الهوامش

تقديم

(1)
J.-F. Bayart, “L’énonciation du politique”, Revue française de science politique, 35 (3), juin 1985, pp. 343–372 et L’État en Afrique, La politique du ventre, Paris, Fayard, 1989, ainsi que Le Politique par le bas, Contributions à une problé-matique de la démocratie, Paris, Karlhala, 1992 (en collaboration avec A. Mbemba et C. Toulabor).
(2)
E. Hobsbawm, Nations et nationalisme depuis 1780, Programme, mythe, réalité, Paris, Gallimard, 1992, p. 172.
(3)
M. Foucault, Histoire de la sexualité, Tome II: L’Usage des plaisirs, Paris, Gallimard, 1984, p. 14.
(4)
“On n’imagine pas Diderot en costume régional, Il semble y avoir une contradiction. Peut-on être un philosophe d’importance mondiale et en même temps porter un costume régional […]? L’uniformité qu’on pense voir partout donne des réactions inattendues dans tous les domaines”, persifle l’écrivain Cees Nooteboom, en bon Batavc “commercialiste” qu’il est. “Entretien”, Libération, 4-5 août 1990.
(5)
T. Todorov, Nous et les autres, La réflexion française sur la diversité humaine, Paris, Le Seuil, 1989, p. 79.
(6)
Cf. notamment G. D’elannoi, “Nations et Lumières, des philosophies de la nation avant le nationalisme: Voltaire et Herder”, et A. Renaut, “Logiques de la nation” in G. Delannoi, P.-A. Taguieff, dir., Théories du nationalisme, Paris, Kimé, 1991, pp.15–46.
(7)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley, Portsmouth, James Currey, 1992 (recensé dans la Revue française de science politique, 44 (1), février 1994, pp. 136–139).

الجزء الأول: نبيذ البوجوليه الجديد وصل!

مقدمة

(1)
C. Tardits, dir., Contribution de la recherche ethnologique à l’histoire des civilisations du Cameroun, Paris, CNRS, 1981; C. H. Pradelles de Latour, Ethnopsychanalyse en pays bamiléké, Paris, EPEL, 1991; J.-P. Warnier, L’Esprit d’entreprise, au Cameroun, Paris, Karlhala, 1993.
(2)
M. Lachiver, Vins, vignes et vignerons, Histoire du vignoble français, Paris, Fayard, 1988, pp. 502-503 et 506.
(3)
J. Clifford, The Predicament of Culture, Twentieth Century Ethnography, Literature and Art, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1988, p. 15.

الفصل الأول: التبادلات بين التقاليد: العولمة والانغلاق الثقافي

(1)
P. Hassner, La Violence et la paix, De la bombe atomique au nettoyage ethnique, Paris, Esprit, 1995, pp. 309, 341, 380-381.
(2)
F. Braudel, Grammaire des civilisations, Paris, Arthaud-Flammarion, 1987, pp. 38-39 (souligné par l’auteur).
(3)
A. Appadurai, ed., The Social Life of Things, Commodities in Cultural Perspective, Cambridge, Cambridge University Press, 1986 (en particulier les chapitres I et II, par A. Appadurai et I. Kopytoff); F. Adelkhah, Être moderne en Iran, à paraître; S. Darbon, Des jeunes filles toutes simples. Ethnographie d’une troupe de majorettes en France, s. I., Jean-Michel Place, s. d. [1995]. Sur les différences culturelles dans le management, cf. P. d’Iribarne, La Logique de l’honneur. Gestion des entreprises et traditions nationales, Paris, Le Seuil, 1989, et, pour des exemples extra-occidentaux, P.-N. Denieul, Les Entrepreneurs du développement, L’ethno-industrialisation en Tunisie. La dynamique de Sfax, Paris, L’Harmattan, 1992; J.-P. Warnier, L’esprit d’entreprise au Cameroun, Paris, Karthala, 1993.
(4)
W. M. O’Barr, “The airbrushing of culture, An insider looks at global advertising,” Public Culture, 2 (1), 1989, p. 15.
(5)
J.-M. Lotman, B.-A., Ouspenski, Sémiotique de la culture russe. Études sur l’histoire, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1990, pp. 47–49.
(6)
J. N. Rosenau, Turbulence in World Politics, A Theory of Change and Continuity, Princeton, Princeton University Press, 1990, p. 143; A. Giddens, Modernity and Self-Identity. Self and Society in the Late Modern Age, Stanford, Stanford University Press, 1991; P. Hassner, op. cit.
(7)
B. Lewis, Islam et laïcité. La naissance de la Turquie moderne, Paris, Fayard, 1988 (en particulier pp. 233 et suiv., et 425–426); D. Kushner, The Rise of Turkish Nationalism, 1876-1908, Londres, Frank Cass, 1977.
(8)
M. Sahlins, Au cœur des sociétés. Raison utilitaire et raison culturelle, Paris, Gallimard, 1980, p. 8.
(9)
Contrairement à ce que pense M. Sahlins, lorsqu’il parle de “scheme culturel […] diversement infléchi par un lieu dominant de production symbolique, qui alimente l’idiome majeur d’autres relations et activités,” de “lieu institutionnel privilégié du processus symbolique, d’où émane une grille classificatoire imposée à la culture dans son entier” (ibid., p. 263).
(10)
A. de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, Tome, in Tocqucville, Paris, Robert Laffont, 1986, pp. 273-274 (collection Bouquins).
(11)
Cf. notamment les travaux d’Alain Henry à la Caisse française de développement, en particulier Tontines et banques au Cameroun. Les principes de la Société des amis, Paris, Karthala, 1991 (en collaboration avec G.-H. Tchcntc et P. Guillerme-Dieumegard).
(12)
K. van Wolferen, The Enigma of Japanese Power. People and Politics in a Stateless Nation, New York, Vintage Books, 1990 (en particulier p. 29 et pp. 184 et suiv.); H. Ooms, “Les capitalistes confucéens,” Actes de la recherche en sciences sociales, 80, novembre 1989, pp. 81–86.
(13)
Y. Shinichi, “Le concept de public-privé” in H. Yoichi, C. Sautter, dir., L’État et l’individu au Japon, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 1990, p. 36. Pour les mutations actuelles de la culture japonaise, cf. E. Seizelet, “La société japonaise et la mutation du système de valeurs,” Les Études du CERI, juillet 1995.
(14)
P. Veyne, L’Élégie érotique romaine, Paris, Le Seuil, 1983, p. 25.
(15)
Y. Shinichi, “Le concept de public-privé,” in H. Yoichi, C. Sautter, dir., op. cit., p. 34-35, et K. Postel-Vinay, La Révolution silencieuse du Japon, Paris, Calmann-Lévy, Fondation Saint-Simon, 1994, pp. 85–183.
(16)
A. Walthall, Peasant Uprisings in Japan. A Critical Anthology of Peasant Histories, Chicago, The University of Chicago Press, 1991, Cf. également le compte rendu des travaux des médiévistes japonais, en particulier de Yoshihiko Amino, par P. Pons in Le Monde, 3 mars 1989, p. 19.
(17)
Le Monde, 11-12 novembre et 22 novembre 1990.
(18)
Je remercie Jacques Andrieu (Centre Chine, CNRS) de m’avoir “ouvert les yeux”—comme diraient les Camerounais—sur cette symbolique lors de la visite d’une exposition de badges maoïstes à Xian, en octobre 1993.
(19)
M.-C. Bergère, L’Âge d’or de la bourgeoisie chinoise, 1911–1937, Paris, Flammarion, 1986.
(20)
Y. Chevrier, “L’Empire distendu” in J.-F. Bayart, dir., La Greffe de l’État, Paris, Karthala, 1996 (chapitre 9).
(21)
R. H. Solomon, Mao’s Revolution and the Chinese Political Culture, Berkeley, University of California Press, 1971, p. 521.
(22)
N. R. Keddie, ed., Religion and Politics in Iran. Shi’ism from Quietism to Revolution, New Haven, Yale University Press, 1983; Y. Richard, Le Shi’isme en Iran. Imam et Révolution, Paris, Librairie d’Amérique et d’Orient, Jean Maisonneuve, 1980.
(23)
J. L. Esposito, ed., The Iranian Revolution. Its Global Impact, Miami, Florida International University Press, 1990.
(24)
Cité par G. Kepel, Les Banlieues de l’islam. Naissance d’une religion en France, Paris, Le Seuil, 1987, p. 253.
(25)
Entretien de Jacques Chirac avec le Washington Times en novembre 1986, reproduit in Le Monde, 11 novembre 1986, p. 2.
(26)
S. Haeri, The Law of Desire. Temporary Marriage in Iran, Londres, I. B. Tauris, 1989.
(27)
“L’intervention télévisée du président de la République,” Le Monde, 28 octobre 1995, p. 8.
(28)
F. Adelkhah, J.-F. Bayart, O. Roy, Thermidor en Iran, Bruxelles, Complexe, 1993.
(29)
P. Clawson, ed., Iran’s Strategic Intentions and Capabilities, Washington (D.C.), Institute for National Strategic Studies, 1994.
(30)
Libération, 15 février 1994.
(31)
Propos rapportés par R. Girard, Le Figaro, 19 mai 1994.
(32)
Le Monde, 18 février 1993.
(33)
Cf. par exemple au moment de l’opération Manta, en 1983, J.-F. Bayart, La Politique africaine de François Mitterrand, Paris, Karthala, 1984.
(34)
J. de Barrin, “Un quart de siècle d’indépendance au Burundi et au Rwanda: pas de fête de famille pour les jumeaux des Grands Lacs,” Le Monde, 1er juillet 1987.
(35)
Propos rapportés par R. Girard, Le Figaro, 19 mai 1994. L’officier cité est très vraisemblablement le général Huchon, alors chef de la Mission militaire de coopération, au ministère de la Coopération.
(36)
Entretien, Le Monde, 13 juillet 1994. Cf. également l’interview de François Mitterrand in Le Figaro, 9 septembre 1994: “[Juvénal Habyarimana] représentait à Kigali une ethnie majoritaire à 80%.”
(37)
J.-F. Bayart, L’État en Afrique. La politique du ventre, Paris, Fayard, 1989, chapitre I.
(38)
C. Newbury, The Cohesion of Oppression. Clientship and Ethnicity in Rwanda. 1860–1960, New York, Columbia University Press, 1988; C. Vidal, Sociologie des passions. Rwanda, Côte-d’Ivoire, Paris, Karthala, 1991; R. Lemarchand, Burundi, Ethnocide as Discourse and Practice, Cambridge, Cambridge University Press, 1994.
(39)
Cité par M. G. Schatzberg, Mobutu or Chaos? The United States and Zaire, 1960–1990, Lanham, Philadelphia, University Press of America, Foreign Policy Research Institute, 1991, pp. 47-48.
(40)
Selon certaines sources récentes, cette tuerie n’est pas avérée, ou tout au moins aurait été grossie. Il est cependant établi que les services de sécurité ont maintenu leur pression sur les opposants, malgré l’instauration du multipartisme, en attaquant les journaux indépendants et les leaders de l’UDPS.
(41)
“Un procès exemplaire à Bamako,” Le Monde, 14-15 février 1993, p. 1.
(42)
Libération, 25 septembre 1990, p. 25. Bel exemple de la globalisation de la bêtise identitaire: cet agent de maîtrise est d’origine tunisienne.
(43)
Sur la reconstruction de la “tradition” zoulou par l’Inkatha, cf. S. Marks, “Patriotism, patriarchy and purity: natal and the politics of Zulu ethnic consciousness” in L. Vail, ed., The Creation of Tribalism in Southern Africa, Londres, James Currey, 1989, pp. 215–240.
(44)
D. Bigo, Pouvoir et obéissance en Centrafrique, Paris, Karthala, 1988; C.-M. Toulabor, Le Togo sous Eyadéma, Paris, Karthala, 1986.
(45)
T. Ranger, “The invention of tradition in colonial Africa,” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., The Invention of Tradition, Cambridge, Cambridge University Press, 1983, pp. 245-246.
(46)
E. Terray, Le débat politique dans les royaumes de l’Afrique de l’Ouest. Enjeux et formes,” Revue française de science politique, 38 (5), octobre 1988, pp. 720–730; I. Wilks, Asante in the Nineteenth Century. The Structure and Evolution of a Political Order, Cambridge, Cambridge University Press, 1975; R. H. Bates, Essays on the Political Economy of Rural Africa, Cambridge, Cambridge University Press, 1983, pp. 41-42.
(47)
L. de Heusch, Le Roi ivre ou l’origine de l’État, Paris, Gallimard, 1972, pp. 94 et suiv.
(48)
P. Geschiere, Village Communities and the State. Changing Relations among the Maka of Southern Cameroon since the Colonial Conquest, Londres, KPI, 1982.
(49)
Cf.—outre le court-métrage de Jean Rouch, Les Maîtres fous—T. O. Ranger, “The invention of tradition in colonial Africa” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., op. cit., et Dance and Society in Eastern Africa, 1890–1970. The Beni Ngoma, Londres, Heinemann, 1975; J. Iliffe, A Modern History of Tanganyika, Cambridge, Cambridge University Press, 1979, p. 100.
(50)
J. Vansina, Paths in the Rainforests. Toward a History of Political Tradition in Equatorial Africa, Madison, The University of Wisconsin Press, 1990.
(51)
C. Young, T. Turner, The Rise and Decline of the Zairian State, Madison, The University of Wisconsin Press, 1985, pp. 30 et suiv., et B. Jewsiewicki, dir., Naître et mourir au Zaïre. Un demi-siècle d’histoire au quotidien, Paris, Karthala, 1993.
(52)
J. Vansina, op. cit.
(53)
T. Ranger, “The invention of tradition in colonial Africa,” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., op. cit., p. 231.
(54)
J. Vansina, op. cit., p. 258.
(55)
Pour une critique de la tradition ainsi réifiée, cf. F. Eboussi Boulaga, La Crise du Muntu. Authenticité africaine et philosophie, Paris, Présence africaine, 1977. Contrairement à J. Vansina, S. Feierman relativise l’ampleur de cette réification (Peasant Intellectuals, Anthropology and History in Tanzania, Madison, University of Wisconsin Press, 1990).
(56)
E. Colson, “African society at the time of the scramble” in L. H. Gann, P. Duignan, eds., Colonialism in Africa. 1870–1960. Volume I: The History and Politics of Colonialism. 1870–1914, Cambridge, Cambridge University Press, 1969, p. 31.
(57)
J. Iliffe, op. cit., p. 324. Le rôle des intermédiaires africains (et notamment des lettrés) dans ce processus d’“imagination” coloniale de l’ethnicité est maintenant mieux compris qu’il y a quelques années, lorsque l’accent était mis sur l’intervention des administrateurs et des missionnaires européens: cf. par exemple L. Vail, op. cit., et B. Berman, J. Lonsdale, op. cit.
(58)
J.-P. Warnier, op. cit.
(59)
J.-F. Bayart, L’État en Afrique, op. cit., chapitre V. Je remercie E. de Rosny d’avoir attiré mon attention sur cet effet pervers de la continuité territoriale de l’État au Rwanda.
(60)
Selon une expression célèbre, et beaucoup débattue, de Georges Balandier.
(61)
Voltaire, Essais sur les mœurs, Paris, Garnier, 1963, tome II, p. 305, et tome I, p. 23.
(62)
M. Weber, L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, suivi de Les Sectes protestantes et l’esprit du capitalisme, Paris, Plon, 1964 (réédition dans la collection de poche Agora, 1985). Les citations suivantes sont tirées des pages 103, 226-227, 35 et 308, 103-104, 109, 44, 7, 71, 7.
(63)
R. Collins, Weberian Sociological Theory, Cambridge, Cambridge University Press, 1986.
(64)
G. Roth, “Weber the would-be Englishman: anglophilia and family history,” in H. Lehmann, G. Roth, eds., Weber’s Protestant Ethic. Origins, Evidence, Contexts, Cambridge, Cambridge University Press, 1993, pp. 83–121. Cf. également H. Goldman, Max Weber and Thomas Mann. Calling and the Shaping of the Self, Berkeley, University of California Press, 1988. Néanmoins, M. Herzfeld (The Social Production of Indifference. Exploring the Symbolic Roots of Western Bureaucracy, New York, Berg, 1992, p. 21) rappelle que Weber attribuait encore en 1904 la spécificité supposée de la rationalité occidentale à “l’hérédité”.
(65)
M. Weber, Economy and Society, An Outline of Interpretive Sociology, edited by Guenther Roth and Claus Wittich, Berkeley, University of California Press, 1978, pp. 385 et suiv. (en particulier pp. 393-394).
(66)
T. Todorov, Nous et les autres. La réflexion française sur la diversité humaine, Paris, Le Seuil, 1989, p. 429.
(67)
Cf. en particulier E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., The Invention of Tradition, op. cit.
(68)
