
classes, Paris, Centre de création industrielle,
Centre Georges Pompidou, 1984.
(28)
D. Lombard, Le Carrefour
javanais. Essai d’histoire globale. Tome III: L’Héritage des
royaumes concentriques, Paris, Éditions de l’École
des hautes études en sciences sociales, 1990, p.
14.
(29)
R. Cobb, La Protestation
populaire en France (1789–1820), op. cit., et E. P.
Thompson, Customs in Common, New
York, The New Press, 1993.
(30)
M. G. Schatzberg, Politics and
Class in Zaire. Bureaucracy, Business and Beer in
Lisala, New York, Africana Publishing Company, 1980,
chapitre V.
(31)
J. D. Klier, S. Lambroza, eds., Pogroms. Anti-Jewish Violence in Modern Russian
History, Cambridge, Cambridge University Press, 1992,
et J. Crush, C. Ambler, eds., Liquor and
Labor in Southern Africa, Athens, Ohio University
Press, 1992. Je remercie Max-Jean Zins d’avoir attiré mon attention
sur le cas de l’Inde. Cf. à cet égard A. Appadurai, “Gastro-Politics
in Hindu South Asia,”American
Ethnologist, VIII (3), pp. 494–511.
(32)
F. de Coulanges, La cité
antique, Paris, Flammarion, 1984, chapitre VII.
(33)
P. Sanders, Ritual, Politics
and the City in Fatimid Cairo, Albany, State
University of New York Press, 1994, pp. 28 et suiv.
(34)
P. Veyne, Le Pain et le Cirque.
Sociologie historique d’un pluralisme politique,
Paris, Le Seuil, 1976, p. 286.
(35)
Cf. O. Ihl, La Fête
républicaine, Paris, Gallimard, 1996, pp. 98 et
suiv., et 208 et suiv.
(36)
J.-L. Rocca, “Pouvoir et corruption en Chine
populaire,” Perspectives
chinoises, 11-12, janv.-fév. 1993, pp. 20–30.
(37)
F. Adelkhah, “Politique et Ramadan en Iran,” Le Monde, 29 février 1996.
(38)
P. Sanders, op.
cit., pp. 68–70.
(39)
D. Roche, La France des
Lumières, Paris, Fayard, 1993, p. 559.
(40)
H. Green, The Uncertainty of
Everyday Life. 1915–1945, New York, Harper Collins
Publishers, 1992, pp. 156–176.
(41)
F. Adelkhah, “La République islamique d’Iran à l’heure
du temps mondial,” in Z. Laïdi, dir., Le
Temps mondial, à paraître. Selon Christian Coulon, la
cuisine régionale française a rempli une fonction similaire.
(42)
V. Turner, Dramas, Fields and
Metaphors. Symbolic Action in Human Society, Ithaca,
Cornell University Press, 1974; B. Anderson, Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spread of
Nationalism, Londres, Verso, 1991, chapitre
IV.
(43)
N. Elias, La Civilisation des
mœurs, Paris, Calmann-Levy, 1973, chapitre IV; D.
Roche, La France des Lumières, op.
cit., pp. 560 et suiv.
(44)
A. Giddens, Modernity and
Self-Identity. Self and Society in the Late Modern
Age, Stanford, Stanford University Press,
1991.
(45)
Lu Wenfu, Vie et passion d’un
gastronome chinois, Arles, Éditions Philippe
Picquier, 1988.
(46)
M. Sahlins, Au cœur des
sociétés. Raison utilitaire et raison
culturelle, Paris, Gallimard, 1980, pp.
225-226 et 253-254.
(47)
F. Davis, Fashion, Culture and
Identity, Chicago, The University of Chicago Press,
1992.
(48)
D. Roche, La Culture des
apparences, op. cit., pp. 14, 15, 48, 487. Sur le
changement vestimentaire en Asie, souvent sous-estimé par les
auteurs européens—notamment par Brauücl, cf. K. N. Chaudhuri,
Asia before Europe. Economy and
Civilisation of the Indian Ocean from the Rise of Islam to
1750, Cambridge, Cambridge University Press, 1990,
pp. 187 et suiv.
(49)
A. Bayly, “The origins of swadeshi (home industry): cloth and Indian society,
1700–1930,” in A. Appadurai, ed., The Social
Life of Things, op. cit., p. 285.
(50)
J. Le Goff, La Civilisation de
l’Occident médiéval, Paris, Flammarion, 1982
(collection Champs), p. 329.
(51)
R. C. Trexler, Public Life in
Renaissance Florence, op. cit., pp.
439-440.
(52)
J.-D. Gandoulou, Dandies à
Bacongo. Le culte de l’élégance dans la société congolaise
contemporaine, Paris, L’Harmattan, 1989, et Entre Paris et Bacongo, Paris, Centre
Georges Pompidou, Centre de création industrielle, 1984; R.
Bazenguissa, ““Belles maisons” contre S.A.P.E.: pratiques de
valorisation symbolique au Congo” in M. Hambert et al., dir.,
État et société dans le Tiers monde. De
la modernisation à la démocratisation?, Paris,
Publications de la Sorbonne, 1992, pp. 247–255; J. Freidman, “The
political economy of elegance. An african cult of beauty,” Culture and History, 7, 1990, pp.