D. CannadinE, “The context, performance and meaning of ritual: the British monarchy and the "invention of tradition,” c. 1820–1977,” ibid., pp. 101–164.
(69)
E. Hobsbawm, “Mass-Producing Traditions: Europe, 1870–1914,” ibid., pp. 263–307.
(70)
C. E. Schorske, Vienne fin de siècle. Politique et culture, Paris, Seuil, 1983, pp. 50 et suiv.
(71)
C. Hurtig, Les Maharajahs et la politique dans l’Inde contemporaine, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1988.
(72)
B. S. Cohn, “Representing Authority in Victorian India,” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., The Invention of Tradition, op. cit., pp. 165–209. M. van Woerkens observe néanmoins que le mouvement de “renaissance indienne” enclenché par les travaux orientalistes sera moins vigoureux en Grande-Bretagne qu’en France ou en Allemagne (Le Voyageur étranglé. L’Inde des Thugs, le colonialisme et l’imaginaire, Paris, Albin Michel, 1995, p. 274).
(73)
C. Jaffrelot, Les Nationalistes hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920 aux années 1990, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1993, pp. 23 et 41.
(74)
Ibid., p. 45. Les observateurs coloniaux s’émurent de ce mélange des styles et furent naturellement enclins à les criminaliser en ayant en mémoire l’éradication de la secte criminelle des Thugs au XIX siècle: “Le bomb-parast est un individu qui a placé la bombe ou la grenade dans le sanctuaire de Shiva afin de l’adorer en compagnie de Kali l’Affamée, et de se délecter à l’avance du sang qui coulera. Au Bengale, l’instruction des procès de tous ces assassins démontre comment l’étudiant hindou, victime au physique et au moral d’une activité sexuelle prématurée, répond à la propagande du crime et adore sous la puissance de la nitro-glycérine l’apothéose de la Déesse […]. Le culte de la grenade est similaire à celui de Bhowani et de Kali, saints tutelaires du thuggisme dont la soif de sang n’épargnait personne,” fulminera l’un d’eux en 1934 à la suite de la tentative d’assassinat du vice-roi (cité par M. Van Woerkens, op. cit., p. 352).
(75)
C. Jaffrelot, op. cit., pp. 44 et suiv.
(76)
Ibid., pp. 83-84. Voir également, du même auteur, “Les (re)conversions à l’hindouisme (1885–1990): politisation et diffusion d’une “invention de la tradition”,” Archives des sciences sociales des religions, 87, juillet-septembre 1994, pp. 73–98.
(77)
“[…] le totalitarisme résulte de la tentative, dans une société où l’individualisme est profondément enraciné, et prédominant, de le subordonner à la primauté de la société comme totalité,” écrit Louis Dumont (Homo Aequalis. Genèse et épanouissement de l’idéologie économique, Paris, Gallimard, 1976, pp. 21-22). En l’occurrence, la “totalité” est la “culture” ou la “tradition”.
(78)
Benedict Anderson rappelle que le nationalisme a d’abord surgi dans le Nouveau Monde, et non dans l’Ancien (Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spread of Nationalism, Londres, Verso, 1983).
(79)
E. Renan, Qu’est-ce qu’une nation? in Œuvres complètes, Paris, Calmann-Levy, 1947, p. 891.
(80)
J.-F. Bayart, “L’hypothèse totalitaire dans le Tiers monde: le cas de l’Afrique noire” in G. Hermet, P. Hassner, J. Rupnik, dir., Totalitarismes, Paris, Economica, 1984, pp. 201–214.
(81)
Cités par T. Todorov, op. cit., pp. 130 et 76–78. Pour une relativisation de l’opposition entre les conceptions civique/politique et ethnique/culturelle de la nation, cf. A. Dieckhoff, “La déconstruction d’une illusion. L’introuvable opposition entre nationalisme politique et nationalisme culturel,” L’Année sociologique, 46 (1) 1996, pp. 43–55.
(82)
Z. Sternhell, Ni droite, ni gauche. L’idéologie fasciste en France, Paris, LeSeuil, 1983, et—en collaboration—Naissance de l’idéologie fasciste, Paris, Fayard, 1989, ainsi que son commentaire des confidences de François Mitterrand à Pierre Péan sur son passé vichyssois (in Le Monde, 21 septembre 1994, p. 8) … et la polémique qu’il a déclenchée!
(83)
Voir à ce sujet B. Berman, J. Lonsdale, op. cit., chapitres 11 et 12.
(84)
Cf. l’essai du philosophe iranien Djalâl Al-el Ahmad, L’Occidentalite, Paris, L’Harmattan, 1988.
(85)
B. Anderson, Imagined Communities, op. cit., édition révisée de 1991, pp. 163 et suiv. Cf. également la critique du caractère instrumentaliste de la thèse de E. Hobsbawm et T. Ranger par A. Smith (“The nation: invented, imagined, reconstructed?” Millennium, 20 (3), hiver 1991, pp. 353–368), et l’évolution de la pensée de T. Ranger sur ce point (“The invention of tradition revisited: the case of colonial Africa” in T. Ranger, O. Vaughan, eds., Legitimacy and the State in Twentieth Century Africa. Essays in honour of A.H.M. Kirk-Green, Londres, Macmillan, 1993, pp. 62–111).
(86)
Ibid., p. 183. Cf. également, sur le cas javanais, J. Pemberton, On the Subject of “Java”, Ithaca, Cornell University Press, 1994.
(87)
Cf. l’étude admirable de la société kikuyu au Kenya par B. Berman et J. Lonsdale, Unhappy Valley, op. cit., et l’interprétation non moins remarquable du “procès de l’indépendance” dans la société bassa par A. Mbembe (La Naissance du maquis dans le Sud-Cameroun (1920–1960). Histoire des usages de la raison en colonie, Paris, Karthala, 1996).
(88)
Cheikh Hamidou Kane, L’Aventure ambiguë, Paris, UGE, 1979 (nouv. éd.), p. 164. Cf. également l’essai célèbre de G. Balandier, Afrique ambiguë, Paris, Plon, 1957, et S. Marks. The Ambiguities of Dependence in South Africa. Class, Nationalism and the State in Twentieth Century Natal, Johannesburg, Ravan Press, 1986.
(89)
Sur ce point, cf. E. F. Irschick. Dialogue and History. Constructing South India, 1795–1895, Berkeley, University of California Press, 1994, et G. Prakash, ed., After Colonialism. Imperial Histories and Postcolonial Displacements, Princeton, Princeton University Press, 1995. Nous développerons cette idée dans le chapitre III.
(90)
J. et J. Comaroff, Ethnography and the Historical Imagination, Boulder, Westview Press, 1992, p. 285.
(91)
Cf. par exemple le portrait de Châtelain, fondateur en 1897 de la station missionnaire de Lincoln, en Angola, par D. Peclard, Ethos missionnaire et esprit du capitalisme. La Mission philafricaine en Angola. 1897–1907, Lausanne, Le Fait missionnaire, 1995.
(92)
J. et J. Comaroff, Ethnography and the Historical Imagination, op. cit., chapitre VII et Of Revelation and Revolution. Volume I: Christianity, Colonialism and Consciousness in South Africa, Chicago, The University of Chicago Press, 1991, chapitre II. Les relations entre conquistadores et Jésuites ou ordres mendiants dans le Nouveau monde fournissent un autre exemple classique de telles dissonances au sein du monde colonial.
(93)
Cf. par exemple la critique féroce des notions de culture populaire et de folklore par M. de Certeau, La Culture au pluriel, Paris, Christian Bourgois, 1980, chapitre II (en collaboration avec D. Julia et J. Revel): “La culture populaire existe-t-elle ailleurs que dans l’acte qui la supprime?” (p. 74).
(94)
J. G. Liebenow, Liberia. The Quest for Democracy, Bloomington, Indiana University Press, 1987, p. 21.
(95)
T. Ranger, “The invention of tradition in colonial Africa,” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., op. cit., pp. 213-214.
(96)
Cf. par exemple D. Peclard, op. cit., et N. Monnier, Stratégic missionnaire et tactiques d’appropriation indigènes. La mission romande au Mozambique, 1888–1896, Lausanne, Le Fait missionnaire, 1995.
(97)
T. Ranger, “Religion, development and African Christian identity” in K. H. Petersen, ed., Religion, Development and African Identity, Uppsala, Scandinavian Institute of Africa Studies, 1987, pp. 49 et suiv., et J.-F. Bayart, “Les Eglises chrétiennes et la politique du ventre: le partage du gâteau ecclésial,” Politique africaine, 35, octobre 1989, pp. 18-19.
(98)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley, op. cit., pp. 234 et 254.
(99)
M. von Freyhold (Ujamaa Villages in Tanzania. Analysis of a Social Experiment, Londres, Heinemann, 1979) souligne par exemple la parenté de l’ujamaaet de la villagisation en Tanzanie avec la pensée coloniale, et T. Ranger insiste sur les affinités entre le christianisme africain et la transformation socialiste des paysanneries (“Religious development and African Christian identity,” in K. H. Petersen, ed., op. cit., p. 30).
(100)
C. Geertz, Agricultural Involution: the Process of Ecological Change in Indonesia, Berkeley, University of California Press, 1966; B. Anderson, Language and Power. Exploring Political Cultures in Indonesia, Ithaca, Cornell University Press, 1990, et Imagined Communities, op. cit.; J. Pemberton, On the Subject of“Java”, op. cit.
(101)
D. Lombard, Le Carrefour javanais. Essai d’histoire globale. Tome III: L’héritage des royaumes concentriques, Paris, Éditions de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, 1990, pp. 15 et suiv., et 74 et suiv.
(102)
C. Jaffrelot, op. cit., pp. 141-142. Cf. également E. F. Irschick, Dialogue and History, op. cit., sur la naissance “dialogique” du village en Inde du Sud au XiV siècle, et G. Prakash, “Introduction”, in G. Prakash, éd., After Colonialism, op. cit., pp. 6-7, sur le “texte postcolonial” du village chez. Gandhi qui réinterprète les archives coloniales à la lumière de Henry Maine, de Tolstoï, de Thoreau et de Ruskin, ainsi que R. O’Hanlon, “Recovering the Subject. Subaltern Studies and Histories of Resistance in Colonial South Asia,” Modern Asian Studies, 22 (1), 1988, pp. 189–224, pour une revue critique de l’école historique des subaltern studies et de son analyse de la paysannerie.
(103)
J. C. Scott, The Moral Economy of the Peasant. Rebellion and Subsistance in South-East Asia, New Haven, Yale University Press, 1976.
(104)
S. L. Popkin, The Rational Peasant. The Political Economy of Rural Society in Vietnam, Berkeley, University of California Press, 1979, pp. 2-3, 10 et suiv., 22 et suiv., 43 et suiv.
(105)
Ibid., p. 149.
(106)
L. Dumont, La Civilisation indienne et nous, Paris, Armand Colin, 1964, pp. 11 et suiv., et 121.
(107)
Écoutons les villageois eux-mêmes, tel cet élève d’une école agricole du Nord-Cameroun répondant par écrit à un questionnaire et nous parlant, non du “village”, mais des paysans:
Question: Dans quel domaine le village a-t-il fait des progrès?”
“Ces villages ont les plus progressés dans le domaine travail des champs de “Baba”. Cela veul dire: le travail dans les champs du chef de Rey Bouba seulement. Même pour travailler dans leurs champs personnels, ils n’ont pas le droit de le faire quand la saison pluvieuse arrive, les dourgourous [les gai des] du chef viennent les chercher par village pour aller d’abord les champs du chef afin de revenir pour commencer pour eux tardivement, raison pour laquelle j’ai dit qu’ils ont progressé dans le domaine des champs du chef de Rey Bouba.”
Q: Ce progrès a-t-il été fait par tous les paysans, ou par quelques-uns? Pourquoi?
“Je vous dire que ce progrès est fait par tous [les] paysans parce que la région ou lamidat de Rey Bouba comprend les tribus qui sont: [suivent les noms de différents groupes ethniques]. Ils sont tous les esclaves du chef de Rey Bouba. Personne d’entre les tribus dont je venais de vous les citer n’a pas son droit personnel.”
(Devoir manuscrit recueilli à Baikwa (Nord-Cameroun) dans un établissement scolaire agricole, décembre 1984).
(108)
T. Ranger, “Religious development and African Christian identity” in K. H. Petersen, ed., op. cit., p. 31; A. Hastings, A History of African Christianity, 1950–1975, Cambridge, Cambridge University Press, 1979, p. 179.
(109)
V. S. Naipaul. A Turn in the South, Harmondsworth, Penguin, 1989, p. 40. Cf. également H. Cox, Religion in the Secular City: Toward a Postmodern Theology, New York, Simon and Schuster, 1984, et G. Kepel, La Revanche de Dieu. Chrétiens, juifs et musulmans à la reconquête du monde, Paris, Le Seuil, 1991, chapitre III.
(110)
P. Gifford, Christianity and Politics in Doe’s Liberia, Cambridge, Cambridge University Press, 1993, pp. 264 et suiv.
(111)
P. Gifford, op. cit., pp. 210 et suiv., et pp. 293 et suiv. pour une analyse tiès solidement documentée. Cf. également, pour un cas soudanais, W. James, The Listening Ebony. Moral Knowledge, Religion and Power among the Uduk of Sudan, Oxford, Clarendon Press, 1988, chapitre IV.
(112)
Commentaire “dispensationaliste” cité par P. Gifford, op. cit., p. 252.
(113)
Pour l’exemple libérien, cf. P. Gifford, op. cit.
(114)
J.-P. Bayart. dir., Religion et modernité politique en Afriqie noire. Dieu pour tous et chacun pour soi, Paris, Karthala, 1993. Cette approche a été particulièrement travaillée au sujet du Zaïre, notamment par P. Ngandu Nkashama, Églises nouvelles et mouvements religieux. L’exemple zaïrois, Paris, L’Harmattan, 1990, et R. Devisch, “Independent churches heal modernity’s violence in Zaire,” in B. Kapferer, ed., Peripheral Societies and the State, Oxford, Berg, 1996 (sous presse), ou, à propos du Nigeria, par R. Marshall, “Power in the name of Jesus”: social transformation and pentecostalism in Western Nigeria “revisited”, in T. Ranger, O. Vaughan, eds., Legitimacy and the State in Twentieth Century Africa, op. cit., pp. 213–246, ou encore, à propos de la Côte-d’Ivoire, par J.-P. Dozon. La Cause des prophètes. Politique et religion en Afrique contemporaine, Paris, Seuil, 1995.
(115)
J.-F. Bayart, L’État en Afrique, op. cit., pp. 236 et suiv.
(116)
P. Richards, Fighting for the Rain Forest, à paraître.
(117)
Tracts et témoignages cités par R. Marshall, “Power in the Name of Jesus,” in T. Ranger, O. Vaughan, eds., op. cit., p. 236.
(118)
Ibid., pp. 234 et suiv.
(119)
Les travaux de Filip De Boeck et René Devisch sur le Zaïre (Leuven, Africa Research Centre) sont particulièrement éclairants sur ce point.
(120)
Source: G. Ter Haar, Spirit of Africa: the Healing Ministry of Archbishop Milingo of Zambia, Londres, Hurst, 1992 (traduction française, Paris, Karthala, 1996).
(121)
Cité par G. Ter Haar, ibid., p. 259.
(122)
Cité par G. Ter Haar, ibid., p. 178.
(123)
Ibid., p. 113.
(124)
D. Cruise O’Brien, “La filière musulmane. Confréries soufics et politique en Afrique noire,” Politique africaine, 4, novembre 1981, pp. 16 et suiv. (citant notamment W. Simmons, “Islamic conversion and social change in a Senegalese village,” Ethnology, 18 (4), 1979).
(125)
Article publié dans les Izvestia, 28 août 1993, reproduit in Le Monde, 23 décembre 1993, p. 3.
(126)
S. Mardin, The Genesis of Young Ottoman Thought. A Study in the Modernization of Turkish Political Ideas, Princeton, Princeton University Press, 1962.
(127)
H. E. Chehabi, Iranian Politics and Religious Modernism. The Liberation Movement of Iran under the Shah and Khomeini, Ithaca, Cornell University Press, 1990, pp. 47 et suiv.
(128)
C. Vidal, “Les politiques de la haine,” Les Temps modernes, 583, juilletaoût 1995, p. 25.
(129)
Observation personnelle, consignée in “L’Angola entre guerre et paix,” La Croix, 29 juin 1991.
(130)
C. Hughes, Switzerland, New York, Praeger, 1975, p. 107.

الفصل الثاني: الثقافة: أهي كلمة يتعين إلقاؤها في البحر؟

(1)
S. J. Tambiah, World Conqueror and World Renouncer: A Study of Buddhism and Polity in Thailand against a Historical Background, Cambridge, Cambridge University Press, 1976, chapitres VII et VIII, et Culture, Thought and Social Action: an Anthropological Perspective, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1985, chapitre VII.
(2)
D. Lombard, Le Carrefour javanais. Essai d’histoire globale. Tome II: Les réseaux asiatiques, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 1990, pp. 30-31. Cf. également, sur les Caraïbes, F. Constant, “Construction communautaire, insularité et identité politique dans la Caraïbe anglophone,” Revue française de science politique, 42 (4), août 1992, pp. 618–635; D. C. Martin, “Je est un autre, nous est un même. Culture populaire, identité et politique à propos du carnaval de Trinidad,” ibid., 42 (5), octobre 1992, pp. 747–764.
(3)
I. Kopytoff, The African Frontier: The Reproduction of Traditional African Societies, Bloominglon (Ind.), Indiana University Press, 1987.
(4)
W. James, The Listening Ebony. Moral Knowledge, Religion and Power among the Uduk of Sudan, Oxford, Clarendon Press, 1988, p. 3. Cf. également, J. J. Ewald, Soldiers, Traders and Slaves. State Formation and Economic Transformation in the Greater Nile Valley, 1700–1885, Madison, The University of Wisconsin Press, 1990, et G. Clarence-Smith, ed., The Economics of the Indian Ocean. Slave Trade in the Nineteenth Century, Londres, Frank Cass, 1989.
(5)
J.-L. Amselle, E. Mbokolo, dir., Au cœur de l’ethnie. Ethnies, tribalisme et État en Afrique, Paris, La Découverte, 1985; J.-P. Warnier, Échanges, développement et hiérarchies dans le Bamenda précolonial (Cameroun), Stuttgart, Franz Steiner Verlag, Wiesbaden, GMBH, 1985.
(6)
Cf. par exemple C. Tardits, Le Royaume bamoum, Paris, Armand Colin, 1980, pp. 296-297; P. Laburthe-Tolra, Les Seigneurs de ta forêt. Essai sur le passé historique, l’organisation sociale et les normes éthiques des anciens Beti du Cameroun, Paris, Publications de la Sorbonne, 1981; P. Bonnafé, Nzo Lipfu, le lignage de la mort. La sorcellerie, idéologie de lutte sociale sur le plateau kukuya, Nanterre, Labethno, 1978, et Histoire sociale d’un peuple congolais. Livre l: La Terre et le Ciel, Paris ORSTOM, 1987; S. F. Nadel, Byzance noire. Le royaume des Nupe du Nigeria, Paris, Maspero, 1971.
(7)
J. Poirier, “Tradition et novation: de la “situation coloniale” à la situation hétéro-culturelle,” Revue de l’institut de sociologie [Bruxelles], 3-4, 1988, p. 75.
(8)
W. Mac Gaffey, Modern Kongo Prophets. Religion in a Plural Society, Bloomington, Indiana University Press, 1983, pp. 97 et suiv.
(9)
C.-M. Toulabor, Le Togo sous Eyadéma, Paris, Karthala, 1986, p. 37; P. Geschicre, Village Communities and the State. Changing Relations among the Maka of Southern Cameroon since the Colonial Conquest, Londres, KPI, 1982, p. 206.
(10)
M. Foucault, Histoire de la sexualité. Tome III: Le Souci de soi, Paris, Gallimard, 1984, pp. 102-103 (reprenant à son compte les travaux de S. H. Sandbach, M. Rostovtzeff, J. Gagé).
(11)
P. Veyne, L’Élégie érotique romaine, Paris, Le Seuil, 1983, p. 25 (qui établit lui-meme la comparaison avec le Japon du Roman de Genji).
(12)
C. Cahen, Pre-Ottoman Turkey, Londres, Sidgwick and Jackson, 1968, pp. 369-370.
(13)
R. N. Frye, The Golden Age of Persia. The Arabs in the East, Londres, Weidenfeld and Nicolson, 1975; P. D. Curtin, Cross-cultural Trade in World History, Cambridge, Cambridge University Press, 1984; Palâcio Nacional de Queluz, musée national des Arts asiatiques, Du Tage à la mer de Chine. Une épopée portugaise, Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1992.
(14)
Selon la formule plaisante de Ernest Gellner in J. Rupnik, dir., Le Déchirement des nations, Paris, Le Seuil, 1995, p. 262.
(15)
F. de La Serre, C. Lequcsne, J. Rupnik, L’Union européenne: ouverture à l’Est?, Paris, PUF, 1994, pp. 133-134. Voir également le beau texte de V. Perez Diaz, Le Défi de l’espace public européen, Madrid, ASP, 1994, multigr.
(16)
Sur l’importance de ces flux transnationaux, cf. B. Badic, M.-C. Smouts, Le Retournement du monde. Sociologie de la scène internationale, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, Dalloz, 1992, et A. Colonomos, Sociologie des réseaux transnationaux. Communautés, entreprises et individus: lien social et système international, Paris, L’Harmattan, 1995.
(17)
M. Henry, Marx, Tome I: Une philosophie de la réalité, Paris, Gallimard, 1976, p. 109.
(18)
M. de Certeau, La Culture au pluriel, Paris, Christian Bourgois, 1980, pp. 238-239.
(19)
M. de Certeau, L’Écriture de l’histoire, Paris, Gallimard, 1975, p. 37, note 15.
(20)
F. Braudel, L’Identité de la France. Espace et histoire, Paris, Arthaud-Flammarion, 1986, p. 237.
(21)
J. LE Goff, “La vie dc Saint Louis et le XIII siècle,” Esprit, aout-septembre 1992, pp. 39-40.
(22)
F. Braudel, “L’histoire des civilisations: le passé explique le présent,” in Écrits sur l’histoire, Paris, Flammarion, 1969, p. 305.
(23)
M. de Certeau, L’Invention du quotidien. Tome I: Arts de faire, Paris, UGE, 1980, p. 10.
(24)
M. Vovelle, Idéologies et mentalités, Paris, F. Maspero, 1982, pp. 125 et suiv., et 203 et suiv., et Les Métamorphoses de la fête en Provence (1750–1820), Paris, Flammarion, 1976; P. Joutard, La Légende des Camisards. Une sensibilité au passé, Paris, Gallimard, 1977; R. Mandrou, De la culture populaire aux XVIIet XVIIIsiècles, Paris, Stock, 1975 (nouvelle édition); M. Bloch, Les rois thaumaturges. Étude sur le caractère surnaturel attribué à la puissance royale, particulièrement en France et en Angleterre, Paris, Gallimard, 1983 (nouvelle édition); CNRS, La Religion populaire, Paris, Éditions du CNRS, 1979.
(25)
M. Vovelle, Idéologies et mentalités, op. cit., p. 261.
(26)
C. Geertz, Bali. Interprétation d’une culture, Paris, Gallimard, 1983, p. 251.
(27)
Ibid.
(28)
E. Leach, Political Systems of Highland Burma, Londres, Bell, 1954;S. J. Tambiah, op. cit.; G. Balandier, Anthropologie politique, Paris, PUF, 1967, et Sens et puissance. Les dynamiques sociales, Paris, PUF, 1971; I. Kopytoff, ed., op. cit.; J.-P. Warnier, op. cit.
(29)
R. Bendix, “Tradition and modernity reconsidered,” Comparative Studies in Society and History, IX, 3, avril 1967, pp. 292–346.
(30)
Cf.–outre les œuvres de Max Weber (et son commentaire par R. Collins, Weberian Sociological Theory, Cambridge, Cambridge University Press, 1986, chapitre VI) et d’Otto Hintzc—A. R. Zolberg, “L’influence des facteurs “externes” sur l’ordre politique “interne”” in M. Grawitz, J. Leca, dir., Traité de science politique. TomeI, Paris, PUF, 1985, pp. 567–598.
(31)
D.-C. Martin propose de substituer cette expression d’ “emblème de l’identité” à la notion de “marqueur identitaire”, empruntée au vocabulaire de la biologie et fréquemment utilisée. (“Le choix d’identité”, Revue française de science politique, 42 (4), août 1992, p. 589).
(32)
P. Rabinow, Reflections on Fieldwork in Morocco, Berkeley, University of California Press, 1977, pp. 35–37.
(33)
I. Lotman, B. Ouspenski, Sémiotique de la culture russe. Études sur l’histoire, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1990, pp. 27, 39, 44, 51.
(34)
CNRS, La Religion populaire, op. cit.; Centre méridional d’histoire sociale, des mentalités et des cultures, Les Intermédiaires culturels, Aix-en-Provence, Publications de l’université de Provence, 1981.
(35)
D. Roche, La France des Lumières, Paris, Fayard, 1993, p. 99 (souligné par nous).
(36)
R. Chartier, Les Origines culturelles de la Révolution française, Paris, Le Seuil, 1990, pp. 105 et suiv.
(37)
M. N. Srinivas, Religion and Society among the Coorgs of South India, Londres. Oxford University Press, 1965, pp. 214 et suiv.
(38)
W. G. Andrews, Poetry’s Voice, Society’s Song, Ottoman Iyric Poetry, Seattle, University of Washington Press, 1985, chapitre VIII.
(39)
M. Raeff, Comprendre l’Ancien Régime russe, Paris, Le Seuil, 1982, p. 87.
(40)
M. de Certeau, L’Invention du quotidien, op. cit., pp. 12 et 20-21.
(41)
J.-F. Bayart, L’État au Cameroun, Paris, Presses de la Fondation nationale des scicnces politiques, 1979; L’État en Afrique. La politique du ventre, Paris, Fayard, 1989; et—en collaboration avec C.-M. Toulabor et A. Mbembe—Le Politique par le bas en Afrique noire. Contributions a une problématique de la démocratie, Paris, Karthala, 1992. ainsi que A. Mbembe. Afriques indociles. Christianisme, pouvoir et État en société postcoloniale, Paris, Karthala, 1988.
(42)
C. Duverger, La Conversion des Indiens de Nouvelle-Espagne, Paris, Le Seuil, 1987, pp. 216 et suiv., 247, 252-253, 260-261. Pour un autre exemple de stratégie indienne d’extraversion, cf. J. Fried, “Two orders of authority and power in Tarahumara society” in R. D. Fogelson, R. N. Adams, eds., The Anthropology of Power. Ethnographic Studies from Asia, Oceania and theNew World, New York, Academic Press, 1977, pp. 263–269.
(43)
C. Duverger, op. cit., p. 15.
(44)
Ibid., p. 261. Comme nous le verrons , le culte de la Vierge de Guadalupe—condamné par les Franciscains, mais très populaire tant chez les Espagnols que chez les Indiens—est lui aussi souvent associé à l’affirmation d’un protonationalisme mexicain (S. Gruzinski. La Guerre des images. De Christophe Colomb à “Blade Runner” (1492–2019), Paris, Fayard, 1990, pp. 188 et suiv).
(45)
Je remercie Philippe Burin des Roziers et Rodolfo Ramon de Roux de m’avoir fait partager leurs observations en m’accueillant à Bogota en 1981.
(46)
S. Gruzinski, La Guerre des images, op. cit., pp. 152 et suiv.
(47)
I. Lotman, B. Ouspenski, Sémiotique de la culture russe, op. cit., p. 28.
(48)
M. Vovelle, Idéologies et mentalités, op. cit., pp. 312 et suiv.; M. Ozouf, La Fête révolutionnaire. 1789–1799, Paris, Gallimard. 1976.
(49)
J. Delumeau, Rassurer et protéger. Le sentiment de sécurité dans l’Occident d’autrefois, Paris, Fayard, 1989, pp. 152–156. Cf. également O. Ihl, La Fête républicaine, Paris, Gallimard, 1996, pp. 231 et suiv.
(50)
J.-C. Schmitt, La Raison des gestes dans l’Occident médiéval, Paris, Gallimard, 1990, pp. 57 et suiv.
(51)
Dossier 140/221. “Élites politiques. Charles Njonjo,” Nairobi, CREDU.
(52)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley, Portsmouth, James Currey, 1992, pp. 281, 369 et suiv., 383 et suiv., 443 et suiv., 458; J. Spencer, KAU. The Kenya African Union, Londres, KPI, 1985, p. 43; R. Buijtenhuijs, Le Mouvement “mau-mau”: une révolte paysanne et anti-coloniale en Afrique noire. La Haye, Mouton, 1971, pp. 373-374.
(53)
B. Herman, J. Lonsdale, Unhappy Valley, op. cit., pp. 383 et 458.
(54)
Nyunda ya Rubango, Les Etudes de lexicologie politique au Zaïre. Bilan critique et perspectives, s. I. (Lubumbashi), s. d., multigr (Bruxelles, CEDAF, dossier 083).
(55)
Source: lettre anonyme du 19 juin 1982, donnant le compte rendu de la première session du procès des treize commissaires politiques, Bruxelles. CEDAF, dossier “Opposition” 016. 4.
(56)
Article publié dans les Izvestia. 28 août 1993, reproduit in Le Monde.23 décembre 1993, p. 3.
(57)
R. A. Peterson, “La fabrication de l’authenticité. La country music,” Actes de la recherche en sciences sociales, 93, juin 1992, p. 4.
(58)
J.-P. Warnier, dir., Le Paradoxe de la marchandise authentique. Imaginaire et consommation de masse, Paris. L’Harmattan, 1994.
(59)
P. Beaussant, Vous avez dit “baroque”? Musique du passé, pratiques d’aujourd’hui, Arles, Actes Sud, 1988, p. 63.
(60)
B. Spooner, “Weavers and dealers: the authenticity of an oriental carpet” in A. Appadurai, ed., The Social Life of Things. Commodities in Cultural Perspective, Cambridge, Cambridge University Press, 1986, pp. 195–235.
(61)
R. A. Peterson, “La fabrication de l’authenticité. La country music,” art. cité, pp. 3–19.
(62)
L. Stringfield, “America and her music,” University of North Carolina Extension Bulletin, 10, 1931, pp. 19, 14, 13 (cité par R. A. Peterson, ibid., pp. 9-10).
(63)
D. Harvey, The Condition of Postmodernity. An Enquiry into the Origins of Cultural Change, Cambridge, Blackwell, 1990.
(64)
R. A. Peterson, art. cité, pp. 4 et 11.
(65)
J.-C. Martin, C. Suaud, “Le Puy du Fou. L’interminable réinvention du paysan vendéen,” Actes de la recherche en sciences sociales, 93, juin 1992, pp. 21–37, et M. Vovelle, “Un historien au Puy du Fou,” Le Monde diplomatique, août 1994, pp. 16-17.
(66)
B. Bûcher, Descendants de Chouans. Histoire et culture populaire dans la Vendée contemporaine, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme,1995.
(67)
J.-C. Marlin, C. Suaud, art. cité, p. 31.
(68)
Le Puy folais, 13, 1982, p. 4 (cité in ibid., p. 36).
(69)
H. Le Bras, E. Todd, L’Invention de la France. Atlas anthropologique et politique, Paris, Hachette, 1981 (Le Livre de poche).
(70)
R. Thapar, “Imagined religious communities? Ancient history and the modern search for a Hindu identity,” Modern Asian Studies, 23 (2), 1989, p. 216.
(71)
C. Jaffrelot, Les Nationalistes hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920 aux années 1990, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1993, p. 19.
(72)
C. Jaffrelot, “Le syncrétisme stratégique et la construction de l’identité nationale hindoue. L’identilé comme produit de synthèse,” Revue française de science politique, 42 (4), août 1992, p. 616.
(73)
C. A. Bayly, “The pre-history of “communalism”? Religious conflict in India, 1700–1860,” Modern Asian Studies, 19 (2), 1985, pp. 177–203. L’analyse, par Benedict Anderson, de deux épopées javanaises, le Serat Centhini (vraisemblablement achevé en 1814) et le Suluk Gatholoco (composé entre 1854 et 1873), montre le passage similaire d’une identité syncrétique, combinant “un mélange flexible de mysticisme soufi et de tradition hindo-javanaise prc-islamique”, au XVIII siècle, à une opposition entre une orthodoxie islamique orientée vers La Mecque et un nationalisme culturel javanais (B. Anderson, Language and Power. Exploring Political Cultures in Indonesia, Ithaca, Cornell University Press, 1990, chapitre VIII, et notamment p. 293).
(74)
R. H. Bates, “Modernization, ethnic competition and the rationality of politics in contemporary Africa,” in D. Rothschild, V. A. Olorunsola, eds., Stale versus Ethnic Claims: African Policy Dilemmas, Boulder, Westview Press, 1983, pp. 152 et 164-165.
(75)
E. Hobsbawm, Nations et nationalisme depuis 1780. Programme, Mythe et Réalité, Paris, Gallimard, 1990, pp. 151-152.
(76)
S. J. Tambiah, Sri-Lanka. Ethnic Fratricide and the Dismantling of Democracy, Chicago, The University of Chicago Press, 1986, p. 74-75; C. Vidal, Sociologie des passions (Côte-d’Ivoire, Rwanda), Paris, Karthala, 1991, pp. 19 et suiv; S. Marks, “Patriotism, patriarchy and purity: Natal and the politics of Zulu ethnic consciousness in L. Vail, ed., The Creation of Tribalism in Southern Africa, Londres, James Currey, Berkeley, University of California Press, 1989, pp. 215–240.
(77)
Ibid.
(78)
B. Spooner, “Who are the Baluch? A preliminary investigation into the dynamics of an ethnic identity from Qajar Iran” in Ed. Bosworth, C. Hillenbrand, eds., Qajar Iran. Political, Social and Cultural Change. 1800–1925, Edinburgh, Edinburgh University Press, 1983, pp. 93–110. Cf. également J.-P. Digard, dir., Le Fait ethnique en Iran et en Afghanistan, Paris, Éditions du CNRS, 1988 (en particulier le chapitre de R. L. Tapper, de tonalité très “africaniste”).
(79)
M. M. van Bruinessen, Agha, Shaikh and State. On the Social and Political Organization of Kurdistan, Utrecht, Rijksuniversiteit, 1978, multigr., p. 7.
(80)
Ibid., chapitre II.
(81)
Ibid., chapitre III.
(82)
Message d’Abdullah Öcalan au Mouvement islamique du Kurdistan, à Berlin, en juillet 1994, cité par J.-F. Bayart, “Faut-il avoir peur de l’islam en Turquie?”, Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, 18, 1994, p. 353; sur le rôle de la Nakchibendiyya dans la grande révolte de 1925, cf. M. M. Van Bruinessen, op. cit., et sur la guérilla du PKK, du même auteur, “Between guerilla war and political murder: the Workers’ Party of Kurdistan,” Middle EastReport, juillet-août 1988, pp. 40–46.
(83)
S. Mardin, Religion and Social Change in Modern Turkey. The Case of Dediuzzaman Said Nursi, Albany, State University of New York Press, 1989.
(84)
M. Weber, Economy and Society. An Outline of Interpretive Sociology, ed. by G. Roth and C. Wittich, Berkeley, University of California Press, 1978, pp. 393–395. Il s’ensuit que la conception évolutionniste de l’organisation politique, étroitement associée au raisonnement culturaliste, doit être abandonnée. L’humanité ne chemine pas de l’innocence perdue de la communauté primitive (et villageoise) à la déréliction du gouvernement mondial. Nous avons vu que le Kurdistan est passé du stade du proto-État à celui de la chefferic—l’âge des émirats—puis à celui de la configuration tribale, avant de s’adonner aux charmes de la revendication nationaliste. De même, des empires ou des royaumes africains tantôt se sont édifiés à partir de la structure lignagère, tantôt se sont distendus ou dissous au profit de celle-ci.
(85)
Ibid., pp. 389 et 357.
(86)
P. Geschiere, Village Communities and the State, op. cit., p. 56 (et tout le chapitre II). Cf. également, par exemple, P. H. Gulliver, Neighbours and Networks. The Idiom of Kinship in Social Action among the Ndendeuli of Tanzania, Berkeley, University of California Press, 1971; E. Schildkrout, People of the Zongo, the Transformation of Ethnic Identities in Ghana, Cambridge, Cambridge University Press, 1978.
(87)