101–125.
(53)
Rapport et projet de décret
présentés au nom du Comité d’instruction publique, sur les
costumes des législateurs et des autres fonctionnaires publics,
séance du vingt-huit fructidor, l’an trois, par Grégoire, député
à la Convention nationale in Œuvres de l’Abbé Grégoire, Paris, EDHIS, 1977, Tome
II, p. 396, cité en anglais par L. Hunt, Politics, Culture and Class in the French
Revolution, Berkeley, University of California Press,
1984, pp. 77-78.
(54)
Procès verbaux de l’automne 1993 cités par l’Abbé
Charles Jolivet, La Révolution dans
l’Ardéche (1788–1795), Apremont, Curandera, 1988, p.
464.
(55)
L. Hunt, Politics, Culture and
Class, op. cit., p. 83.
(56)
Cité par B. Lewis, Islam et
laïcité. La naissance de la Turquie moderne, Paris,
Fayard, 1988, p. 234.
(57)
M.-C. et E. Ortigues, Œdipe
africain, Paris, UGE, 1973, pp. 24 et suiv., et p. 37
(souligné par les auteurs).
(58)
Dennis Frydman, psychanalyste, cité par E. Dior, “Dans
les banlieues londoniennes, mourir pour des “pumps",” La Croix-L’Événement, 14 au 15 octobre
1990, p. 8.
(59)
Ibid.
(60)
Sur le fétichisme des uniformes d’écolières au Japon,
cf. L. Lamprière, “Fantasmes bleu marine au Soleil Levant,”
Libération, 31 août 1993, p.
17.
(61)
Annonce de la rubrique “Sandwich”, Libération, 27-28 juin 1981.
(62)
Le Canard enchaîné,
24 mai 1995; A. Touraine. “Les pantalons longs: la stratégie du
Parti socialiste,” Le Malin, 22
février 1980.
(63)
A. D, “Le short de la discorde,” La Croix-L’Événement, 10 septembre
1991.
(64)
N. Göle, “Ingénieurs islamistes et étudiantes voilées
en Turquie: entre le totalitarisme et l’individualisme” in G. Kepel,
Y. Richard, dir., Intellectuels et militants
de l’islam contemporain, Paris, Le Seuil, 1990, p.
169.
(65)
H. E. Chehabi, “Staging the Emperor’s New Clothes:
Dress Codes and Nation-Building under Rcza Shah,” Iranian Studies, 26 (3-4), été 1993, p.
220, note 59.
(66)
L. Levine, Men in Women’s
Clothing. Anti-Theatricality and Effeminization.
1579–1642, Cambridge, Cambridge University Press,
1994.
(67)
Entretien avec François Bayrou, La Croix-L’Événement, 28-29 novembre 1993.
(68)
Le Monde, 20
décembre 1995.
(69)
Entretien avec Roland Marchal et Claudine Vidal, Paris,
1995.
(70)
L. Lamprière, “Hosokawa, le “Kennedy japonais”,”
Libération, 15 février 1994,
pp. 18-19; A. Dubus, “La résistance de Zargana, le “Coluche”
birman,” La Croix-L’Événement, 25
janvier 1995, p. 9.
(71)
Le Monde, 21 avril 1989 et 22
décembre 1995.
(72)
M. M. Fischer, Iran. From
Religious Dispute to Revolution, Cambridge (Mass.),
Harvard University Press, 1980, p. 186; F. Adelkhah, La Révolution sous le voile. Femmes islamiques
d’Iran, Paris, Karthala, 1991.
(73)
R. L. Gawthrop, Pietism and the
Making of Eighteenth Century Prussia, Cambridge,
Cambridge University Press, 1993, pp. 232 et 248-249. “En
réfléchissant sur la question des costumes, la première idée à
laquelle nous nous sommes fixés, c’est d’en exclure toute étoffe qui
ne serait pas de fabrique française,” écrira l’abbé Grégoire
(op. cit., p. 398).
(74)
C. Young, T. Turner, The Rise
and Decline of the Zairian State, Madison, Wisconsin
University Press, 1985, p. 117.
(75)
H. Thassinda Uba Thassinda, Zaïre: les princes de l’invisible. L’Afrique noire bâillonnée
par le parti unique, Caen, Éditions C’est-à-dire,
1992, pp. 103-104.
(76)
D. Roche, La Culture des
apparences, op. cit., chapitre
IX.
(77)
Sur le rapport de la Grande Guerre à l’imaginaire de la
modernité dans le Reich, cf. M. Eksteins, Rites of Spring. The Great War and the Birth of the Modern
Age, New York, Doubleday, 1990.
(78)
D. Roche, La Culture des
apparences, op. cit., p. 244.
(79)
M. Weber, Histoire économique.
Esquisse d’une histoire universelle de l’économie et de la
société, Paris, Gallimard, 1991, pp.
343-344.
(80)
E. Hobsbawm, “Mass-producing traditions; Europe,
1870–1914” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., The Invention of Tradition, Cambridge, Cambridge
University Press, 1983, pp. 287-288.
(81)
A. Algar, Religion and State in
Iran, 1785–1906. The Role of the Ulama in the Qajar
period, Berkeley, University of California Press,
1969, pp. 78-79 et 177; B.Lewis,
Islam et laïcité, op. cit.,
pp. 93 et suiv.
(82)
M. Weber, L’Éthique protestante
et l’esprit du capitalisme, op. cit., p.
44.
(83)
H. Trevor-Roper, “The invention of tradition: the
Highland tradition of Scotland” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds.,
op. cit., p. 15.
(84)
Ibid., p. 22.
(85)
Ibid., pp. 15–41.
(86)
B. Lewis, Islam et laïcité, op.
cit., pp. 94 et suiv.
(87)
J. Pemberton, On the subject of
“Java”, Ithaca, Cornell University Press, 1994, pp.
65 et suiv; B. Anderson, Imagined
Communities, op. cit. Cf. également D. Lombard,
Le Carrefour javanais, op.
cit., Tome I, pp. 89 et suiv., et 129 et suiv.
(88)
Source: C. A. Bayly, “The origins of swadeshi (home industry); cloth and
Indian society, 1700–1930” in A. Appadurai, ed., The Social Life of Things, op. cit.,
pp. 285–321.
(89)
D. E. Haynes, “From tribute to philantropy: the
politics of gift giving in a Western Indian city,” The Journal of Asian Studies, 46 (2),
mai 1987, pp. 339–360.
(90)
H. et U. Mukherjee, ed., India’s Fight for Freedom on the Swadeshi Movement.
1905-6, Calcutta, 1908, p. 203, cité par C. A. Bayly
in A. Appadurai, ed., op. cit.,
p. 311.
(91)
J. Vansina, The Children of
Woot. A History of the Kuba Peoples, Madison, The
University of Wisconsin Press, 1978, p. 185. Cf. également J. C.
Miller, Way of Death. Merchant Capitalism
and the Angolan Slave Trade, 1730–1830, Madison, The
University of Wisconsin Press, 1988.
(92)
M.-C. Dupré, “Raphia Monies among the Take: their
origin and control” in J. I. Guyer, ed., Money Matters. Instability Values and Social Payments in the
Modern History of West African Communities,
Portsmouth, Heinemann, Londres, James Currey, 1995, pp. 45-46.
(93)
M. J. Hay, Who Wears the Pants?
Christian Missions, Migrant Labor and Clothing in Colonial
Western Kenya, Boston, Boston University, African
Studies Center, 1992, pp. 7-8.
(94)
M.-C. Dupré, “Raphia monies among the Teke” in J. I.
Guyer, ed., Money Matters, op.
cit.
(95)
P. M. Martin, Leisure and
Society in Colonial Brazzaville, Cambridge, Cambridge
University Press, 1995, pp. 155–157.
(96)
C. Geary, Patterns from
without, Meaning from within: European-Style Military Dress and
German Colonial Politics in the Bamum Kingdom
(Cameroon), Boston, Boston University, African
Studies Center, 1989.
(97)
Marquis de Compiègne, L’Afrique
équatoriale. Gabonais, Pahouins, Gallois, Paris,
Plon, 1876, pp. 186 et suiv., et 196. Je remercie François Gaulme de
m’avoir fait découvrir cet ouvrage.
(98)
Ce qui, aux yeux de F. Raison-Jourdc, justifie, en
l’occurrence, la notion de “théâtre” que nous avons pour notre part
contestée: lors du grand cortège de décembre 1848, le prince est
habillé en roi européen, personnage qu’“il assume dans
l’evocation-distanciation de l’acteur” afin de constituer en images
un programme de “bon gouvernement” (F. Raison-Jourde, Bible et pouvoir à Madagascar
auXIX siècle,
Paris, Karthala, 1991, pp. 214 et suiv.).
(99)
Ibid., p.
218.
(100)
Ibid., pour le bal
costumé du 27 décembre 1856.
(101)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy
Valley, Portsmouth, James Currey, 1992, Tome II, pp.
238–240.
(102)
Ibid., p. 360.
(103)
Cité par M.-J. Hay, Who Wears
the Pants?, op. cit., p. 12.
(104)
Ibid.
(105)
T. Ranger, Dance and Society in
Eastern Africa. 1890-1970. The Beni Ngoma, Londres,
Heinemann, 1975, pp. 126–132.
(106)
Ibid., p. 127. Cf.
également pp. 131-132.
(107)
M. J. Hay, Who Wears the
Pants?, op. cit., pp. 19-20.
(108)
R. Pélissier, la Colonie du
Minotaure. Nationalismes et révoltes en Angola
(1926–1961), Orgeval, Éd. Pélissier, 1978, pp. 205 et
561.
(109)
Article de 1958, cité par F. Bernault-Bosswell,
Démocraties ambiguës. La construction
d’une société politique au Gabon et au Congo-Brazzaville.
1945–1964, Paris, université Paris-VII, 1994,
multigr., p. 533.
(110)
Témoignage de Louis Sanmarco, Marchés tropicaux et méditerranéens, 14 juin 1996,
p. 1189.
(111)
P. M. Martin, Leisure and
Society in Colonial Brazzaville, op. cit., pp. 1 et
154; M. J. Hay, Who Wears the Pants?, op.
cit., pp. 11-12.