P. Geschiere, op. cit., et Sorcellerie el politique en Afrique. La viande des autres, Paris, Karthala, 1995.
(88)
F. de Polignac, La Naissance de la cité grecque, Paris, La Découverte, 1984, p. 16.
(89)
A. Cheddadi, “Le système du pouvoir en islam d’après Ibn Khaldûn,” Annales ESC, 3-4, mai-août 1980, pp. 534–550. O. Carré propose une équivalence—“plus ou moins”—entre asabiyya et Gemeinsinn chez Max Weber (L’Utopie islamique dans l’Orient arabe, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1991, p. 41).
(90)
M. Seurat, L’État de barbarie, Paris, Le Seuil, 1989, chapitre VIII. Voir également les travaux récents d’Olivier Roy sur l’asabiyya, en particulier Groupes de solidarité au Moyen-Orient et en Asie centrale, Paris, CERI, 1996, et son analyse du qawm en Afghanistan (L’Afghanistan. Islam et modernité politique, Paris, Le Seuil, 1985).
(91)
N. Beyhum, Espaces éclatés, espaces dominés: étude de la recomposition des espaces publics centraux de Beyrouth de 1975 à 1990, Lyon, université Lyon II, 1991, multigr., pp. 510 et 165.
(92)
M. Abeles, Jours tranquilles en 89. Ethnologie politique d’un département français, Paris, Odile Jacob, 1989, pp. 350-351. Cf. également S. C. Rogers, Shaping Modern Times in Rural France. The Transformation and Reproduction of an Aveyronnais Community, Princeton, Princeton University Press, 1991, et B.Bucher, Descendants de Chouans, op. cit. (notamment pp. 101–105).
(93)
Voir sur ce point l’analyse du nisba à Sefrou, au Maroc, par C. Geertz, Savoir local, savoir global. Les lieux du savoir, Paris, PUF, 1986, pp. 83 et suiv.
(94)
Mambida-Babinza (Colonel), Odyssée des événements de Kisangani-Bukavu. 1960–1967, s. I. [Kinshasa], Connaissance des forces armées, s. d. [ 1973], p. 88 (souligné par moi).
(95)
D. Lombard, Le Carrefour javanais. Tome II: Les Réseaux asiatiques, op. cit., pp. 49, 64, 75, 211 et suiv., 301 et suiv.
(96)
Ibid., p. 308, et F. Aubin, “Une Chine multinationale,” in M.-C. Bergère, L. Bianco, J. Domes, dir., La Chine au XX siècle. Tome II: De 1949 à aujourd’hui, Paris, Fayard, 1990, pp. 287–304.
(97)
M. lordanidou, Loxandra, Le Méjan, Actes Sud, 1994, p. 142. Cf. également l’assassinat de Tridib in A. Ghosh, Lignes d’ombre, Paris, Le Seuil, 1992, pp. 274 et suiv., et la remarquable analyse du “crime intime” dans un contexte de “bon voisinage” par X. Bougarel (Bosnie. Anatomie d’un conflit, Paris, La Découverte, 1996, pp. 81–100).
(98)
R. Rosaldo, Culture and Truth. The Remaking of Social Analysis, Boston, Beacon Press, 1993, p. 182.
(99)
M. Weber, Economy and Society, op. cit., p. 389.
(100)
J. Clifford, The Predicament of Culture. Twentieth Century Ethnography, Literature and Art, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1988, pp. 10-11.
(101)
F. Barth, ed., Ethnic Groups and Boundaries. The Social Organization of Culture Difference, Bergen, Universitetsforlaget, Londres, Allen & Unwin, 1969, et J. A. Armstrong, Nations before Nationalism, Chapel Hill, The University of North Carolina Press, 1982.
(102)
P. Joutard, La Légende des Camisards, op. cit., p. 40.
(103)
Voir par exemple R. Rosaldo, Culture and Truth, op. cit.
(104)
M. Lagrée, Religion et cultures en Bretagne (1850–1950), Paris, Fayard,1992.
(105)
J. Chelini, “Les catholiques sous Vichy,” La Croix-L’Événement, 7 mai 1993, p. 7.
(106)
Documentation personnelle. On remarquera que ces textes offrent un superbe exemple de transfert de sens.
(107)
R. Chartier, Les Origines culturelles de la Révolution française, op. cit, pp. 105 et suiv.
(108)
In L’Ancien Régime et la Révolution, cité par R. Chartier, ibid., p. 107.
(109)
R. Strong, Les Fêtes de la Renaissance (1450–1650). Art et pouvoir, Arles, Solin, 1991, pp. 24–37.
(110)
Ibid., p. 63.
(111)
Y. Richard, Le Shi’isme en Iran. Iman et Révolution, Paris, A. et J. Maisonneuve, 1980; N. R. Keddie, Religion and Politics in Iran. Shi’ism from Quietism to Revolution, New Haven. Yale University Press, 1983; J. R. I. Cole, N. R. Keddie, eds., Shi’sm and Social Protest, New Haven, Yale University Press. 1986.
(112)
H. E. Chehabi, Iranian Politics and Religious Modernism. The Liberation Movement of Iran under the Shah and Khomeini, Ithaca, Cornell University Press. 1990, pp. 202 et suiv.
(113)
S. A. Arjomand, The Turban for the Crown. The Islamic Revolution in Iran, New York, Oxford University Press, 1988; P. Vieille, “L’institution shi’ite, la religiosité populaire, le martyre et la révolution,” Peuples méditerranéens, 16. juillet-septembre 1981, pp. 77–92; Y. Richard, op. cit., et L’Islam chi’itc. Croyances et Idéologies, Paris, Fayard, 1991, pp. 108 et suiv, 160-161, 175, 236. Sur le caractère novateur du velayat-e faqih, cf. H. Enayat, “Iran: Khumayni’s concept of the “guardianship of the jurisconsult”,” in J. P. Piscatori, ed., Islam in the Political Process, Cambridge, Cambridge University Press, 1983, pp. 160–180, et G. Rose, “Velayat-e faquih and the recovery of islamic identity in the thought of Ayatollah Khomeini” in N. R. Keddie, ed., Religion and Politics in Iran, op. cit., pp. 166–188.
(114)
Sur la pensée de l’imam Khomeyni, ef. G. Rose, ibid., et H. Algar. The Roots of the Islamic Revolution, Londres, The Open Press, 1983, p. 43, ainsi que la thèse de Christian Bonnaud (que je n’ai pu consulter dans son intégralité).
(115)
F. Adelkhah, “L’imaginaire économique en République islamique d’Iran” in J.-F. Bayart, dir., La Réinvention du capitalisme, Paris, Karthala, 1994, pp. 117–144, et Traité des compagnons-chevaliers, édité par Henry Corbin, Téhéran et Paris, département d’iranologie de l’institut franco-iranien de recherche, Librairie d’Amérique et d’Orient, Adrien-Maisonneuve, 1973. Je remercie Christian Bonnaud d’avoir attiré mon attention sur les affinités du javânmardi et du style politique de l’imam Khomeyni.
(116)
A. Ehsteshami, After Khomeini. The Iranian Second Republic, Londres, Routledge, 1995, pp. 24 et suiv.
(117)
F. Adelkhah, J.-F. Bayart, O. Roy, Thermidor en Iran, Bruxelles, Complexe. 1993.
(118)
M. Hegland, “Two Images of Husain: accommodation and Revolution in an Iranian Village” in N. R. Keddie, ed., Religion and Politics in Iran, op. cit., pp. 218–235. Cf. également R. Mottaheded, The Mantle of the Prophet. Religion and Politics in Iran, New York, Pantheon Books, 1985, p. 353, et S. A. Arjomand, “Ideological revolution in shi’sm” in S. A. Arjomand, ed., Authority and Political Culture in Shi’ism, Albany, State University of New York Press, 1988, p. 201.
(119)
J.-F. Bayart, “La question Alevî dans la Turquie moderne” in O. Carré, dir., L’Islam et l’État dans le monde d’aujourd’hui, Paris, PUF, 1982, pp. 109–120; M. Gilsenan, Recognizing Islam. An Anthropologist’s Introduction, Londres, Croom Helm, 1982, chapitre III.
(120)
E. Chehabi, Iranian Politics and Religious Modernism, op. cit., pp. 72-73.
(121)
Y. Richard, L’Islam chi’ite, Paris, Fayard, 1991, p. 44.
(122)
B. Lewis, Le Langage politique de l’islam, Paris, Gallimard, 1988.
(123)
Signes de piste, cité par G. Kepel, Le Prophète et Pharaon. Les mouvements islamistes dans l’Égypte contemporaine, Paris, La Découverte, 1984, p. 56. Cf. également O. Carré, Mystique et Politique. Lecture révolutionnaire du Coran par Sayyid Qutb, Frère musulman radical, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques. Les Éditions du Cerf. 1984.
(124)
Cité par G. Kepel. op. cit., p. 83.
(125)
Ibid., pp. 183 et suiv.
(126)
R. et N. Tapper, “Religion, education and continuity in a provincial town,” in R. Tapper, ed., Islam in Modern Turkey. Religion, Politics and Literature in a Secular State, Londres, Tauris, 1991, pp. 56-83; S. Mardin, “The Nakçibendi Order in Turkish History,” ibid., pp. 121–142, et Religion and Social Change in Modern Turkey, op. cit.; J.-F. Bayart, “Les trajectoires de la République en Iran et en Turquie: un essai de lecture tocquevillienne,” in G. Salamé, dir., Démocraties sans démocrates. Politiques d’ouverture dans le monde arabe et islamique, Paris, Fayard, 1994, pp. 373–395.
(127)
O. Carré, L’Utopie islamique, op. cit., et—en collaboration avec G. Michaud—Les Frères musulmans. Égypte et Syrie (1928–1982), Paris, Gallimard, Julliard, 1983. Pour une lecture différente, cf. M. Gilsenan, “L’Islam dans l’Égypte contemporaine: religion d’État, religion populaire,” Annales E. S. C., 35 (3-4), mai-août 1980, pp. 603 et suiv.
(128)
O. Carlier, Entre nation et jihad. Histoire sociale des radicalismes algériens, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1995; A. Rouadjia, Les Frères et la mosquée. Enquête sur le mouvement islamiste en Algérie, Paris, Karthala, 1990.
(129)
M. Weber, Economy and Society, op. cit., p. 578 (nous donnons la traduction de J. Freund et al., Paris, Pocket, 1995, tome II, p. 348).
(130)
Ibid., pp. 578-579 (p. 349 pour la traduction française).
(131)
F. Adelkhah, Être moderne en Iran, à paraître, et E. Abrahamian, Khomeinism. Essays on the Islamic Republic, Berkeley, University of California Press, 1993; R. Tapper, ed., Islam in Modern Turkey, op. cit., et S. Mardin, Religion and Social Change in Modern Turkey, op. cit.; L. Martinez, “Les groupes islamistes entre guérilla et négoce. Vers une consolidation du régime algérien?”, Les Études du CERI, août 1995, et S. Labat, Les Islamistes algériens. Entre les urnes et le maquis, Paris, Le Seuil, 1995.
(132)
O. Roy, L’Échec de l’islam politique, Paris, Le Seuil, 1992.
(133)
Nous suivons l’analyse de G. Nicolas, “Recompositions sacrificielles au Nigeria contemporain,” Archives européennes de sociologie, XXXII, 1991, pp. 299–326.
(134)
G. Salamé, “Islam and the West,” Foreign Policy, 90, printemps 1993, pp. 22–37.
(135)
Gopal Krishna, cité par M. Gaborieau, “Le legs de la civilisation musulmane aux formations étatiques du sous-continent indien” in J.-F. Bayart, dir., La Greffe de l’État, Paris, Karthala, 1996, chapitre V, dont nous suivons l’analyse. Voir également B. S. Cohn, “Representing authority in Victorian India,” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., The Invention of Tradition, op. cit., pp. 165–209, et., sur d’autres trajectoires de concaténation culturelle, D. Lombard, Le Carrefour javanais, op. cit., ou S. Vryonis, The Decline of Medieval Hellenism in Asia Minor and the Process of Islamization from the Eleventh through the Fifteenth Century, Berkeley, University of California Press, 1971.
(136)
P. Hardy, “The authority of Muslim kings in medieval India,” inM. Gaborieau, dir., Islam et société en Asie du Sud, Paris, École des hautes études en sciences sociales, 1986, p. 55. La tendance actuelle des historiens est de contester la spécification excessive de la culture hindoue que suggère l’oeuvre de Louis Dumont. Celui-ci admettait néanmoins qu’en Inde “les formes nouvelles ne chassent pas les anciennes” et parlait d’“empilement stratifié”, par un “procès de coexistence et de réabsorption” (La Civilisation indienne et nous: esquisse de sociologie comparée, Paris, A. Colin, 1964, pp. 31–54).
(137)
P. Veyne, Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes?, Paris, Le Seuil, 1983, p. 97. Cf. également, pour la critique des “totalités culturelles”, M. Foucault. L’Archéologie du savoir, Paris, Gallimard, 1969, pp. 29–101, et M. de Certeau, L’Écriture de l’histoire, op. cit., pp. 36 et suiv., et 123 et suiv.
(138)
“La politique en Afrique noire: le haut et le bas,” Politique africaine, 1, janvier 1981, et “Passage au politique”. Revue française de science politique, 35 (3), 1985 (certains de ces textes ayant été repris in J.-F. Bayart, A. Mbembe, C.-M. Toulabor, Le Politique par le bas en Afrique noire, op. cit.) J.-F. Bayart, L’État en Afrique, op. cit.; A. Mbembe, Afriques indociles, op. cit.; C.-M. Toulabor, Le Togo sous Eyadéma, op. cit.
(139)
Cf. J.-P. Olivier de Sardan, “Populisme développementiste et populisme en sciences sociales: idéologie, action, connaissance”. Cahiers d’études africaines, 120, XXX-4, 1990, pp. 475–492.
(140)
B. Lewis, Le Langage politique de l’islam, op. cit., pp. 18 et suiv.
(141)
N. Keddie, An Islamic Response to Imperialism. Political and Religious Writings of Sayyid Jamâl ad-din “al-Afghânî”, Berkeley, University of California Press, 1983. Sur la filiation d’al-Afghani aux islamistes, cf. également O. Carré, L’Utopie islamique, op. cit., p. 84.
(142)
O. Roy, L’Échec de l’islam politique, op. cit.
(143)
G. Rose, “Velayat-e faqih and the recovery of islamic identity” in N. R. Keddie, ed., Religion and Politics in Iran, op. cit., pp. 166–188; H. Algar, The Roots of the Islamic Revolution, op. cit.
(144)
A. Minnaar, éd., Communities in Isolation. Perspectives on Hostels in South Africa, Pretoria, Human Science Research Council, 1993, pp. 131-132.
(145)
J.-L. Domenach, Chine, l’archipel oublié, Paris, Fayard, 1992; D. Bigo, “Ngaragba, “l’impossible prison”,” Revue française de science politique, 39 (6), décembre 1989, pp. 867–886.
(146)
La meilleure introduction à l’œuvre de Bakhtine—incomplètement et, dit-on, souvent mal traduite en français—est celle de T. Todorov, Mikhaïl Bakhtine. Le principe dialogique, suivi de Écrits du cercle de Bakhtine, Paris, Le Seuil, 1981.
(147)
M. Bakhtine, cité par T. Todorov, op. cit., p. 127.
(148)
T. Todorov, ibid., p. 128 (souligné par moi-même).
(149)
M. Bakhtine, cité in ibid., pp. 113-114.
(150)
M. Bakhtine, cité in ibid., p. 50.
(151)
Les Fleurs du Congo, suivi de Commentaires par Gérard Althabe, Paris, François Maspero, 1972, pp. 8-9.
(152)
E. Goffman, Façons de parler, Paris, Minuit, 1987, pp. 3, 13, 159–161.
(153)
C. Young, T. Turner, The Rise and Decline of the Zairian State, Madison, The University of Wisconsin Press, 1985, pp. 157, 169, 351.
(154)
“Jah Houphouët-Boigny vous parle,” mis en musique par Alpha Blondy (transcrit par P. Bürge, Reggae, rastafarisme et politique, Lausanne, Institut de science politique, 1989, multigr., p. 39). Sur la dimension prophétique de Félix Houphouët-Boigny, cf. également J.-P. Dozon, La Cause des prophètes. Politique et religion en Afrique contemporaine, Paris, Le Seuil, 1995.
(155)
P.-H. Siriex, Houphouët-Boigny ou la sagesse africaine, Paris, Nathan, Abidjan, Les Nouvelles éditions africaines, 1986, p. 214.
(156)
Texte rédige le 2 mai 1985 par les employés licenciés de l’hôtel, cité par I. Touré, “L’UGTCI et le développement harmonieux. Un syndicalisme anti-conflits?”, Politique africaine, 24, décembre 1986, p. 85.
(157)
Jeune Afrique, 7 mai 1990, p. 18.
(158)
Pour parodier le titre de l’un des livres importants de la philosophie pragmatique anglaise qui a beaucoup contribué à l’affinement de la théorie de l’enonciation: J. L. Austin, Quand dire, c’est faire, Paris, Le Seuil, 1970 (titre original de l’édition anglaise: How to do things with words).
(159)
P. Veyne, “Foucault révolutionne l’histoire” in Comment on écrit l’histoire, suivi de Foucault révolutionne l’histoire, Paris, Le Seuil, 1978, pp. 207 et 204, ainsi que pp. 230-231.
(160)
C. Gillard, Le Règne de Francisco Macías Nguema sur la Guinée équatoriale: un népotisme méconnu, Bordeaux, Institut d’études politiques, 1980, multigr., p. 56.
(161)
C.-M. Toulabor, Le Togo sous Eyadéma, op. cit., et “Mgr Dosseh, archevêque de Lomé”, Politique africaine, 35, octobre 1989, pp. 68–76; La Croix-L’Événement, 13 septembre 1975.
(162)
E. Jauffret, Un mythe fondateur de la nation mexicaine au XX siècle: la révolution, Paris, université Paris I, 1984, multigr, p. 96.
(163)
J.-F. Bayart, L’État en Afrique. La politique du ventre, op. cit., et mon débat à ce propos avec Achille Mbembe in J.-F. Bayart, A. Mbcmbe, C.-M. Toulabor, Le Politique par le bas en Afrique noire, op. cit., chapitres VII et VIII.
(164)
P. Veyne, “Foucault révolutionne l’histoire,” in Comment on écrit l’histoire, op. cit., pp. 230-231: “[…] un faux objet naturel tel que la religion ou qu’une certaine religion agrège des éléments très différents […] qui, à d’autres époques, seront ventilés dans des pratiques très différentes et objectivées par celles-ci sous des visages très différents.”
(165)
Cité par G. Hermet, Les Désenchantements de la liberté. La sortie des dictatures dans les années 90, Paris, Fayard, 1993, p. 187.
(166)
J.-C. Waquet, De la corruption. Morale et pouvoir à Florence aux XVII etXVIII siècles, Paris, Fayard, 1984.
(167)
Le Monde, 14 décembre 1991.
(168)
Le Monde, 19 décembre 1992.
(169)
R. H. Solomon, Mao’s Revolution and the Chinese Political Culture, Berkeley, University of California Press, 1971, pp. 42 et suiv., 100 et suiv., 135 et suiv.
(170)
L. Bianco, “Seigneurs de la guerre et révolution nationaliste (1913–1927)”, in M.-C. Bergère, L. Bianco et J. Domes, dir., La Chine au XX siècle. D’une révolution à l’autre. 1895–1949, Paris, Fayard, 1989, p. 135.
(171)
F. Godement, “La tourmente du vent communiste (1955–1965)” in M.-C. Bergère, L. Bianco, J. Domes, dir., La Chine au au XX siècle. De 1949 à aujourd’hui, Paris, Fayard, 1989, p. 46.
(172)
J.-L. Rocca, “Corruption and its shadow: an anthropological view of corruption in China,” The China Quarterly, 130, juin 1992, pp. 401–416 el “Pouvoir et corruption en Chine populaire,” Perspectives chinoises, 11-12, janvierfévrier 1993, pp. 20–30.
(173)
B. Lewis, Le Langage politique de l’islam, op. cit., pp. 36-37.
(174)
“Chirac, l’amer de Paris,” Le Canard enchaîné, 12 avril 1989.
(175)
M. Foucault, L’Archéologie du savoir, Paris, Gallimard, 1969, pp. 271-272.
(176)
U. Eco, Les Limites de l’interprétation, Paris, Grasset, 1992, p. 12.
(177)
O. Carré, I’lslam laïque ou le retour de la Grande Tradition, Paris, Armand Colin, 1993, p. 114.
(178)
F. Adelkhah, La Révolution sous le voile. Femmes islamiques d’Iran, Paris, Karthala, 1991. Nous y reviendrons à la fin du chapitre IV.

الجزء الثاني: البوم ذات النظرة اللزجة

مقدمة

(1)
Cite par L. Martens, Sankara, Compaoré et la revolution burkinabé, s. I., EPO Éditions, 1989, p. 161.
(2)
P. H. Euphorion, “Du langage animalier en politique,” Genève-Afrique, XXVI (2), 1988, pp. 97–108.
(3)
Éditorial de L’Armée du Peuple, 6, octobre 1984, cité in ibid., p. 103.
(4)
D. Paulme, La Mère dévorante. Essai sur la morphologie des contes africains, Paris, Gallimard, 1976.
(5)
Cf.-outre les travaux classiques de Comi Toulabor sur la dérision politique au Togo in J.-F. Bayart, A. Mbembe, C. M. Toulabor, Le Politique par le bas en Afrique noire. Contributions à une problématique de la démocratie, Paris, Karthala, 1992—l’analyse de la “distanciation facétieuse” des supporters de football par C. Bromberger (Le Match de football Ethnologie d’une passion partisane à Marseille, Naples et Turin, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1995, chapitres XV et XVI) et de 1’“implication paradoxale” dans les rituels contemporains par A. Piette (“Les rituels: du principe d’ordre à la logique paradoxale. Points de repère théoriques,” Cahiers internationaux de sociologie, XXII, 1992, pp. 163–179).
(6)
Cité par P. H. Euphorion, art. cité, p. 103, souligné par moi-même.
(7)
Marchés tropicaux et méditerranéens, 19 octobre 1990.
(8)
Cité par J.-C. Willame, L’Automne d’un despotisme. Pouvoir, argent et obéissance dans le Zaïre des années quatre-vingt, Paris, Karthala, 1992, p. 128.
(9)
Marchés tropicaux et méditerranéens, 2 octobre 1992.
(10)
Kenya Times [Nairobi], 2 août 1983; The Standard [Nairobi], 15 juillet 1983. L’impact électoral de cette pratique du serment—d’un usage politique courant en pays kikuyu depuis l’cntre-deux-guerres—semble non négligeable et les recours en annulation invoquant ce fait sont très fréquents: dossier “Élections: recours en annulation”, 144/201, Nairobi, CREDU; D. Bourmaud, “Élections et autoritarisme. La crise de la régulation politique au Kenya,” Revue française de science politique, 35 (2), avril 1985, p. 219; C. Legum, J. Drysdale, Africa Contemporary Record. Annual Survey and Documents 1969-1970, Londres, Rex Collings, 1970, B-123 et B-124.
(11)
F. Grignon, Le Multipartisme au Kenya? Reproduction autoritaire, légitimation et culture politique en mutation (1990–1992), Nairobi, IFRA, 1993, p. 11.
(12)
J.-F. Bayart, L’État au Cameroun, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques. 1979, pp. 53 et 233.
(13)
Ibid., p. 208: G. Thompson, “The bewitchment and fall of a village politician,” Cambridge Anthropology, 7 (2), 1982, pp. 25–38; P. Geschiere, Village Communities and the State. Changing Relations among the Maka of Southeastern Cameroon since the colonial conquest, Londres, Kegan Paul, 1982, pp. 292 et suiv., et Sorcellerie, et politique en Afrique. La viande des autres, Paris, Karthala, 1995, chapitres II et III.
(14)
A. Bikim, “L’UPC et nous,” La Presse du Cameroun, 30 janvier 1958, cité in R. Um Nyobé, Le Problème national kamerunais, Paris, L’Harmattan, 1984, p. 27.
(15)
A. Mbembe, La Naissance du maquis dans le sud du Cameroun (1920–I960). Histoire des usages de la raison en colonie, Paris, Karthala, 1996, pp. 304-305; D. Lan, Guns and Rains. Guerillas and Spirit Mediums in Zimbabwe, Londres, James Currey, 1985, pp. 167 et suiv.
(16)
Fraternité-Matin [Abidjan], 17 avril 1964.
(17)
N. Leconte, Côte-d’Ivoire: l’après-Houphouët, Paris, Nord-Sud Export Consultants, juin 1989.
(18)
W. Minter, The National Union for the Total Independence of Angola (UNITA) as Described by Ex-Participants and Foreign Visitors. Research Report submitted to the Swedish International Development Authority, Washington (D.-C.), Georgetown University, 1990, multigr., pp. 13-14.
(19)
U. Sulikowski, ““Eating the Flesh, Eating the Soul,” Reflections on Politics, Sorcery and Vodun in Contemporary Benin,” in J.-P. Chrétien, dir., L’Invention religieuse en Afrique. Histoire et religion en Afrique noire, Paris, Karthala, 1993, pp. 379–392.
(20)
D. Bigo, Pouvoir et obéissance en Centrafrique, Paris, Karthala, 1988, chapitre VI.
(21)
F. Bernault, Démocraties ambiguës en Afrique centrale, Paris, Karthala, 1996, pp. 232–234 et 250–254.
(22)
Sur l’Afrique de l’Ouest, cf. Africa Analysis, 2 octobre 1992; sur la place de la méditation transcendantale au Mozambique, Le Monde, 10 juin 1994; sur le rôle de la Rose-Croix au Cameroun, documentation personnelle.
(23)
Nguza Karl i Bond, Mobutu ou l’incarnation du mal zaïrois, Londres, Rex Collings, 1982, p. 30.
(24)
La Cité africaine [Kinshasa], 29 juillet 1991. La figure de Satan semble de plus en plus présente dans le jeu politique en Afrique—par exemple au Zaïre, au Kenya, au Bénin, au Nigeria—et cela n’est sans doute pas sans rapport avec l’activisme des Églises fondamentalistes américaines, d’une part, et, de l’autre, le rayonnement de la révolution iranienne de 1979, s’en prenant au “Grand Satan”. Le rapport de cette thématique à la sorcellerie, au monothéisme, à la bureaucratisation et à la démocratie mériterait d’être systématiquement exploré.
(25)
Marchés tropicaux et méditerranéens, 21 août 1992, p. 2208; B. Labe Noukouri, Maraboutage et escroquerie à Abidjan. L’exemple de la commune de Yopougon, Abidjan, Université nationale, Département de l’institut de criminologie, 1985, multigr., pp. 22 et suiv; Fraternité-Matin [Abidjan], 14 novembre 1985 (sur la mort, unanimement considérée comme “suspecte”, du député Coulibaly Bakari, à l’occasion d’un accident de voiture).
(26)
Sources: entretiens, et S. Andriamirado, “Un gouvernement en attente?”, Jeune Afrique, 23 juillet 1986.
(27)
Cf., outre les reportages sur les guerres du Liberia et de Sierra Leone dans les années quatre-vingt-dix, D. Lan, op. cit.; B. Verhaegen, Rébellions au Congo, Bruxelles, CRISP, 1966 et 1969; C. Geffray, La Cause des armes au Mozambique. Anthropologie d’une guerre civile, Paris, Karthala, Nairobi, CREDU, 1990; A. Mbembe, La Naissance du maquis, op. cit.
(28)
Cf. par exemple, sur le complot de la Sainte-Croix, J.-F. Bayart, L’État au Cameroun, op. cit., pp. 133–135.
(29)
A. Diallo, La Mort de Diallo Telli, premier secrétaire général de I’OUA, Paris, Karthala, 1983, pp. 68 et 109; J.-P. Alata, Prison d’Afrique. Cinq ans dans les geôles de Guinée, Paris, Le Seuil, 1976, pp. 189 et suiv.; A. A. Diallo, La Vérité du ministre. Dix ans dans les geôles de Sékou Touré, Paris, Calmann-Lévy, 1985. Sur le Liberia, Marchés tropicaux et méditerranéens, 14 novembre 1986, p. 2868; P. Gifford, Christianity and Politics in Doe’s Liberia, Cambridge, Cambridge University Press, 1993, pp. 30 et suiv. Sur la Sierra Leone, Marchés tropicaux et méditerranéens, 17 novembre 1989, p. 3317, et Africa Confidential, 6 avril 1990. Sur la Côte-d’Ivoire, B. Labe Noukouri, op. cit., p. 24, et Ivoire-Dimanche [Abidjan], 6 octobre 1991, 4 mai 1992, 20 avril 1992, 10 février 1992. Sur le Gabon, La Lumière [Libreville], novembre 1992. Sur des cas similaires en Afrique du Sud, cf. Libération, 17-18 novembre 1990; D. Chidester, Shots in the Streets. Violence and Religion in South Africa, Oxford, Oxford University Press, 1991, pp. 48 et 163.
(30)
Cité par D. Chidester, op. cit., pp. 151-152. Sur les massacres dans les trains, voir “Hunting “witches” on trains”, Weekly Mail [Johannesburgh], 31 mars 1994, p. 7. Sur les meurtres de sorciers au Natal, cf. J. Evans, ““Scapegoat intended”: aspects of violence in Southern Kwazulu” in A. Minnaar, ed., Patterns of Violence. Case Studies of Conflict in Natal, Pretoria, Human Sciences Research Council, 1992, pp. 215–226.
(31)
Cf., parmi une littérature immense et de qualité, P. Geschiere, Sorcellerie et politique en Afrique, op. cit.; J.-P. Warnier, L’Esprit d’entreprise au Cameroun, Paris, Karthala, 1993; E. de Rosny, Les Yeux de ma chèvre, Paris, Plon, 1981; G. Dupré, Un ordre et sa destruction, Paris, Éditions de I’ORSTOM, 1982, chapitre XVI; R. Devauges, L’Oncle, le ndoki et l’entrepreneur. La petite entreprise congolaise à Brazzaville, Paris, Éditions de I’ORSTOM, 1977.
(32)
A. Bonnassieux, De Dendraka à Vridi-Canal. Chronique de la précarité à Abidjan, Paris, EHESS, 1982, multigr., p. 202; West Africa, 3 et 10 février 1992; D. Desjeux, Stratégies paysannes en Afrique noire. Le Congo (Essai sur la gestion de l’incertitude), Paris, L’Harmattan, 1987, p. 86; P. Marchesin, État et société en Mauritanie. 1946–1986. De l’historicité du politique en Afrique, Paris, université de Paris-I, multigr., 1989, p. 43, note 32.
(33)
Sources: entretiens, Abidjan, 1986.
(34)
J. Vansina, Paths in the Rainforests. Toward a History of Political Tradition in Equatorial Africa, Madison, The University of Wisconsin Press, 1990, pp. 96-97.
(35)
I. M. Lewis, Religion in Context. Cults and Charisma, Cambridge, Cambridge University Press, 1986.
(36)
Le Messager [Douala], 116, 7 septembre 1987, pp. 4-5. Cf. également Cameroon Tribune [Yaoundé], 20 août 1987 et, pour une mise en perspective, J.-F. Bayart, A. Mbembe, “La bataille de l’archidiocèse de Douala,” Politique africaine, 35, octobre 1989, pp. 77–104.
(37)
P. Geschiere, Sorcellerie et politique, op. cit.
(38)
I. M. Lewis, Religion in Context, op. cit., pp. 10-11.
(39)
Cf., outre les travaux de l’anthropologie britannique des années cinquante—notamment ceux de M. Glucksman et de l’école de Manchester—M. Augé, Pouvoirs de vie, pouvoirs de mort, Paris, Flammarion, 1977.
(40)
J.-F. Bayart, “Quelques livres consacrés à l’étude des représentations et des pratiques thérapeutiques d’origine précolonialc,” Revue française d’études politiques africaines, 133, janvier 1977, pp. 100–108; P. Bonnafé, Nzo lipfu, le lignage de la mort. La sorcellerie, idéologie de la lutte sociale sur le plateau kukuya, Nanterre, Labethno, 1978; J.-P. Dozon, La Société bété (Côte-d’Ivoire), Paris, Karthala, 1985, pp. 127 et suiv. P. Geschiere (Sorcellerie et politique, op. cit.) souligne cette indétermination mais remarque que les nouvelles élites, pratiquant elles aussi la sorcellerie, sont peu vulnérables à l’action des “petits” dans l’invisible; il conteste de ce fait que ce répertoire puisse être qualifié de “mode populaire d’action politique”.
(41)
M. Henry, Marx, Tome II: Une philosophie de l’économie, Paris, Gallimard, 1976, pp. 130-131.
(42)
P. Geschiere, Sorcellerie et politique, op. cit.; G. Ter Haar, Spirits of Africa. The Healing Ministry of Archibishop Milingo of Zambia, Londres, 1 Hurst and C°, 1992, pp. 220–222 (traduction française: Paris, Karthala, 1996); La Croix-L’Evénement, 7-8 septembre 1986.
(43)
W. Mac Gaffey, Modern Kongo Prophets. Religion in a Plural Society, Bloomington, Indiana University Press, 1983; I. M. Lewis, Religion in Context, op. cit., pp. 64 et suiv.; C. Vidal, “De la religion subie au modernisme refusé. "Théophagie”, ancêtres clandestins et résistance populaire au Rwanda”, Archives des sciences sociales des religions, 38, 1974, p. 69; F. Raison-Jourde, Bible et pouvoir à Madagascar au XIX siècle. Invention d’une identité chrétienne et construction de l’État, Paris, Karthala, 1991, pp. 587 et suiv.; B. de Dinechin, Y. Tabart, Un souffle venant d’Afrique. Communautés chrétiennes au Nord-Cameroun, Paris, Le Centurion, 1986, pp. 77, 82, 97 et 173.
(44)
Marchés tropicaux et méditerranéens, 18 septembre 1987, p. 2458.
(45)
G. Deleuze, Pourparlers. 1972–1990, Paris, Minuit, 1990, p. 93 (qui “n’attache pas beaucoup d’importance à la notion d’imaginaire”, p. 94).
(46)
P. Veyne, Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes? Essai sur l’imagination constituante, Paris, Le Seuil, 1983.