(112)
G. Balandier en faisait déjà la remarque (Sociologie des Brazzavilles noires,
Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques,
1985, pp. 92-93, nouvelle édition). La crise qui frappe le
sous-continent depuis la fin des années soixante-dix a
vraisemblablement modifié le comportement des consommateurs: à
Dakar, par exemple, “une petite part du budget seulement est
consacrée à l’habillement” (E.-S. Ndione, Le
Don et le Recours. Ressorts de l’économie urbaine,
Dakar, Enda, 1992, p. 119).
(113)
P. M. Martin, Leisure and
Society in Colonial Brazzaville, op. cit., pp.
171-172; J.-D. Gandoulou, Dandies à Bacongo,
op. cit.
(114)
J. Dehasse, Le Rôle politique
des associations de ressortissants à Léopoldville,
Louvain, Institut de sciences politiques et sociales, 1965,
multigr., pp. 32–34 et 98, et suiv; T. O. Ranger, Dance and Society, op. cit.; J. C.
Mitchell, The Kalela Dance. Aspects of
Social Relationships among Urban Africans in Northern
Rhodesia, Manchester, The Rhodesia Livingstone
Papers, 1956; “Tchiloli de Sao Tome e Principe,” Internationale de l’imaginaire, 14,
1990; J.-P. Olivier de Sardan, “La surinterprétation politique: les
cultes de possession hawka du
Niger” in J.-F. Bayart, dir., Religion et
modernité politique en Afrique noire, Paris,
Karthala, 1993, pp. 163–213.
(115)
A. Cohen, The Politics of Elite
Culture, Los Angeles, University of California at Los
Angeles Press, 1981, à propos des créoles de Sierra Leone.
(116)
G. Bouteillier, Douze mois sous
l’Équateur, Toulouse, imprimerie Adolphe Trinchant,
1903, cité par P. M. Martin, op.
cit., p. 154; J.-D. Gandoulou, op. cit.
(117)
J. Etho, “L’habit ne fait pas le moine,” Liaison [Brazzaville], 38, août 1953,
p. 26, cité par P. M. Martin, op.
cit, p. 172.
(118)
M. J. Hay, Who Wears the
Pants?, op. cit., p. 20; M. Samuel, Le Prolétariat noir en France, Paris,
François Maspero, 1978, pp. 185-186.
(119)
Témoignage d’un Sapeur, cité par J.-D. Gandoulou,
Dandies à Bacongo, op. cit.,
p. 97.
(120)
M. Le Pape, C. Vidal, “Raisons pratiques africaines,”
Cahiers internationaux de
sociologie, LXXIII, 1982, pp. 311 et suiv. Cf.
également C. Vidal, Sociologie des passions,
(Côte-d’Ivoire, Rwanda), Paris, Karthala, 1990.
(121)
M. Weber, Economy and
Society, Berkeley, University of California Press,
1978, vol. II, pp. 927 et suiv.; E. P. Thompson, The Making of the English Working
Class, New York, Vintage Books, 1963.
(122)
P. Bonnafé, “Une classe d’âge politique. La JMNR de la
République du Congo-Brazzaville,” Cahiers
d’études africaines, 31, VIII (3), 1968.
(123)
R. Marchal, “Les mooryann de Mogadiscio. Formes de la violence dans
un espace urbain en guerre,” Cahiers
d’études africaines, 130, XXXIII-2, 1993, pp.
295–320.
(124)
M. J. Hay, Who Wears the
Pants?, op. cit.
(125)
B. Badie, L’État importé.
L’occidentalisation de l’ordre politique, Paris,
Fayard, 1992, discuté par J.-F. Bayart, “L’historicité de l’État
importé” in J.-F. Bayart, dir., La Greffe de
l’État, Paris, Karthala, 1996, chapitre I. Sur la
trajectoire de l’État en Afrique, cf. notre L’État en Afrique. La politique du ventre, Paris,
Fayard, 1989.
(126)
M. J. Hay, Who Wears the
Pants?, op. cit., p. 4, citant les travaux de Joanne
Eicher (University of Minnesota).
(127)
M. Le Pape, C. Vidal, “Raisons pratiques
africaines,” art. cité, p. 314.
(128)
E. Terray, “Le climatiseur et la véranda,” in Afrique plurielle, Afrique actuelle. Hommage à
Georges Balandier, Paris, Karthala, 1986, pp. 37–44.
(129)
M. Le Pape, C. Vidal, “Raisons pratiques africaines,”
art. cité, p. 315. Pour mémoire, notons également quelques
tentatives africaines de haute couture (M. Devey, “Les stylistes
africains à la conquête du marché européen,” Marchés tropicaux et méditerranéens, 9 avril 1993,
pp. 939–941).
(130)
Note de service du sous-préfet de Loum
(Cameroun), 25 octobre 1968. Notons que dans une autre
région du pays—l’Extrême-Nord—le zèle des fonctionnaires à
proscrire la nudité a été proportionnel à leurs intérêts
personnels dans le commerce de la friperie.
(131)
Témoignage rapporté in Le
Monde, 4 mai 1994, p. 3.
(132)
Témoignage rapporté par P. Doornbos, “La révolution
dérapée. La violence dans l’est du Tchad (1978–1981),” Politique africaine, 7, septembre 1982,
p. 11.