الفصل الثالث: المدينة المتخيَّلة

(1)
A. Appadurai, “Disjuncture and difference in the global cultural economy,” Public Culture, 2 (2), printemps 1990, p. 5.
(2)
C. Castoriadis, L’Institution imaginaire de la société, Paris, Le Seuil, 1975. pp. 204 et 481 (souligné par l’auteur).
(3)
P. Veyne, Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes? Essai sur l’imagination constituante, Paris, Le Seuil, 1983, pp. 11, 137 et 12.
(4)
R. Collins, “A comparative approach to political sociology,” in R. Bendix. ed., State and Society. A Reader in Comparative Political Sociology, Boston, Little Brown and C°, 1968, p. 50. Sur ce point, la lecture de Weber par Cornelius Castoriadis me paraît un peu rapide (op. cit., pp. 490 et suiv.): le théoricien de Heidelberg parle-t-il d’autre chose que de “l’institution imaginaire de la société”?
(5)
P. Raynaud, Max Weber et le dilemme de la raison moderne, Paris, PUF, 1987, pp. 121 et 209.
(6)
M. Weber, L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme, suivi de Les sectes protestantes et l’esprit du capitalisme, Paris, Plon, 1964 (réédition dans la collection de poche Agora, 1985), p. 7. S. H. Rudolph souligne elle aussi le caractère très “poslmoderne” de cette précision (“The role of theory in comparative politics”, World Politics, 48, octobre 1995, pp. 21–28).
(7)
Ibid., p. 73.
(8)
Ibid., p. 74.
(9)
Ibid., p. 80.
(10)
A. de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, II, in Tocqueville, Paris, Robert Laffont, 1986, p. 512 (collection “Bouquins”).
(11)
“Le mythe sécurisant de l’autosuffisanee […] était une conduite symbolique qui enchantait les anciens parce qu’elle leur semblait la réalisation en ce bas monde de l’idéal d’autarcie et qu’en même temps elle flattait leur orgueil de propriétaire” (P. Veyne, La Société romaine, Paris, Le Seuil, 1991, p. 145).
(12)
A. de Tocqueville, op. cit., p. 552 (souligne par moi-même).
(13)
Ibid., p. 495.
(14)
A. de Tocqueville, L’Ancien Régime et la Révolution, II, 1 (cité par D. Roche, La France des Lumières, Paris, Fayard, 1993, p. 378). Cf. également K. Baker, Au tribunal de l’opinion. Essai sur l’imaginaire politique au XVIII siècle, Paris, Payot, 1993, et F. Furet, Penser la Révolution française, Paris, Gallimard, 1978.
(15)
M. Sahlins, Au cœur des sociétés. Raison utilitaire et raison culturelle, Paris, Gallimard, 1980. p. 8.
(16)
J.-P. Sartre, L’Imaginaire. Psychologie, phénoménologie de l’imagination, Paris, Gallimard, 1940, pp. 17-18.
(17)
Ibid., p. 17.
(18)
P. Veyne, La Société romaine., op. cit., pp. 144 et suiv.
(19)
K. Polanyi, La Grande Transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps, Paris, Gallimard, 1983, pp. 108-109.
(20)
Cf., par exemple, la crédulité des auditeurs américains sur l’origine rurale des hilllbillies en 1930 (R. A. Peterson, “La fabrication de l’authenticité. La country music,” Actes de la recherche en sciences sociales, 93, juin 1992, pp. 3–19) ou les “Réflexions d’un historien sur les fausses nouvelles de la guerre”, inM. Bloch, Mélanges historiques, Paris, Bibliothèque générale de l’École pratique des hautes études, SEVVEN, 1963, tome I, pp. 41–57.
(21)
P. Garde, Vie et mort de la Yougoslavie, Paris, Fayard, 1992, p. 348.
(22)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley. Conflict in Kenya and Africa, Vol. II: Violence and Ethnicity, Portsmouth, James Currey, 1992, pp. 398-399.
(23)
A. Mbcmbe, “Domaines de la nuit et autorité onirique dans les maquis du Sud-Cameroun (1955–1958),” Journal of African History, 31, 1991, pp. 89–121.
(24)
J. Okello, Revolution in Zanzibar, Nairobi, East African Publishing House, 1967.
(25)
D. Lan, Guns and Rain. Guerillas and Spirit Mediums in Zimbabwe, Londres, James Currey, Berkeley, University of California Press, 1985.
(26)
P. Gifford, Christianity and Politics in Doe’s Liberia, Cambridge, Cambridge University Press, 1993, p. 60.
(27)
D. Lombard, Le Carrefour javanais. Essai d’histoire globale. Tome II: Les réseaux asiatiques, Paris, Ed. de l’EHESS, 1990, pp. 169–171. Cf. également M. Foucault, “Rever de ses plaisirs. Sur I’“ornirocritique” d’Artémidorc” in Dits et Écrits 1954–I988. Tome IV: 1980–1988, Paris, Gallimard, 1994, pp. 462–488.
(28)
F. Adelkhah, La Révolution sous le voile. Femmes islamiques d’Iran, Paris, Karthala, 1991; S. Labat, Les Islamistes algériens. Entre les urnes et le maquis, Paris, Le Seuil, 1995, p. 192.
(29)
J. Le Goff, L’Imaginaire médiéval. Essais, Paris, Gallimard, 1991, p. 313.
(30)
E. Wonyu, Cameroun. De l’UPC à l’UC: témoignage à l’aube de l’indépendance, Paris, L’Harmattan, 1985, p. 72.
(31)
La Croix-L’Événement, 1 juin 1990.
(32)
AFP, 22 octobre 1990.
(33)
G. Ter Haar, Spirit of Africa. The Healing Ministry of Archbishop Milingo of Zambia, Londres, Hurst and C°, 1992, pp. 220–222 (traduction française: Paris, Karthala, 1996).
(34)
J. Le Goff, L’Imaginaire médiéval, op. cit., p. 312.
(35)
O. Christin, Une révolution symbolique. L’iconoclasme huguenot et la reconstruction catholique, Paris, Minuit, 1991, pp. 130 et 291.
(36)
S. Gruzinski, La Guerre des images. De Christophe Colomb à “Blade Runner” (1492–2019), Paris, Fayard, 1990.
(37)
Ibid., p. 154.
(38)
Cité in ibid., p. 158.
(39)
Ibid., pp. 218 et suiv.
(40)
G. M. Jospch, D. Nugent, eds., Everyday Forms of State Formation. Revolution and the Negotiation of Rule in Modern Mexico, Durham, Duke University Press, 1994.
(41)
S. Gruzinski, op. cit., pp. 250-251.
(42)
Cf., outre S. Gruzinski, op. cit., V. Turner, Dramas, Fields and Metaphors. Symbolic Action in Human Society, Ithaca, Cornell University Press, 1974, chapitre III (sur l’épopée de Miguel Hidalgo comme “drame social”).
(43)
Témoignages de l’époque, cités par F. Raison-Jourdc, Bible et pouvoir à Madagascar au XIX siècle. Invention d’une identité chrétienne et construction de l’État, Paris, Karthala, 1991, p. 589. Pour les citations suivantes, cf. pp. 591, 775, 777.
(44)
L. Hunt, Le Roman familial de la Révolution française, Paris, Albin Michel, 1995, pp. 9–11 (souligné par moi).
(45)
S. Dickey, Cinema and the Urban Poor in South India, Cambridge, Cambridge University Press, 1993, pp. 3 et suiv. Cf. notamment, sur l’activité des fan clubs, le chapitre IX, et, sur le cinéma en Inde, J. Farges, “Le cinéma en Inde: rasa cinematografica,” in C. Jaffrelot, dir., L’Inde contemporaine de 1950 à nos jours, Paris, Fayard, 1996, chapitre XXIV.
(46)
A. Kohli, Democracy and Discontent: India’s Growing Crisis of Governability, Cambridge, Cambridge University Press, 1990, chapitre IV et “The NTR phenomena in Andhra Pradesh. Political change in a South India State”, Asian Survey, octobre 1988, pp. 991–1017.
(47)
Pour reprendre dans un contexte différent l’expression de E. P. Thompson, The Making of the English Working Class, Londres, Victor Gollancz, 1963, chapitre XII.
(48)
M. Mines, Public Faces, Private Voices. Community and Individuality in South India, Berkeley, University of California Press, 1994.
(49)
Cf. par exemple les reportages de B. Philip, “Ubu Reine à Madras,” Le Monde, 29 décembre 1993, et “Les élections indiennes tournent au délire à Madras”, Le Monde, 8 mai 1996.
(50)
S. Dickey, op. cit., chapitre IX; A. Kohli, op. cit., chapitre VII; D. Forrester, “Factions and Filmstars: Tamil Nadu Politics since 1971,” Asian Survey, XVI (3), 1976, pp. 283–296, et R. L. Hardgrave, Jr., “Politics and the film in Tamilnadu: the stars and the DMK,” ibid., XIII (3), 1973, pp. 288–305.
(51)
C. Jaffrelot, Les Nationalistes hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920 aux années 1990, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques. 1993, pp. 492 et suiv., et “Réinterprétation du mythe de Ram et mobilisation nationaliste hindoue” in D. C. Martin, dir., Cartes didentité. Comment dit-on “nous” en politique?, Paris, Presses de la FNSP, 1994, pp. 113-114. L’auteur tend néanmoins à réduire ces phénomènes à leur seule dimension instrumentale.
(52)
E. Fassin, “Pouvoirs sexuels. Le juge Thomas, la Cour suprême et la société américaine,” Esprit, décembre 1991, pp. 102–130.
(53)
C. Meier, De la tragédie grecque comme art politique, Paris, Les Belles Lettres, 1991, p. 10.
(54)
K. Tülölyan, “Narration, culture and the motivation of the terrorist” in J. Shotter, K. J. Gergen, eds., Texts of Identity, Londres, Sage Publications, 1989. pp. 99–118.
(55)
A. Saktanber, “Muslim identity in children’s picture books,” in R. Tapper, ed., Islam in Modern Turkey, Religion, Politics and Literature in a Secular State, Londres, Tauris, 1991, p. 173; A. N. Caglar, “The greywolves as metaphor” in A. Finkel, N. Sirman, eds., Turkish State, Turkish Society, Londres, Routledge, 1990, pp. 79–101.
(56)
S. J. Tambiah, Sri Lanka. Ethnic Fratricide and the Dismantling of Democracy, Chicago, Chicago University Press, 1986, pp. 117–120; D. Bigo, Pouvoir et obéissance en Centrafrique, Paris, Karthala, 1988.
(57)
J. Peacock, Rites of Modernization. Symbolic and Social Aspects of Indonesian Proletarian Drama, Chicago, The University of Chicago Press, 1987, p. 4.
(58)
N. R. Keddie, ed., Religion and Politics in Iran. Shi’ism from Quietism to Revolution, New Haven, Yale University Press, 1983 (en particulier les chapitres X et XI). Pour la distinction entre Hussein-intercesseur et Hussein-exemple de vie, voir supra, pp. 106-107.
(59)
C. Geertz, Bali, interprétation d’une culture, Paris, Gallimard, 1983, pp. 247-248. Cf. également, du même auteur, Negara. The Theater State in Nineteenth Century Bali, Princeton, Princeton University Press, 1980, et le compte rendu critique de cet ouvrage par G. Hamonie in Archipel, 27, 1984, pp. 213–219.
(60)
B. Brecht, Écrits sur le théâtre, Paris, L’Arche, 1963, p. 122.
(61)
R. C. Trexler récuse explicitement le terme de théâtre à propos des rituels civiques de Florence (Public Life in Renaissance Florence, Ithaca, Cornell University Press, 1991, pp. XVII et suiv., et 213-214).
(62)
L. Levine, Men in Women’s Clothing. Anti-Theatricality and Effeminization. 1579–1642, Cambridge, Cambridge University Press, 1994.
(63)
C. Meier, op. cit., p. 12.
(64)
J. Peacock, Rites of Modernization, op. cit.; F. Gaffary, communication à la journée d’étude “Rue et politique en Iran”, Paris, CERI, 10 avril 1995; M. Hegland, “Two images of Husain” in N. R. Keddie, ed., Religion and Politics in Iran, op. cit., p. 233; L. Echghi, “La pratique du ta’ziye dans I’Iran postrévolutionnaire,” Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, 20, juillet-septembre 1995, pp. 307–315, et Un temps entre les temps. L’Imam, le chi’isme et l’Iran, Paris, Le Cerf, 1992.
(65)
W. Dissanayake, éd., Melodrama and Asian Cinema, Cambridge, Cambridge University Press, 1993; F. Adelkhah, “La République islamique à l’heure du temps mondial” in Z. Laïdi, dir., Le Temps mondial, à paraître.
(66)
M. Foucault, “L’esprit d’un monde sans esprit” in Dits et Écrits. 1954–1988. Tome III: 1976–1979, Paris, Gallimard, 1994, p. 746. Cf. également “À quoi rêvent les Iraniens?”, ibid., p. 694.
(67)
Cf. les travaux fondamentaux de P. Vieille, qui insistent sur l’importance de la subjectivité des acteurs de la révolution et de l’imaginaire dans son déroulement: notamment “L’orientalisme est-il théoriquement spécifique? A propos des interprétations de la révolution iranienne,” Peuples méditerranéens, 50, janvier-mars 1990, pp. 149–161 et—en collaboration avec F. Khosrokhavar—Le Discours populaire de la Révolution iranienne, Paris, Contemporanéité, 1990.
(68)
M. Hegland, “Two images of Husain” in N. R. Keddie, ed., Religion and Politics in Iran, op. cit., p. 233.
(69)
G. E. Thaiss, Religious Symbolism and Social Change: the Drama of Husain, Saint-Louis (Miss.), Washington University, Ph.D. multigr., 1973, pp. 213 et suiv., et pp. 299 et suiv.
(70)
F. Raison-Jourde, Bible et pouvoir à Madagascar, op. cit., p. 239.
(71)
N. Vergin, Industrialisation et changement social. Étude comparative dans trois villages d’Eregli (Turquie), Istanbul, Güryay, 1973, pp. 170 et 214.
(72)
La Croix-L’Événement, 31 janvier 1993.
(73)
Voir en particulier P. Ansart, La Gestion des passions politiques, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1983, sur les “affects politiques comme dimension permanente du politique”, y compris dans les sociétés démocratiques contemporaines, sujettes, par exemple, à de “véritables émotions électorales” (chapitre IX).
(74)
A. Matheron, “Passions et institutions selon Spinoza” in C. Lazzeri, D. Reynié, dir., La Raison d’État: politique et rationalité, Paris, PUF, 1992, pp. 141–170.
(75)
M. Hegland, “Two images of Husain” in N. R. Keddie, dir., Religion and Politics in Iran, op. cit., pp. 230 et suiv.
(76)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley. Tome II: Violence and Ethnicity, op. cit., pp. 385 et suiv.
(77)
E. Fassin, “Pouvoirs sexuels,” art. cité.
(78)
P. Veyne, La Société romaine, op. cit., pp. 307-308.
(79)
M. Foucault, “Préface à l’“Histoire de la sexualité”” in Dits et Écrits. 1954–1988. Tome IV: 1980–1988, op. cit., p. 579. Cf. également son hommage à Philippe Ariès, ibid., pp. 646–655 et Histoire de la sexualité. Tome II: L’Usage des plaisirs, Paris, Gallimard, 1984, p. 39.
(80)
G. Deleuze, Pourparlers 1972–1990, Paris, Minuit, 1990, p. 156.
(81)
M. Mines, Public Faces, Private Voices, op. cit., pp. 40, 65, 87 et suiv., 198 et suiv.
(82)
J. Peacock, Rites of Modernization, op. cit.; F. Adelkhah, Être moderne en Iran (à paraître).
(83)
“Le style de l’histoire” in Dits et Écrits, op. cit., tome IV, p.653, et Le Désordre des familles, Paris, Gallimard, Julliard, 1982.
(84)
A. de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, op. cit., Tome IV, p. 654.
(85)
M. Foucault, “Le style de l’histoire” in Dits et Écrits, op. cit., Tome IV, p. 654.
(86)
M. Foucault, “Le sujet et le pouvoir,” ibid., p. 230. Voir également ““Omnes et singulatim”: vers une critique de la raison politique”, ibid., pp. 134 et suiv.
(87)
Cf. par exemple A. Burguière, Les Formes de la culture, Paris, Le Seuil, 1993.
(88)
Libération, 26 avril 1993, p. 10. et 29 février-1er mars 1992, p. 11.
(89)
E. J. Thompson, The Making of the English Working-Class, op. cit., pp. 453 et suiv., et 802 et suiv.
(90)
Sur les notions de “style” et de “stylisation”, cf. l’œuvre de Peter Brown, qui a d’ailleurs influencé Foucault.
(91)
B. Sergent, L’Homosexualité dans la mythologie grecque, Paris, Payot, 1984, pp. 60-61; M. Foucault, Histoire de la sexualité. Tome 11: L’Usage des plaisirs, Paris,’Gallimard, 1984.
(92)
J. Boswell, Christianity, Social Tolerance and Homosexuality. Gay People in Western Europe from the Beginning of the Christian Era to the Fourteenth Century, Chicago, The University of Chicago Press, 1980, pp. 74 et suiv. (Christianisme, tolérance et homosexualité, Paris, Gallimard, 1985); P. Veyne, L’Élégie érotique romaine, Paris, Le Seuil, 1983, p. 91, et La Société romaine, op. cit., pp. 115 et suiv.; M. Foucault, Histoire de la sexualité. Tome II: L’Usage des plaisirs, op. cit.
(93)
Z. Yavetz, La Plèbe et le Prince. Foule et vie politique sous le Haut-Empire romain, Paris, La Découverte, 1984, pp. 186 et suiv.
(94)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley, op. cit., Tome II.
(95)
J. Lonsdale, “La pensée politique kikuyu et les idéologies du mouvement mau-mau,” Cahiers d’études africaines, 107-108, XXVII, 3-4, 1987, p. 347.
(96)
J.-F. Bayart, L’État en Afrique, op. cit., pp. 296 et suiv.
(97)
Conférence de presse du 14 octobre 1985.
(98)
Sur les qualités politiques chez les Beti, cf. P. Laburthe-Tolra, Les Seigneurs de la forêt. Essai sur le passé historique, l’organisation sociale et les normes éthiques des anciens Beti du Cameroun, Paris, Publications de la Sorbonne, 1981, pp. 353 et suiv.
(99)
B. Anderson, Language and Power. Exploring Political Cultures in Indonesia, Ithaca, Cornell University Press, 1990, pp. 31-32.
(100)
UPS, Congrès extraordinaire, 27 au 29 décembre 1976. Pour une société sénégalaise socialiste et démocratique. Rapport de politique générale par Léopold Sédar Senghor, secrétaire général de l’UPS, Dakar, NEA, 1976, pp. 50-51.
(101)
Ibid., p. 54.
(102)
Voir “L’homme Abdou Diouf” in Sénégal d’aujourd’hui [Dakar], avril 1981, pp. 21 et suiv.
(103)
Selon une expression apparue au cours des discussions du Groupe d’analyse des trajectoires du politique du Centre d’études et de recherches internationales (1988–1994).
(104)
Libération, 9 mai 1995.
(105)
P. Veyne, La Société romaine, op. cit., passim; E. P. Thompson, The Making of the English Working Class, op. cit., chap. II, XI et XVI; J. Peacock, Rites of Modernization, op. cit., passim; R. O’Hanlon, “Recovering the subject. Subaltern Studies and histories of resistance in colonial South India,” Modern Asian Studies, 22 (1), 1988, pp. 189–224.
(106)
F. Adelkhah, “L’imaginaire économique en République islamique d’Iran” in J.-F. Bayart, dir., La Réinvention du capitalisme, Paris, Karthala, 1994, pp. 117–144. et “Quand les impôts fleurissent à Téhéran. Taxes municipales et formation de l’espace public”, Cahiers du CERI, 12, 1995.
(107)
J. Peacock, Rites of Modernization, op. cit.
(108)
E. P. Thompson, The Making of the English Working Class, op. cit., p. 463.
(109)
M. Bloch, “La séparation du pouvoir et du rang comme processus d’évolution. Une esquisse du développement des royautés dans le centre de Madagascar” in F. Raison-Jourde, dir., Les Souverains de Madagascar. L’histoire royale et ses résurgences contemporaines, Paris, Karthala, 1983, pp. 280 et suiv.
(110)
D. Chidester, Shots in the Streets. Violence and Religion in South Africa, Cape Town, Oxford University Press, 1992, pp. 76 et suiv; E. Scarry, The Body in Pain: the Making and Unmaking of the World, New York, Oxford University Press, 1985; L. DuBois, “Torture and the construction of an enemy: the example of Argentina, 1976–1983,” Dialectical Anthropology, 15, 1990, pp. 317–328, et S. Gregory, D. Timerman, “Ritual of the modern State: the case of torture in Argentina,” ibid., 11, 1986, pp. 63–72.
(111)
C. Castoriadis, L’Institution imaginaire de la société, op. cit., p. 180.
(112)
P. Ansart, La Gestion des passions politiques, op. cit., p. 54.
(113)
M. Feltin, “Les mises en scène de Jean-Marie Le Pen,” La Croix-L’Événement, 20 mars 1992, p. 5.
(114)
M. Bloch, Les Rois thaumaturges, Paris, Gallimard, 1983, p. 86.
(115)
C. Vidal, Sociologie des passions (Côte-d’Ivoire, Rwanda), Paris, Karthala, 1990, p. 11.
(116)
C. Vidal, “Les politiques de la haine,” Les Temps modernes, 583, juillet-août 1995, pp. 6–33.
(117)
Le Monde, 27 février et 2 mars 1991.
(118)
P. Veyne,Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes?, op. cit., pp. 136-137.
(119)
The Globe and Mail, 25 février 1991, pp. A 11 (d’après une dépêche Associated Press).
(120)
M. Feltin, art. cité.
(121)
Parmi les auteurs contemporains, c’est sans doute Norbert Elias qui insiste avec le plus d’insistance sur le rapport constitutif de l’organisation sociale à l’ambivalence (La Dynamique de l’Occident, Paris, Calmann-Lévy, 1975, pp. 107 et suiv.). Cf. également, en Allemagne, le courant de l’AIltagsgeschichte, avec les travaux de Alf Lüdtke.
(122)
D. C. Dorward, “Ethnography and administration. A study of Anglo-Tiv working-Misunderstanding,” Journal of African History, XV (3), pp. 457–477, pp. 457–477, et F. A. Salamone, “The social construction of colonial reality: yauri emirate,” Cahiers d’études africaines, 98, XXV-2, 1985, pp. 139–159. Sur la colonisation comme système d’action historique reposant sur l’interaction entre colonisateur et colonisé, cf. notamment E. F. Irschick, Dialogue and History. Constructing South India. 1795–1895, Berkeley, University of California Press, 1994; J. Pemberton, On the subject of “Java”, Ithaca, Cornell University Press, 1994; J. Dunn, A. F. Robertson, Dependence and Opportunity: Political Change in Ahafo, Cambridge, Cambridge University Press, 1973; J. D. Y. Peel, Ijeshas and Nigerians. The Incorporation of a Yoruba Kingdom. 1890’s–1970’s, Cambridge, Cambridge University Press, 1983; B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley, op. cit.; A. Mbembe, La Naissance du maquis dans le Sud-Cameroun (1920–1960). Histoire des usages de la raison en colonie, Paris, Karthala, 1996.
(123)
Pour une vision globale, cf. J.-F. Bayart, L’État en Afrique, op. cit. Le cas exemplaire du Kenya est bien étudié par G. Kitching, Class and Economic Change in Kenya. The Making of an African Petite Bourgeoisie, New Haven, Yale University Press, 1980. Sur l’ambivalence des politiques économiques, cf. B. Hibou, L’Afrique est-elle protectionniste?, Paris, Karthala, 1996.
(124)
S. Marks, The Ambiguities of Dependence in South Africa, Johanncsburgh, Ravan Press, 1986.
(125)
Cf. par exemple l’identification de Mobutu à la figure mythique de Bula Matari au Zaïre in C. Young, T. Turner, The Rise and Decline of the Zairian State, Madison, The University of Wisconsin Press, 1985, et les récits de vie in B. Jewsiewicki, Naître et mourir au Zaïre. Un demi-siècle d’histoire au quotidien, Paris, Karthala, 1993.
(126)
J.-F. Bayart, “Les trajectoires de la République en Iran et en Turquie: un essai de lecture tocquevillienne” in G. Salamé, dir., Démocraties sans démocrates, Paris, Fayard, 1994, pp. 373–395.
(127)
Documents cités par B. Verhaegen, Rébellions au Congo. Tome II: Maniema, Bruxelles, CRISP, Kinshasa, 1RES, 1969, p. 693.
(128)
J.-P. Vernant, L’Individu, la mort, l’amour. Soi-même et l’autre en Grèce ancienne, Paris, Gallimard, 1989, pp. 195 et suiv., et p. 203.
(129)
M. Détienne, J.-P. Vernant, Les Ruses de l’intelligence. La métis des Grecs, Paris, Flammarion, 1974, pp. 57 et 19-20.
(130)
D. Paulme, La Mère dévorante. Essai sur la morphologie des contes africains, Paris, Gallimard, 1976, passim.
(131)
J.-F. Bayart, “L’Afrique invisible,” Politique internationale, 70, hiver 1995-1996, pp. 287–300, et J.-F. Bayart, S. Ellis, B. Hibou, La Criminalisation de I’État en Afrique, Bruxelles, Complexe, 1997. D. Bigo avait déjà remarqué que la figure de Bokassa correspondait au trickster du panthéon des Banda (Pouvoir et obéissance en Centrafrique, Paris, Karthala, 1988, chapitre VI) et R. A. Austen identifie l’un des types africains de criminalité à ce modèle (“Social bandits and other heroic criminals: Western models of resistance and their relevance for Africa” in D. Crummey, ed., Banditry, Rebellion and Social Protest, Londres, James Currey, Portsmouth, Heinemann, 1986, pp. 89–108).
(132)
F. Adelkhah, “L’imaginaire économique en République islamique d’Iran” in J.-F. Bayart, dir., La Réinvention du capitalisme, op. cit., pp. 117–144.
(133)
B. Anderson, Language and Power, op. cit., pp. 149-150. Cf. également J. Peacock, Rites of Modernization, op. cit., sur le ludruk, une autre forme théâtrale, plus populaire, et l’interview de J. Leclerc, “Le théâtre d’ombres de Soeharto,” Sudestasie, 63, 1990, pp. 13–15 sur le caractère secret des exécutions qui doivent être interprétées comme des sacrifices humains.
(134)
F. Jullien, Éloge de la fadeur. À partir de la pensée et de l’esthétique de la Chine, s. I., Éd. Philippe Picquier, 1991, pp. 38 et 55-56.
(135)
T. Accetto, De l’honnête dissimulation, Lagrasse, Verdier, 1990; G. Lamarche-Vadel, De la duplicité. Les figures du secret au XVII siècle, Paris, La Différence, 1994; D. Crouzet, La Nuit de la Saint-Barthélémy. Un rêve perdu de la Renaissance, Paris, Fayard, 1994, pp. 327 et suiv. (sur le pouvoir de Charles IX comme “un système du simulacre”).
(136)
R. Needham, dir., La Parenté en construction. Onze contributions à la théorie anthropologique, Paris, Le Seuil, 1977, p. 95.
(137)
Cameroon Tribune [Yaoundé], 20 février 1987, p. 7.
(138)
P. Ansart, La Gestion des passions politiques, op. cit., p. 54.
(139)
Cité par A. Mbembe, “Pouvoir des morts et langage des vivants. Les errances de la mémoire nationaliste au Cameroun” in J.-F. Bayart, A. Mbembe, C. Toulabor, Le Politique par le bas en Afrique noire, Paris, Karthala, 1992, pp. 190-191.
(140)
Cité par D. Bigo, Forme d’exercice du pouvoir et obéissance en Centrafrique (1966–1979). Éléments pour une théorie du pouvoir personnel, Paris, université Paris-I, 1985, multigr., pp. 223 et 329.
(141)
Le Monde, 2-3 janvier 1995.
(142)
Weekly Review [Nairobi], 10 et 17 avril 1981.
(143)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley, op. cit. (qui traite de la société kikuyu à laquelle n’appartiennent ni le “Luo” Odinga Oginga ni le “Kalenjin” a rap Moi).
(144)
L. Hunt, Le Roman familial de la Révolution française, op. cit., p. 20.
(145)
Cité par L. Hunt, ibid., pp. 19-20.
(146)
J.-L. Domenach, Hua Chang-ming, Le Mariage en Chine, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1987. Cf. également D. Davis, S. Harrell, eds., Chinese Families in the Post-Mao Era, Berkeley, University of California Press, 1993.
(147)
F. Adelkhah, La Révolution sous le voile, op. cit., et Être moderne en Iran (à paraître).
(148)
M. Foucault, “Précisions sur le pouvoir. Réponses à certaines critiques,” in Dits et Écrits, op. cit., tome III, p. 631.
(149)
M. Foucault, “L’esprit d’un monde sans esprit,” ibid., p. 745.
(150)
“Table ronde du 20 mai 1978” in M. Foucault, Dits et Écrits, op. cit., tome IV, pp. 22 et suiv.
(151)
M. Weber, L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, op. cit., p. 103. Cf. également W. Schluchter, Paradoxes of Modernity. Culture and Conduct in the Theory of Max Weber, Stanford, Stanford University Press, 1996, p. 241 (sur la conception de la causalité chez Weber).
(152)
M. Foucault, “Structuralisme et poststructuralisme,” in Dits et Écrits, op. cit., tome IV, p. 450.
(153)
J.-C. Eslin, “Critique de l’humanisme vertueux,” Esprit, juin 1982, p. 17 (se référant à l’œuvre de Merleau-Ponty).
(154)
E. Le Roy Laduric, Le Carnaval de Romans. De la Chandeleur au mercredi des cendres, 1579–1580, Paris, Gallimard, 1979, pp. 188–198 et suiv., 233 et suiv.
(155)
D. Crouzet, La Nuit de la Saint-Barthélemy, op. cit., pp. 239, 267 et suiv., pp. 385 et suiv.
(156)
A. Minaar, ed., Communities in Isolation. Perspectives on Hostels in South Africa, Pretoria, Human Sciences Research Council, 1993, pp. 226 et 240–242.
(157)
C. Vidal, “Les politiques de la haine,” art. cité, pp. 24-25.
(158)
F. Adelkhah, “La République islamique à l’heure du temps mondial,” in Z. Laïdi, dir., Le Temps mondial (à paraître).
(159)
W. O. Beeman, “Images of the Great Satan: representations of the United States in the Iranian Revolution” in N. R. Keddie, ed., Religion and Politics in Iran, op. cit., pp. 191–217.
(160)
S. Freud, Le rêve et son interprétation, Paris, Gallimard, 1973, pp. 65-66 (collection Idées).
(161)
S. Freud, Introduction à la psychanalyse, Paris, Payot, 1965, pp. 156 et suiv. (Petite Bibliothèque Payot).
(162)
Ibid., pp. 213-214.
(163)
D. Crouzet, La Nuit de la Saint-Barthélemy, op. cit., p. 13.