(133)
Zaïre-Afrique, 172,
février 1983, cité in B. Jewsiewicki, H. Moniot, Dialoguer avec le léopard? Pratiques, savoirs et
actes du peuple face au politique en Afrique noire
contemporaine, Paris, L’Harmattan, Sainte-Foy, Éd.
SAFI, 1988, p. 437.
(134)
M. G. Schatzberg, Mobutu or
Chaos? The United States and Zaire. 1960–1990,
Lanham, University Press of America, 1991, p. 49.
(135)
Interview de Mokolo wa Mpombo, Jeune Afrique, 25 septembre 1991, p. 20. Sur les
années 1988–1991 au Zaïre, cf. J.-C. Willame, L’Automne d’un despotisme. Pouvoir, argent et obéissance
dans le Zaïre des années quatre-vingt, Paris,
Karthala, 1992.
(136)
S. Smith, “Une guerre tribale massacre la transition
démocratique,” Libération, 1
juillet 1993, pp. 15-16 (relatant les événements d’août 1992).
(137)
Libération, 7
octobre 1994.
(138)
Cités par A. Rahnema, F. Nomani, The Secular Miracle. Religion, Politics and
Economic Policy in Iran, Londres, Zed Books Ltd,
1990, pp. 72 et 77.
(139)
F. Adelkhah, La Révolution sous
le voile, op. cit., p. 212.
(140)
Libération, 6 avril
1994; Le Monde, 9 octobre 1990;
La Croix-L’Événement, 15
novembre 1994; A. Chellali, “Le voile à l’école. Enjeux d’un décret,
avatars d’un procès,” Égypte-Monde
arabe, 20, 1994, pp. 133–141; E. A. Olson, “Muslim
identity and secularisation,” art. cité, pp. 161–171.
(141)
L. Martinez, “Les groupes islamistes entre guérilla et
négoce. Vers une consolidation du régime algérien?”, op. cit.
(142)
Libération, 31 mars
1994, p. 20.
(143)
G. Millet, “Entre voile et treillis, Blida sous
influence,” Libération, 28 avril
1994.
(144)
D. Amrane, Les Femmes
algériennes dans la guerre, Paris, Plon, 1991, pp.
130-131.
(145)
F. Adelkhah, La Révolution sous
le voile, op. cit., p. 197.
(146)
Hurriyet [Istanbul],
cité par Libération, 6 mai 1993.
Fait divers à rapprocher de l’opinion d’un rabbin de Tel-Aviv qui
estime que “les manches doivent atteindre les coudes et en recouvrir
la totalité” et que “si une femme se dénude les bras dans la rue son
mari est en droit de divorcer” (Le
Monde, 26 août 1994).
(147)
Cf. les reportages sur le Salam Shopping Center for
Veiled Women au Caire in International
Herald Tribune (12 février 1993) et Libération (22 mai 1992).
(148)
F. Adelkhah, La
Révolution sous le voile, op. cit., pp.
197-198.
(149)
F. Adelkhah, “Les élections législatives en Iran. La
somme des parti(e)s n’est pas égale au tout…,” Les Études du CERl, juillet 1996.
(150)
Cf. également, par exemple, L. Abu-Lughod, Veiled Sentiments, Honor and Poetry in a Bedouin
Society, Berkeley, University of California Press,
1988, et N. Göle, Musulmanes et modernes.
Voile et civilisation en Turquie, Paris, La Découverte,
1993.
(151)
P. Veyne, La Société
romaine, Paris, Le Seuil, 1991, pp. 307-308.
(152)
Cité par Le Monde,
21 mars 1994.
(153)
Cf. F. Adelkhah, La Révolution
sous le voile, op. cit., chapitre
V.
(154)
Nous suivons D. Casajus, La
Tente dans la solitude. La société et les morts chez les
Touaregs Kel Ferwan, Paris, Éditions de la Maison des
sciences de l’homme, Cambridge, Cambridge University Press, 1987,
pp. 315 et suiv.
(155)
C. Lévi-Strauss, “Les champignons dans la culture. A
propos d’un livre de M. R. G. Wasson,” L’Homme, X (1), janvier-mars 1970, pp. 5–16: “Les
hallucinogènes ne recèlent pas un message naturel dont la notion
même apparaît contradictoire; ce sont des déclencheurs et des
amplificateurs d’un discours latent que chaque culture tient en
réserve et dont les drogues permettent ou facilitent l’élaboration”
(p. 13).
(156)
S. Weir, Qat in Yemen.
Consumption and Social Change, Londres, British
Museum Publications, 1985. Cf. également L. V. Cassanelli, “Qat:
changes in the production and consumption of a quasilegal commodity
in northeast Africa” in A. Appadurai, ed., The Social Life of Things, op. cit., pp. 236–257.
(157)
A. W. McCoy, The Politics of
Heroin. CIA Complicity in the Global Drug Trade, New
York, Lawrence Hill Books, 1991.
(158)
C. Colombani, “Saint-Yersin de Nha Trang,” Le Monde, 28 décembre 1991, pp. 9 et
11.
(159)
M. Bloch, Les Rois
thaumaturges, Paris, Gallimard, 1983; R. Chartier,
Les Origines culturelles de la
Révolution française, Paris, Le Seuil, 1990. Cf.
également O. Ihl, La Fête républicaine, op.
cit., sur l’érosion de l’imaginaire festif
républicain.
(160)
R. Chartier, Les Origines
culturelles de la Révolution française, op. cit., p.
173. Cf. par exemple M. Agulhon, La
République au village. Les populations du Var de la Révolution à
la II République, Paris, Le Seuil,
1979.
(161)
F.-A. Isambert, Sens du sacré.
Fête et religion populaire, Paris, Minuit, 1982, p. 159.
(162)
E. Le Roy Ladurie, Le Carnaval
de Romans, op. cit., p. 351.
(163)
S. Freud, Introduction
à la psychanalyse, Paris, Payot, 1965, p.
163.
(164)
M. Bakhtine, L’Œuvre de
François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous
la Renaissance, Paris, Gallimard, 1970, p.
276.
(165)
C. Bromberger, Le Match de
football. Ethnologie d’une passion partisane à Marseille, Naples
et Turin, Paris, Éd. de la Maison des sciences de
l’homme, 1995.
(166)
S. Freud, Die Traumdeutung.
Gesammelte Werke II, p. 116, note 1 et pp. 529–539,
cité et traduit par C. Castoriadis, L’Institution imaginaire de la société, Paris, Le
Seuil, 1975, pp. 378-379. Sur ce point, C. Castoriadis juge erronées
les traductions françaises et anglaises disponibles.
(167)
Cf. par exemple le remarquable chapitre de J. Coussy,
“Les ruses de l’État minimum” in J.-F. Bayart, dir., La Réinvention du capitalisme, Paris,
Karthala, 1994, pp. 227–248.
(168)
B. Badie, M.-C. Smouts, Le
Retournement du monde. Sociologie de la scène
internationale, Paris, Presses de la Fondation
nationale des sciénces politiques, Dalloz, 1992, et B. Badie,
La Fin des territoires,
Paris, Fayard, 1995.
(169)
J.-F. Bayart, “La revanche des sociétés africaines” in
J.-F. Bayart, A. Mbembe, C. Toulabor, Le
Politique par le bas, Paris, Karthala, 1991, pp. 84
et suiv.
(170)
K. Pomian, L’Ordre du
temps, Paris, Gallimard, 1984, p. 265.
(171)
E. Weber, La Fin des terroirs.
La modernisation de la France rurale. 1870–1914,
Paris, Fayard, Recherches, 1983, pp. 685-686.
(172)
M. Danes, “Le peuple ruthène en mal d’Europe,”
La Croix-L’Événement, 17-18
janvier 1993, p. 4.
(173)
D. B. Kraybill, The Riddle of
Amish Culture, op. cit.
(174)
K. Pomian, L’Ordre du temps,
op. cit., pp. XIII, 326 et suiv, 349 et
suiv.
خاتمة
(1)
M. Foucault, “Les mailles du pouvoir” in Dits et Écrits 1954–1988. Tome IV:
1980–1988, Paris, Gallimard. 1994, p. 187.
(2)
J.-F. Bayart, dir., La Réinvention
du capitalisme, Paris, Karthala, 1994.
(3)
A. Burguière, “Le changement social: brève histoire d’un
concept” in B. Lepetit, dir., Les Formes de
l’expérience: une autre histoire sociale, Paris, Albin
Michel, 1995, p. 261.
(4)
V. Zelizer, The Social Meaning of
Money, New York, Basic Books, 1994.
(5)
Libération, 15 février
1994. Pour une “contextualisation” de ce fait divers, cf. S. White,
Russia Goes Dry. Alcohol, State and
Society, Cambridge, Cambridge University Press, 1996.
(6)
C. J. Calhoun, The radicalism of tradition: community
strength or venerable disguise and borrowed language?”, American Journal of Sociology, 88, 5, mars
1983, pp. 886–914. Cf. notamment E. Troeltsch, Protestantisme et modernité, Paris, Gallimard, 1991; R.
H. Tawney, La Religion et l’essor du
capitalisme, Paris, Librairie Marcel Rivière, 1951; E. R.
Wolf, Religious Regimes and State-Formation.
Perspectives from European Ethnology, Albany, State
University of New York Press, 1991; M. Lagrée, Religion et cultures en Bretagne. 1850–1950, Paris,
Fayard, 1992; Y. Lambert, “Développement agricole et action catholique,”
Sociologia Ruralis, XVIII (4),
1978, pp. 245–253; L.-M. Barbarit, L.-M. Clénet, La Nouvelle Vendée. Voyage dans la Vendée industrielle,
Paris, Éd. France Empire, 1990; G. Hermet, Le
Peuple contre la démocratie, Paris, Fayard, 1989, et
Aux frontières de la démocratie,
Paris, PUF, 1983; B. Bûcher, Descendants de
Chouans. Histoire et culture populaire dans la Vendée
contemporaine, Paris, Éd. de la Maison des sciences de
l’homme, 1995; A. Zakai, Exile and Kingdom.
History and Apocalypse in the Puritan Migration to
America, Cambridge, Cambridge University Press, 1992; R.