الفصل الرابع: تجسيد الخيال السياسي

(1)
D. Harvey, The Condition of Post-Modernity. An Enquiry into the Origins of Cultural Change, Cambridge (Mass.), Oxford, Basil Blackwell, 1990.
(2)
Libération, 2 juin 1994, pp. 28-29. Cf. notamment, sur ce point crucial, les travaux de référence de Daniel Roche—en particulier La Culture des apparences. Une histoire du vêtement (XVll-XVlll siècle), Paris, Fayard, 1989, ainsi que A. Appadurai, éd., The Social Life of Things. Commodities in Cultural Perspective, Cambridge, Cambridge University Press, 1986, et J.-P. Warnier, dir., Le Paradoxe de la marchandise authentique. Imaginaire et consommation de masse, Paris, L’Harmattan, 1994.
(3)
E. Le Roy Ladurie, Le Carnaval de Romans, Paris, Gallimard, 1979, p. 280.
(4)
P. Joutard, La Légende des Camisards, Paris, Gallimard. 1977, et N. Wachtel, La Vision des vaincus, Paris, Gallimard, 1971.
(5)
D. Harvey, The Condition of Post-Modernity, op. cit., p. 204.
(6)
Source: D. Arasse, La Guillotine et l’imaginaire de la Terreur, Paris, Flammarion, 1987.
(7)
Cité par R. Cobb, La Protestation populaire en France (1789–1820), Paris, Calmann-Lévy, 1975, p. 243.
(8)
D. Arasse, La Guillotine et l’imaginaire de la Terreur, op. cit., p. 106, souligné par l’auteur. Cf. également pp. 30-31 et 99 et suiv.
(9)
H. Naficy, The Making of Exile Cultures. Iranian Television in Los Angeles, Minneapolis, University of Minnesota Press, 1993.
(10)
S. Michel, “Sous la plage, les bunkers,” Journal de Genève, 21 août 1992, p. 2; J.-B. Peires, The Dead Will Arise. Nongqawuse and the Great Xhosa Cattle-Killing Movement of 1856-57, Johannesburg, Ravan Press, 1989.
(11)
P. Geschiere, Sorcellerie et politique en Afrique. La viande des autres, Paris, Karthala, 1995, et “Kinship, Witchcraft and “the Market”” in R. Dilley, ed., Contesting Markets. Analysis of Ideology, Discourse and Practice, Edinburgh, Edinburgh University Press, 1992, pp. 159–179; A. Appadurai, ed., The Social Life of Things, op. cit.; J. Habermas, L’Espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, Paris, Payot, 1993 (nouvelle édition); V. Zelizer, The Social Meaning of Money, New York, Basic Books, 1994.
(12)
D. Roche, La Culture des apparences, op. cit., p. 35.
(13)
D. B. Kraybill, The Riddle of Amish Culture, Baltimore, The Johns Hopkins University Press, 1989, p. 57.
(14)
R. C. Trexler, Public Life in Renaissance Florence, Ithaca, Cornell University Press, 1991, pp. 540-541.
(15)
R. Bendix, Kings or People. Power and the Mandate to Rule, Berkeley, University of California Press, 1980, p. 500.
(16)
A. N. Caglar, “The Grey Wolves as Metaphor” in A. Finkel, N. Sirman, eds., Turkish State. Turkish Society, Londres, Routledge, 1990, p. 96, et E. A. Olson, “Muslim identity and secularization,” Anthropological Quarterly, 58 (4), octobre 1985, p. 163.
(17)
Source; J.-P. Perrin, “La virilité turque perd un de ses attributs,” Libération, 24 juin 1993.
(18)
N. Beyhum, Espaces éclatés, espaces dominés: étude de la recomposition des espaces publics centraux de Beyrouth de 1975 à 1990, Lyon, université Lyon H-Lumière, 1991, multigr., pp. 430-431.
(19)
Le Monde, 8 décembre 1993.
(20)
S. Labat, Les Islamistes algériens. Entre les urnes et le maquis, Paris, Le Seuil, 1995; O. Carlier, “De l’islahisme à l’islamisme: la thérapie politico-religieuse du FIS,” Cahiers d’études africaines, 126, XXXII-2, 1992, pp. 185–219.
(21)
G. Millet, “Contre le FIS, le pouvoir a gagné une bataille,” Libération, 22 et 23 février 1992, p. 17.
(22)
L. Martinez, “Les groupes islamistes entre guérilla et négoce. Vers une consolidation du régime algérien?”, Les Études du CER1, août 1995.
(23)
N. Lamine, “Ahmed, islamiste malgré tout,” La Croix-L’Événement, 6 juillet 1995, p. 5. Inversement, tel Palestinien islamiste préférera échapper à la vigilance de la police de Yasser Arafat en se rasant la barbe: “Elle pousse dorénavant dedans, et non plus dehors!” (Cité par C. Boltanski, “Sur les terres de Hamas,” Libération, 14 avril 1993, pp. 22-23.)
(24)
AFP, 2 juillet 1995.
(25)
“Moi, Khaled KelkaI,” Le Monde, 7 octobre 1995, p. 10. Cf. également G. Kepel, Les Banlieues de l’islam. Naissance d’une religion en France, Paris, Le Seuil, 1987, pp. 34 et suiv.
(26)
C. Bromberger, “Les blagues ethniques dans le nord de l’Iran. Sens et fonction d’un corpus de récits facétieux,” Cahiers de littérature orale, 20, 1986, pp. 73–101.
(27)
J. Goody, Cuisines, cuisine et classes, Paris, Centre de création industrielle, Centre Georges Pompidou, 1984.
(28)
D. Lombard, Le Carrefour javanais. Essai d’histoire globale. Tome III: L’Héritage des royaumes concentriques, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 1990, p. 14.
(29)
R. Cobb, La Protestation populaire en France (1789–1820), op. cit., et E. P. Thompson, Customs in Common, New York, The New Press, 1993.
(30)
M. G. Schatzberg, Politics and Class in Zaire. Bureaucracy, Business and Beer in Lisala, New York, Africana Publishing Company, 1980, chapitre V.
(31)
J. D. Klier, S. Lambroza, eds., Pogroms. Anti-Jewish Violence in Modern Russian History, Cambridge, Cambridge University Press, 1992, et J. Crush, C. Ambler, eds., Liquor and Labor in Southern Africa, Athens, Ohio University Press, 1992. Je remercie Max-Jean Zins d’avoir attiré mon attention sur le cas de l’Inde. Cf. à cet égard A. Appadurai, “Gastro-Politics in Hindu South Asia,”American Ethnologist, VIII (3), pp. 494–511.
(32)
F. de Coulanges, La cité antique, Paris, Flammarion, 1984, chapitre VII.
(33)
P. Sanders, Ritual, Politics and the City in Fatimid Cairo, Albany, State University of New York Press, 1994, pp. 28 et suiv.
(34)
P. Veyne, Le Pain et le Cirque. Sociologie historique d’un pluralisme politique, Paris, Le Seuil, 1976, p. 286.
(35)
Cf. O. Ihl, La Fête républicaine, Paris, Gallimard, 1996, pp. 98 et suiv., et 208 et suiv.
(36)
J.-L. Rocca, “Pouvoir et corruption en Chine populaire,” Perspectives chinoises, 11-12, janv.-fév. 1993, pp. 20–30.
(37)
F. Adelkhah, “Politique et Ramadan en Iran,” Le Monde, 29 février 1996.
(38)
P. Sanders, op. cit., pp. 68–70.
(39)
D. Roche, La France des Lumières, Paris, Fayard, 1993, p. 559.
(40)
H. Green, The Uncertainty of Everyday Life. 1915–1945, New York, Harper Collins Publishers, 1992, pp. 156–176.
(41)
F. Adelkhah, “La République islamique d’Iran à l’heure du temps mondial,” in Z. Laïdi, dir., Le Temps mondial, à paraître. Selon Christian Coulon, la cuisine régionale française a rempli une fonction similaire.
(42)
V. Turner, Dramas, Fields and Metaphors. Symbolic Action in Human Society, Ithaca, Cornell University Press, 1974; B. Anderson, Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spread of Nationalism, Londres, Verso, 1991, chapitre IV.
(43)
N. Elias, La Civilisation des mœurs, Paris, Calmann-Levy, 1973, chapitre IV; D. Roche, La France des Lumières, op. cit., pp. 560 et suiv.
(44)
A. Giddens, Modernity and Self-Identity. Self and Society in the Late Modern Age, Stanford, Stanford University Press, 1991.
(45)
Lu Wenfu, Vie et passion d’un gastronome chinois, Arles, Éditions Philippe Picquier, 1988.
(46)
M. Sahlins, Au cœur des sociétés. Raison utilitaire et raison culturelle, Paris, Gallimard, 1980, pp. 225-226 et 253-254.
(47)
F. Davis, Fashion, Culture and Identity, Chicago, The University of Chicago Press, 1992.
(48)
D. Roche, La Culture des apparences, op. cit., pp. 14, 15, 48, 487. Sur le changement vestimentaire en Asie, souvent sous-estimé par les auteurs européens—notamment par Brauücl, cf. K. N. Chaudhuri, Asia before Europe. Economy and Civilisation of the Indian Ocean from the Rise of Islam to 1750, Cambridge, Cambridge University Press, 1990, pp. 187 et suiv.
(49)
A. Bayly, “The origins of swadeshi (home industry): cloth and Indian society, 1700–1930,” in A. Appadurai, ed., The Social Life of Things, op. cit., p. 285.
(50)
J. Le Goff, La Civilisation de l’Occident médiéval, Paris, Flammarion, 1982 (collection Champs), p. 329.
(51)
R. C. Trexler, Public Life in Renaissance Florence, op. cit., pp. 439-440.
(52)
J.-D. Gandoulou, Dandies à Bacongo. Le culte de l’élégance dans la société congolaise contemporaine, Paris, L’Harmattan, 1989, et Entre Paris et Bacongo, Paris, Centre Georges Pompidou, Centre de création industrielle, 1984; R. Bazenguissa, ““Belles maisons” contre S.A.P.E.: pratiques de valorisation symbolique au Congo” in M. Hambert et al., dir., État et société dans le Tiers monde. De la modernisation à la démocratisation?, Paris, Publications de la Sorbonne, 1992, pp. 247–255; J. Freidman, “The political economy of elegance. An african cult of beauty,” Culture and History, 7, 1990, pp. 101–125.
(53)
Rapport et projet de décret présentés au nom du Comité d’instruction publique, sur les costumes des législateurs et des autres fonctionnaires publics, séance du vingt-huit fructidor, l’an trois, par Grégoire, député à la Convention nationale in Œuvres de l’Abbé Grégoire, Paris, EDHIS, 1977, Tome II, p. 396, cité en anglais par L. Hunt, Politics, Culture and Class in the French Revolution, Berkeley, University of California Press, 1984, pp. 77-78.
(54)
Procès verbaux de l’automne 1993 cités par l’Abbé Charles Jolivet, La Révolution dans l’Ardéche (1788–1795), Apremont, Curandera, 1988, p. 464.
(55)
L. Hunt, Politics, Culture and Class, op. cit., p. 83.
(56)
Cité par B. Lewis, Islam et laïcité. La naissance de la Turquie moderne, Paris, Fayard, 1988, p. 234.
(57)
M.-C. et E. Ortigues, Œdipe africain, Paris, UGE, 1973, pp. 24 et suiv., et p. 37 (souligné par les auteurs).
(58)
Dennis Frydman, psychanalyste, cité par E. Dior, “Dans les banlieues londoniennes, mourir pour des “pumps",” La Croix-L’Événement, 14 au 15 octobre 1990, p. 8.
(59)
Ibid.
(60)
Sur le fétichisme des uniformes d’écolières au Japon, cf. L. Lamprière, “Fantasmes bleu marine au Soleil Levant,” Libération, 31 août 1993, p. 17.
(61)
Annonce de la rubrique “Sandwich”, Libération, 27-28 juin 1981.
(62)
Le Canard enchaîné, 24 mai 1995; A. Touraine. “Les pantalons longs: la stratégie du Parti socialiste,” Le Malin, 22 février 1980.
(63)
A. D, “Le short de la discorde,” La Croix-L’Événement, 10 septembre 1991.
(64)
N. Göle, “Ingénieurs islamistes et étudiantes voilées en Turquie: entre le totalitarisme et l’individualisme” in G. Kepel, Y. Richard, dir., Intellectuels et militants de l’islam contemporain, Paris, Le Seuil, 1990, p. 169.
(65)
H. E. Chehabi, “Staging the Emperor’s New Clothes: Dress Codes and Nation-Building under Rcza Shah,” Iranian Studies, 26 (3-4), été 1993, p. 220, note 59.
(66)
L. Levine, Men in Women’s Clothing. Anti-Theatricality and Effeminization. 1579–1642, Cambridge, Cambridge University Press, 1994.
(67)
Entretien avec François Bayrou, La Croix-L’Événement, 28-29 novembre 1993.
(68)
Le Monde, 20 décembre 1995.
(69)
Entretien avec Roland Marchal et Claudine Vidal, Paris, 1995.
(70)
L. Lamprière, “Hosokawa, le “Kennedy japonais”,” Libération, 15 février 1994, pp. 18-19; A. Dubus, “La résistance de Zargana, le “Coluche” birman,” La Croix-L’Événement, 25 janvier 1995, p. 9.
(71)
Le Monde, 21 avril 1989 et 22 décembre 1995.
(72)
M. M. Fischer, Iran. From Religious Dispute to Revolution, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1980, p. 186; F. Adelkhah, La Révolution sous le voile. Femmes islamiques d’Iran, Paris, Karthala, 1991.
(73)
R. L. Gawthrop, Pietism and the Making of Eighteenth Century Prussia, Cambridge, Cambridge University Press, 1993, pp. 232 et 248-249. “En réfléchissant sur la question des costumes, la première idée à laquelle nous nous sommes fixés, c’est d’en exclure toute étoffe qui ne serait pas de fabrique française,” écrira l’abbé Grégoire (op. cit., p. 398).
(74)
C. Young, T. Turner, The Rise and Decline of the Zairian State, Madison, Wisconsin University Press, 1985, p. 117.
(75)
H. Thassinda Uba Thassinda, Zaïre: les princes de l’invisible. L’Afrique noire bâillonnée par le parti unique, Caen, Éditions C’est-à-dire, 1992, pp. 103-104.
(76)
D. Roche, La Culture des apparences, op. cit., chapitre IX.
(77)
Sur le rapport de la Grande Guerre à l’imaginaire de la modernité dans le Reich, cf. M. Eksteins, Rites of Spring. The Great War and the Birth of the Modern Age, New York, Doubleday, 1990.
(78)
D. Roche, La Culture des apparences, op. cit., p. 244.
(79)
M. Weber, Histoire économique. Esquisse d’une histoire universelle de l’économie et de la société, Paris, Gallimard, 1991, pp. 343-344.
(80)
E. Hobsbawm, “Mass-producing traditions; Europe, 1870–1914” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., The Invention of Tradition, Cambridge, Cambridge University Press, 1983, pp. 287-288.
(81)
A. Algar, Religion and State in Iran, 1785–1906. The Role of the Ulama in the Qajar period, Berkeley, University of California Press, 1969, pp. 78-79 et 177; B.Lewis, Islam et laïcité, op. cit., pp. 93 et suiv.
(82)
M. Weber, L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, op. cit., p. 44.
(83)
H. Trevor-Roper, “The invention of tradition: the Highland tradition of Scotland” in E. Hobsbawm, T. Ranger, eds., op. cit., p. 15.
(84)
Ibid., p. 22.
(85)
Ibid., pp. 15–41.
(86)
B. Lewis, Islam et laïcité, op. cit., pp. 94 et suiv.
(87)
J. Pemberton, On the subject of “Java”, Ithaca, Cornell University Press, 1994, pp. 65 et suiv; B. Anderson, Imagined Communities, op. cit. Cf. également D. Lombard, Le Carrefour javanais, op. cit., Tome I, pp. 89 et suiv., et 129 et suiv.
(88)
Source: C. A. Bayly, “The origins of swadeshi (home industry); cloth and Indian society, 1700–1930” in A. Appadurai, ed., The Social Life of Things, op. cit., pp. 285–321.
(89)
D. E. Haynes, “From tribute to philantropy: the politics of gift giving in a Western Indian city,” The Journal of Asian Studies, 46 (2), mai 1987, pp. 339–360.
(90)
H. et U. Mukherjee, ed., India’s Fight for Freedom on the Swadeshi Movement. 1905-6, Calcutta, 1908, p. 203, cité par C. A. Bayly in A. Appadurai, ed., op. cit., p. 311.
(91)
J. Vansina, The Children of Woot. A History of the Kuba Peoples, Madison, The University of Wisconsin Press, 1978, p. 185. Cf. également J. C. Miller, Way of Death. Merchant Capitalism and the Angolan Slave Trade, 1730–1830, Madison, The University of Wisconsin Press, 1988.
(92)
M.-C. Dupré, “Raphia Monies among the Take: their origin and control” in J. I. Guyer, ed., Money Matters. Instability Values and Social Payments in the Modern History of West African Communities, Portsmouth, Heinemann, Londres, James Currey, 1995, pp. 45-46.
(93)
M. J. Hay, Who Wears the Pants? Christian Missions, Migrant Labor and Clothing in Colonial Western Kenya, Boston, Boston University, African Studies Center, 1992, pp. 7-8.
(94)
M.-C. Dupré, “Raphia monies among the Teke” in J. I. Guyer, ed., Money Matters, op. cit.
(95)
P. M. Martin, Leisure and Society in Colonial Brazzaville, Cambridge, Cambridge University Press, 1995, pp. 155–157.
(96)
C. Geary, Patterns from without, Meaning from within: European-Style Military Dress and German Colonial Politics in the Bamum Kingdom (Cameroon), Boston, Boston University, African Studies Center, 1989.
(97)
Marquis de Compiègne, L’Afrique équatoriale. Gabonais, Pahouins, Gallois, Paris, Plon, 1876, pp. 186 et suiv., et 196. Je remercie François Gaulme de m’avoir fait découvrir cet ouvrage.
(98)
Ce qui, aux yeux de F. Raison-Jourdc, justifie, en l’occurrence, la notion de “théâtre” que nous avons pour notre part contestée: lors du grand cortège de décembre 1848, le prince est habillé en roi européen, personnage qu’“il assume dans l’evocation-distanciation de l’acteur” afin de constituer en images un programme de “bon gouvernement” (F. Raison-Jourde, Bible et pouvoir à Madagascar auXIX siècle, Paris, Karthala, 1991, pp. 214 et suiv.).
(99)
Ibid., p. 218.
(100)
Ibid., pour le bal costumé du 27 décembre 1856.
(101)
B. Berman, J. Lonsdale, Unhappy Valley, Portsmouth, James Currey, 1992, Tome II, pp. 238–240.
(102)
Ibid., p. 360.
(103)
Cité par M.-J. Hay, Who Wears the Pants?, op. cit., p. 12.
(104)
Ibid.
(105)
T. Ranger, Dance and Society in Eastern Africa. 1890-1970. The Beni Ngoma, Londres, Heinemann, 1975, pp. 126–132.
(106)
Ibid., p. 127. Cf. également pp. 131-132.
(107)
M. J. Hay, Who Wears the Pants?, op. cit., pp. 19-20.
(108)
R. Pélissier, la Colonie du Minotaure. Nationalismes et révoltes en Angola (1926–1961), Orgeval, Éd. Pélissier, 1978, pp. 205 et 561.
(109)
Article de 1958, cité par F. Bernault-Bosswell, Démocraties ambiguës. La construction d’une société politique au Gabon et au Congo-Brazzaville. 1945–1964, Paris, université Paris-VII, 1994, multigr., p. 533.
(110)
Témoignage de Louis Sanmarco, Marchés tropicaux et méditerranéens, 14 juin 1996, p. 1189.
(111)
P. M. Martin, Leisure and Society in Colonial Brazzaville, op. cit., pp. 1 et 154; M. J. Hay, Who Wears the Pants?, op. cit., pp. 11-12.
(112)
G. Balandier en faisait déjà la remarque (Sociologie des Brazzavilles noires, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1985, pp. 92-93, nouvelle édition). La crise qui frappe le sous-continent depuis la fin des années soixante-dix a vraisemblablement modifié le comportement des consommateurs: à Dakar, par exemple, “une petite part du budget seulement est consacrée à l’habillement” (E.-S. Ndione, Le Don et le Recours. Ressorts de l’économie urbaine, Dakar, Enda, 1992, p. 119).
(113)
P. M. Martin, Leisure and Society in Colonial Brazzaville, op. cit., pp. 171-172; J.-D. Gandoulou, Dandies à Bacongo, op. cit.
(114)
J. Dehasse, Le Rôle politique des associations de ressortissants à Léopoldville, Louvain, Institut de sciences politiques et sociales, 1965, multigr., pp. 32–34 et 98, et suiv; T. O. Ranger, Dance and Society, op. cit.; J. C. Mitchell, The Kalela Dance. Aspects of Social Relationships among Urban Africans in Northern Rhodesia, Manchester, The Rhodesia Livingstone Papers, 1956; “Tchiloli de Sao Tome e Principe,” Internationale de l’imaginaire, 14, 1990; J.-P. Olivier de Sardan, “La surinterprétation politique: les cultes de possession hawka du Niger” in J.-F. Bayart, dir., Religion et modernité politique en Afrique noire, Paris, Karthala, 1993, pp. 163–213.
(115)
A. Cohen, The Politics of Elite Culture, Los Angeles, University of California at Los Angeles Press, 1981, à propos des créoles de Sierra Leone.
(116)
G. Bouteillier, Douze mois sous l’Équateur, Toulouse, imprimerie Adolphe Trinchant, 1903, cité par P. M. Martin, op. cit., p. 154; J.-D. Gandoulou, op. cit.
(117)
J. Etho, “L’habit ne fait pas le moine,” Liaison [Brazzaville], 38, août 1953, p. 26, cité par P. M. Martin, op. cit, p. 172.
(118)
M. J. Hay, Who Wears the Pants?, op. cit., p. 20; M. Samuel, Le Prolétariat noir en France, Paris, François Maspero, 1978, pp. 185-186.
(119)
Témoignage d’un Sapeur, cité par J.-D. Gandoulou, Dandies à Bacongo, op. cit., p. 97.
(120)
M. Le Pape, C. Vidal, “Raisons pratiques africaines,” Cahiers internationaux de sociologie, LXXIII, 1982, pp. 311 et suiv. Cf. également C. Vidal, Sociologie des passions, (Côte-d’Ivoire, Rwanda), Paris, Karthala, 1990.
(121)
M. Weber, Economy and Society, Berkeley, University of California Press, 1978, vol. II, pp. 927 et suiv.; E. P. Thompson, The Making of the English Working Class, New York, Vintage Books, 1963.
(122)
P. Bonnafé, “Une classe d’âge politique. La JMNR de la République du Congo-Brazzaville,” Cahiers d’études africaines, 31, VIII (3), 1968.
(123)
R. Marchal, “Les mooryann de Mogadiscio. Formes de la violence dans un espace urbain en guerre,” Cahiers d’études africaines, 130, XXXIII-2, 1993, pp. 295–320.
(124)
M. J. Hay, Who Wears the Pants?, op. cit.
(125)
B. Badie, L’État importé. L’occidentalisation de l’ordre politique, Paris, Fayard, 1992, discuté par J.-F. Bayart, “L’historicité de l’État importé” in J.-F. Bayart, dir., La Greffe de l’État, Paris, Karthala, 1996, chapitre I. Sur la trajectoire de l’État en Afrique, cf. notre L’État en Afrique. La politique du ventre, Paris, Fayard, 1989.
(126)
M. J. Hay, Who Wears the Pants?, op. cit., p. 4, citant les travaux de Joanne Eicher (University of Minnesota).
(127)
M. Le Pape, C. Vidal, “Raisons pratiques africaines,” art. cité, p. 314.
(128)
E. Terray, “Le climatiseur et la véranda,” in Afrique plurielle, Afrique actuelle. Hommage à Georges Balandier, Paris, Karthala, 1986, pp. 37–44.
(129)
M. Le Pape, C. Vidal, “Raisons pratiques africaines,” art. cité, p. 315. Pour mémoire, notons également quelques tentatives africaines de haute couture (M. Devey, “Les stylistes africains à la conquête du marché européen,” Marchés tropicaux et méditerranéens, 9 avril 1993, pp. 939–941).
(130)
Note de service du sous-préfet de Loum (Cameroun), 25 octobre 1968. Notons que dans une autre région du pays—l’Extrême-Nord—le zèle des fonctionnaires à proscrire la nudité a été proportionnel à leurs intérêts personnels dans le commerce de la friperie.
(131)
Témoignage rapporté in Le Monde, 4 mai 1994, p. 3.
(132)
Témoignage rapporté par P. Doornbos, “La révolution dérapée. La violence dans l’est du Tchad (1978–1981),” Politique africaine, 7, septembre 1982, p. 11.
(133)
Zaïre-Afrique, 172, février 1983, cité in B. Jewsiewicki, H. Moniot, Dialoguer avec le léopard? Pratiques, savoirs et actes du peuple face au politique en Afrique noire contemporaine, Paris, L’Harmattan, Sainte-Foy, Éd. SAFI, 1988, p. 437.
(134)
M. G. Schatzberg, Mobutu or Chaos? The United States and Zaire. 1960–1990, Lanham, University Press of America, 1991, p. 49.
(135)
Interview de Mokolo wa Mpombo, Jeune Afrique, 25 septembre 1991, p. 20. Sur les années 1988–1991 au Zaïre, cf. J.-C. Willame, L’Automne d’un despotisme. Pouvoir, argent et obéissance dans le Zaïre des années quatre-vingt, Paris, Karthala, 1992.
(136)
S. Smith, “Une guerre tribale massacre la transition démocratique,” Libération, 1 juillet 1993, pp. 15-16 (relatant les événements d’août 1992).
(137)
Libération, 7 octobre 1994.
(138)
Cités par A. Rahnema, F. Nomani, The Secular Miracle. Religion, Politics and Economic Policy in Iran, Londres, Zed Books Ltd, 1990, pp. 72 et 77.
(139)
F. Adelkhah, La Révolution sous le voile, op. cit., p. 212.
(140)
Libération, 6 avril 1994; Le Monde, 9 octobre 1990; La Croix-L’Événement, 15 novembre 1994; A. Chellali, “Le voile à l’école. Enjeux d’un décret, avatars d’un procès,” Égypte-Monde arabe, 20, 1994, pp. 133–141; E. A. Olson, “Muslim identity and secularisation,” art. cité, pp. 161–171.
(141)
L. Martinez, “Les groupes islamistes entre guérilla et négoce. Vers une consolidation du régime algérien?”, op. cit.
(142)
Libération, 31 mars 1994, p. 20.
(143)
G. Millet, “Entre voile et treillis, Blida sous influence,” Libération, 28 avril 1994.
(144)
D. Amrane, Les Femmes algériennes dans la guerre, Paris, Plon, 1991, pp. 130-131.
(145)
F. Adelkhah, La Révolution sous le voile, op. cit., p. 197.
(146)
Hurriyet [Istanbul], cité par Libération, 6 mai 1993. Fait divers à rapprocher de l’opinion d’un rabbin de Tel-Aviv qui estime que “les manches doivent atteindre les coudes et en recouvrir la totalité” et que “si une femme se dénude les bras dans la rue son mari est en droit de divorcer” (Le Monde, 26 août 1994).
(147)
Cf. les reportages sur le Salam Shopping Center for Veiled Women au Caire in International Herald Tribune (12 février 1993) et Libération (22 mai 1992).
(148)
F. Adelkhah, La Révolution sous le voile, op. cit., pp. 197-198.
(149)
F. Adelkhah, “Les élections législatives en Iran. La somme des parti(e)s n’est pas égale au tout…,” Les Études du CERl, juillet 1996.
(150)
Cf. également, par exemple, L. Abu-Lughod, Veiled Sentiments, Honor and Poetry in a Bedouin Society, Berkeley, University of California Press, 1988, et N. Göle, Musulmanes et modernes. Voile et civilisation en Turquie, Paris, La Découverte, 1993.
(151)
P. Veyne, La Société romaine, Paris, Le Seuil, 1991, pp. 307-308.
(152)
Cité par Le Monde, 21 mars 1994.
(153)
Cf. F. Adelkhah, La Révolution sous le voile, op. cit., chapitre V.
(154)
Nous suivons D. Casajus, La Tente dans la solitude. La société et les morts chez les Touaregs Kel Ferwan, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Cambridge, Cambridge University Press, 1987, pp. 315 et suiv.
(155)
C. Lévi-Strauss, “Les champignons dans la culture. A propos d’un livre de M. R. G. Wasson,” L’Homme, X (1), janvier-mars 1970, pp. 5–16: “Les hallucinogènes ne recèlent pas un message naturel dont la notion même apparaît contradictoire; ce sont des déclencheurs et des amplificateurs d’un discours latent que chaque culture tient en réserve et dont les drogues permettent ou facilitent l’élaboration” (p. 13).
(156)
S. Weir, Qat in Yemen. Consumption and Social Change, Londres, British Museum Publications, 1985. Cf. également L. V. Cassanelli, “Qat: changes in the production and consumption of a quasilegal commodity in northeast Africa” in A. Appadurai, ed., The Social Life of Things, op. cit., pp. 236–257.
(157)
A. W. McCoy, The Politics of Heroin. CIA Complicity in the Global Drug Trade, New York, Lawrence Hill Books, 1991.
(158)
C. Colombani, “Saint-Yersin de Nha Trang,” Le Monde, 28 décembre 1991, pp. 9 et 11.
(159)
M. Bloch, Les Rois thaumaturges, Paris, Gallimard, 1983; R. Chartier, Les Origines culturelles de la Révolution française, Paris, Le Seuil, 1990. Cf. également O. Ihl, La Fête républicaine, op. cit., sur l’érosion de l’imaginaire festif républicain.
(160)
R. Chartier, Les Origines culturelles de la Révolution française, op. cit., p. 173. Cf. par exemple M. Agulhon, La République au village. Les populations du Var de la Révolution à la II République, Paris, Le Seuil, 1979.
(161)
F.-A. Isambert, Sens du sacré. Fête et religion populaire, Paris, Minuit, 1982, p. 159.
(162)
E. Le Roy Ladurie, Le Carnaval de Romans, op. cit., p. 351.
(163)
S. Freud, Introduction à la psychanalyse, Paris, Payot, 1965, p. 163.
(164)
M. Bakhtine, L’Œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance, Paris, Gallimard, 1970, p. 276.
(165)
C. Bromberger, Le Match de football. Ethnologie d’une passion partisane à Marseille, Naples et Turin, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 1995.
(166)
S. Freud, Die Traumdeutung. Gesammelte Werke II, p. 116, note 1 et pp. 529–539, cité et traduit par C. Castoriadis, L’Institution imaginaire de la société, Paris, Le Seuil, 1975, pp. 378-379. Sur ce point, C. Castoriadis juge erronées les traductions françaises et anglaises disponibles.
(167)
Cf. par exemple le remarquable chapitre de J. Coussy, “Les ruses de l’État minimum” in J.-F. Bayart, dir., La Réinvention du capitalisme, Paris, Karthala, 1994, pp. 227–248.
(168)
B. Badie, M.-C. Smouts, Le Retournement du monde. Sociologie de la scène internationale, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciénces politiques, Dalloz, 1992, et B. Badie, La Fin des territoires, Paris, Fayard, 1995.
(169)
J.-F. Bayart, “La revanche des sociétés africaines” in J.-F. Bayart, A. Mbembe, C. Toulabor, Le Politique par le bas, Paris, Karthala, 1991, pp. 84 et suiv.
(170)
K. Pomian, L’Ordre du temps, Paris, Gallimard, 1984, p. 265.
(171)
E. Weber, La Fin des terroirs. La modernisation de la France rurale. 1870–1914, Paris, Fayard, Recherches, 1983, pp. 685-686.
(172)
M. Danes, “Le peuple ruthène en mal d’Europe,” La Croix-L’Événement, 17-18 janvier 1993, p. 4.
(173)
D. B. Kraybill, The Riddle of Amish Culture, op. cit.
(174)
K. Pomian, L’Ordre du temps, op. cit., pp. XIII, 326 et suiv, 349 et suiv.