L. Gawthrop, Pietism and the Making of
Eighteenth Century Prussia, Cambridge, Cambridge
University Press, 1993; E. P. Thompson, The
Making of the English Working Class, Londres, Victor
Gollancz, 1963.
(7)
R. C. Trexler, Public Life in
Renaissance Florence, Ithaca, Cornell University Press,
1991, pp. 213-214 et IV partie. Cf. également N.-Z. Davies, Les cultures du peuple. Rituels, savoir et résistances
au XVU siècle, Paris, Aubicr-Montaigne, 1979 et, pour un
exemple exlra-occidental, P. Sanders, Ritual,
Politics and the City in Fatimid Cairo, Albany, State
University of New York Press, 1994, ou, sur l’Empire romain, P. Brown,
Le Culte des saints. Son essor et sa
fonction dans la chrétienté latine, Paris, Le Cerf,
1996.
(8)
V. Turner, Dramas, Fields and
Metaphors. Symbolic Action in Human Society, Ithaca,
Cornell University Press, 1974. p. 226.
(9)
D. I. Kertzer, “The Role of Rilual in Statc-Formation” in
E. R. Wolf, ed., Religious Regimes and
State-formation, op. cit., pp.
96-97.
(10)
M. Bax, “Religious Regimes and State-Formation: Toward a
Research Perspective” et “Marian Apparitions in Medjugorje; Rivalling
Religious Regimes and State-Formation in Yugoslavia”, ibid., chapitres I et II. Cf. également,
dans le même ouvrage, A. Weingrod, “Saints, Shrines and Politics in
Contemporary Israel,” pp. 73–83.
(11)
A. Ben-Amos, “La “panthéonisation” de Jean Jaurès. Rituel
et politique sous la III République,” Terrains, 15, octobre 1990, pp. 50-51.
(12)
J.-F. Bayart, “L’alchimie politique de la mort,” La Croix-L’Événement, 30 janvier 1996.
(13)
M. Weber, L’Éthique protestante et
l’esprit du capitalisme, Paris, Plon, 1985, p. 102 (collection Agora).
(14)
“L’orientation économique peut être tracée par une
tradition ou par une rationalité tendant vers un but. Mais, même en cas
de forte rationalisation de l’action, la composante traditionnelle de
l’orientation reste très importante […]. La dose élevée de
traditionalisme dans les modes de vie qui caractérisait les classes
laborieuses au début des temps modernes n’a pas empêché un fort
accroissement de la rationalisation dans l’entreprise économique sous la
direction capitaliste,” M. Weber, Economy and
Society. An Outline of Interpretive Sociology, ed. by
Guenther Roth and Claus Wittich, Berkeley, University of California
Press, 1978, p. 71.
(15)
E. Troeltsch, op. cit.,
p. 54.
(16)
Ibid., p. 68.
(17)
Ibid., p. 69.
(18)
M. Gribaudi, “Les discontinuités du social. Un
modèle configurationnel, in B. Lepetit, Les Formes de l’expérience, op. cit., pp.
224-225. Cf. également N. Elias, La
Dynamique de l’Occident, Paris, Presses Pocket,
1990, pp. 181 et suiv.
(19)
P. Joutard, La Légende des
camisards. Une sensibilité au passé, Paris, Gallimard,
1977, p. 39.
(20)
V. Pérez Díaz, The Return of Civil
Society. The Emergence of Democratic Spain, Cambridge
(Mass.), Harvard University Press, 1993.
(21)
“De la relation politique à la relation religieuse, la
ressemblance est aussi peu mystérieuse, et aussi variable, que la
ressemblance des thèmes d’une poésie à la réalité naturelle ou sociale
ambiante: c’est une affaire de mots, d’images et de sources
d’inspiration. Lorsqu’on veut bien s’en inspirer” (P. Veyne, La Société romaine, Paris, Le Seuil, 1991,
p. 309).
(22)
M. Weber, L’Éthique protestante et
l’esprit du capitalisme, op. cit., p.
44.
(23)
A. de Tocqueville, De la Démocratie
en Amérique, I, in Tocqueville, Paris, Robert Laffont, 1986, p. 72
(collection Bouquins).
(24)
D. Lombard, Le Carrefour javanais.
Essai d’histoire globale, volume II. L’Héritage des royaumes
concentriques, Paris, Éd. de l’École des hautes études en
sciences sociales, 1990, p. 152.
(25)
S. A. Arjomand, “Social Change and Movements of
Revitalization in Contemporary Islam” in J. A. Beckford, ed., New Religious Movements and Rapid Social
Change, Londres, Sage Publications, 1986, pp. 87–112.
(26)
F. Adelkhah, La Révolution sous le
voile. Femmes islamiques d’Iran, Paris, Karthala,
1991.
(27)
P.-X. Jacob, L’Enseignement
religieux dans la Turquie moderne, Berlin, Klaus Schwarz
Verlag, 1982.
(28)
G. Therborn, European Modernity and
Beyond. The Trajectory of European Societies. 1945–2000,
Londres, Sage Publications, 1995, p. 4.
(29)
A. Giddens, The Consequences of
Modernity, Stanford, Stanford University Press, 1990.
(30)
M. Foucault, “Structuralisme et poststructuralisme” in
Dits et Écrits, op. cit., Tome
IV, pp. 446-447.
(31)
M. Foucault, “Qu’cst-ce que les Lumières” in Dits et Écrits, op. cit., Tome IV, pp. 568
et suiv. Cf. également le cours publié sous le même titre par Le Magazine littéraire et plus connu en
France (ibid., pp. 679–688).
(32)
C. Mallat, The Renewal of Islamic
Law. Muhammad Baqer as-Sadr, Najaf and the Shi’i
International, Cambridge, Cambridge University Press,
1993.
(33)
F. Adelkhah, “Les élections législatives en Iran. La somme
des parti(e)s n’est pas égale au tout…,” Les
Études du CERI, juillet 1996.
(34)
S. A. Arjomand, “Religion and the diversity of normative
orders” in S. A. Arjomand, ed., The Political
Dimensions of Religion, Albany, State University of New
York Press, 1993, p. 49.
(35)
Cf. les chapitres de M. Gaborieau, C. Hurtig, C. Jaffrelot,
S. Kaviraj et J. Manor in J.-F. Bayart, dir., La
Greffe de l’État, Paris, Karthala, 1996.
(36)
L. Rudolph, “The Modernity of Tradition: the Democratic
Incarnation of Caste in India” in R. Bendix, ed., State and Society. A Reader in Comparative Political
Sociology, Boston, Little, Brown and C°, 1968, p. 544.
(37)
S. Mardin, “Le concept de société en tant qu’élément
d’approche de la société turque,” Les Temps
modernes, juillet-août 1984, pp. 64-65.
(38)
F. Braudel, La Dynamique du
capitalisme, Paris, Arthaud, 1985, pp. 72–78.
(39)
A. de Tocqueville, “Avertissement de la douzième édition,”
De la démocratie en Amérique, I, op.
cit., p. 39.
(40)
A. de Tocqueville, De la démocratie
en Amérique, I, op. cit., pp.
291–293.
(41)
Jacques Chirac à l’université du Caire, cité (et commenté)
par J.-F. Bayart, “Le danger du multiculturalisme,” Croissance, mai 1996, p. 50.
(42)
G. Deleuze, Pourparlers.
1972–1990, Paris, Minuit, 1990, pp. 39-40.
(43)
W. Schluchter, Paradoxes of
Modernity. Culture and Conduct in the Theory of Max
Weber, Stanford, Stanford University Press, 1996, chapitre
IV.
(44)
M. Sarkisyanz, “Culture and politics in Vietnamese
Caodaism,” in S. A. Arjomand, ed., The Political
Dimensions of Religion, op. cit., pp. 205–218; J. R. I.
Cole, “Iranian millenarism and democratic thought in the 19th century,”
International Journal of Middle East
Studies, 24, 1992, pp. 1–26; S. Mardin, Religion and Social Change in Modern Turkey. The Case
of Bediüzzaman Said Nursi, Albany, State University of
New York Press, 1989; J.-P. Dozon, La Cause des
prophètes. Politique et religion en Afrique
contemporaine, Paris, Le Seuil, 1995; C. Jaffrelot, Les Nationalistes hindous. Idéologie, implantation et
mobilisation des années 1920 aux années 1990, Paris,
Presses de la Fondation nationale des sciences politiques,
1993.
(45)
Cf. par exemple P. Ngandu Nkashama, Églises nouvelles et mouvements religieux. L’exemple
zaïrois, Paris, L’Harmattan, 1990, ou C. Jambet,
La Grande Résurrection d’Alamût. Les formes
de la liberté dans le shî’isme ismaélien, Lagrasse,
Verdier, 1990.
(46)
J. Peacock, Rites of Modernization.
Symbols and Social Aspects of Indonesian Proletarian
Drama, Chicago, The University of Chicago Press,
1987.
(47)
C. Bromberger, Le Match de
football. Ethnologie d’une passion partisanea Marseille, Naples et Turin, Paris, Éd. de
la Maison des sciences de l’homme,
1995, p. 377.
(48)
Ibid., pp. 191 et 197.
Cf. également A. Ehrenberg, Le Culte de la
performance, Paris, Calmann-Lévy, 1991.
(49)
O. Carlier, “De l’islahisme à l’islamisme: la thérapie
politico-religieuse du FIS,” Cahiers d’études
africaines, 126, XXXII-2, 1992, pp. 185–219; S. Labat,
Les Islamistes algériens. Entre les urnes et
le maquis, Paris, Le Seuil, 1995.
(50)
Africa Confidential, 16
février 1996.
(51)
P. Veyne, “Olympic dans l’Antiquité,” Esprit, avril 1987, p. 60.
(52)
S. Darbon, Des jeunes filles toutes
simples. Ethnographie d’une troupe de majorettes en
France, s.-l., Jean-Michel Place, s.d.
[1995].
(53)
“Rapport et projet de
décret présentés au nom du Comité d’instruction publique sur
les costumes des législateurs et des autres fonctionnaires
publics” in Œuvres de
l’Abbé Grégoire, Paris, Éditions d’histoire
sociale, 1977, Tome II, pp. 396-397. Nous avons respecté l’orthographe et la ponctuation de
cette édition.