خاتمة

(1)
M. Foucault, “Les mailles du pouvoir” in Dits et Écrits 1954–1988. Tome IV: 1980–1988, Paris, Gallimard. 1994, p. 187.
(2)
J.-F. Bayart, dir., La Réinvention du capitalisme, Paris, Karthala, 1994.
(3)
A. Burguière, “Le changement social: brève histoire d’un concept” in B. Lepetit, dir., Les Formes de l’expérience: une autre histoire sociale, Paris, Albin Michel, 1995, p. 261.
(4)
V. Zelizer, The Social Meaning of Money, New York, Basic Books, 1994.
(5)
Libération, 15 février 1994. Pour une “contextualisation” de ce fait divers, cf. S. White, Russia Goes Dry. Alcohol, State and Society, Cambridge, Cambridge University Press, 1996.
(6)
C. J. Calhoun, The radicalism of tradition: community strength or venerable disguise and borrowed language?”, American Journal of Sociology, 88, 5, mars 1983, pp. 886–914. Cf. notamment E. Troeltsch, Protestantisme et modernité, Paris, Gallimard, 1991; R. H. Tawney, La Religion et l’essor du capitalisme, Paris, Librairie Marcel Rivière, 1951; E. R. Wolf, Religious Regimes and State-Formation. Perspectives from European Ethnology, Albany, State University of New York Press, 1991; M. Lagrée, Religion et cultures en Bretagne. 1850–1950, Paris, Fayard, 1992; Y. Lambert, “Développement agricole et action catholique,” Sociologia Ruralis, XVIII (4), 1978, pp. 245–253; L.-M. Barbarit, L.-M. Clénet, La Nouvelle Vendée. Voyage dans la Vendée industrielle, Paris, Éd. France Empire, 1990; G. Hermet, Le Peuple contre la démocratie, Paris, Fayard, 1989, et Aux frontières de la démocratie, Paris, PUF, 1983; B. Bûcher, Descendants de Chouans. Histoire et culture populaire dans la Vendée contemporaine, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 1995; A. Zakai, Exile and Kingdom. History and Apocalypse in the Puritan Migration to America, Cambridge, Cambridge University Press, 1992; R. L. Gawthrop, Pietism and the Making of Eighteenth Century Prussia, Cambridge, Cambridge University Press, 1993; E. P. Thompson, The Making of the English Working Class, Londres, Victor Gollancz, 1963.
(7)
R. C. Trexler, Public Life in Renaissance Florence, Ithaca, Cornell University Press, 1991, pp. 213-214 et IV partie. Cf. également N.-Z. Davies, Les cultures du peuple. Rituels, savoir et résistances au XVU siècle, Paris, Aubicr-Montaigne, 1979 et, pour un exemple exlra-occidental, P. Sanders, Ritual, Politics and the City in Fatimid Cairo, Albany, State University of New York Press, 1994, ou, sur l’Empire romain, P. Brown, Le Culte des saints. Son essor et sa fonction dans la chrétienté latine, Paris, Le Cerf, 1996.
(8)
V. Turner, Dramas, Fields and Metaphors. Symbolic Action in Human Society, Ithaca, Cornell University Press, 1974. p. 226.
(9)
D. I. Kertzer, “The Role of Rilual in Statc-Formation” in E. R. Wolf, ed., Religious Regimes and State-formation, op. cit., pp. 96-97.
(10)
M. Bax, “Religious Regimes and State-Formation: Toward a Research Perspective” et “Marian Apparitions in Medjugorje; Rivalling Religious Regimes and State-Formation in Yugoslavia”, ibid., chapitres I et II. Cf. également, dans le même ouvrage, A. Weingrod, “Saints, Shrines and Politics in Contemporary Israel,” pp. 73–83.
(11)
A. Ben-Amos, “La “panthéonisation” de Jean Jaurès. Rituel et politique sous la III République,” Terrains, 15, octobre 1990, pp. 50-51.
(12)
J.-F. Bayart, “L’alchimie politique de la mort,” La Croix-L’Événement, 30 janvier 1996.
(13)
M. Weber, L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Paris, Plon, 1985, p. 102 (collection Agora).
(14)
“L’orientation économique peut être tracée par une tradition ou par une rationalité tendant vers un but. Mais, même en cas de forte rationalisation de l’action, la composante traditionnelle de l’orientation reste très importante […]. La dose élevée de traditionalisme dans les modes de vie qui caractérisait les classes laborieuses au début des temps modernes n’a pas empêché un fort accroissement de la rationalisation dans l’entreprise économique sous la direction capitaliste,” M. Weber, Economy and Society. An Outline of Interpretive Sociology, ed. by Guenther Roth and Claus Wittich, Berkeley, University of California Press, 1978, p. 71.
(15)
E. Troeltsch, op. cit., p. 54.
(16)
Ibid., p. 68.
(17)
Ibid., p. 69.
(18)
M. Gribaudi, “Les discontinuités du social. Un modèle configurationnel, in B. Lepetit, Les Formes de l’expérience, op. cit., pp. 224-225. Cf. également N. Elias, La Dynamique de l’Occident, Paris, Presses Pocket, 1990, pp. 181 et suiv.
(19)
P. Joutard, La Légende des camisards. Une sensibilité au passé, Paris, Gallimard, 1977, p. 39.
(20)
V. Pérez Díaz, The Return of Civil Society. The Emergence of Democratic Spain, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1993.
(21)
“De la relation politique à la relation religieuse, la ressemblance est aussi peu mystérieuse, et aussi variable, que la ressemblance des thèmes d’une poésie à la réalité naturelle ou sociale ambiante: c’est une affaire de mots, d’images et de sources d’inspiration. Lorsqu’on veut bien s’en inspirer” (P. Veyne, La Société romaine, Paris, Le Seuil, 1991, p. 309).
(22)
M. Weber, L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, op. cit., p. 44.
(23)
A. de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, I, in Tocqueville, Paris, Robert Laffont, 1986, p. 72 (collection Bouquins).
(24)
D. Lombard, Le Carrefour javanais. Essai d’histoire globale, volume II. L’Héritage des royaumes concentriques, Paris, Éd. de l’École des hautes études en sciences sociales, 1990, p. 152.
(25)
S. A. Arjomand, “Social Change and Movements of Revitalization in Contemporary Islam” in J. A. Beckford, ed., New Religious Movements and Rapid Social Change, Londres, Sage Publications, 1986, pp. 87–112.
(26)
F. Adelkhah, La Révolution sous le voile. Femmes islamiques d’Iran, Paris, Karthala, 1991.
(27)
P.-X. Jacob, L’Enseignement religieux dans la Turquie moderne, Berlin, Klaus Schwarz Verlag, 1982.
(28)
G. Therborn, European Modernity and Beyond. The Trajectory of European Societies. 1945–2000, Londres, Sage Publications, 1995, p. 4.
(29)
A. Giddens, The Consequences of Modernity, Stanford, Stanford University Press, 1990.
(30)
M. Foucault, “Structuralisme et poststructuralisme” in Dits et Écrits, op. cit., Tome IV, pp. 446-447.
(31)
M. Foucault, “Qu’cst-ce que les Lumières” in Dits et Écrits, op. cit., Tome IV, pp. 568 et suiv. Cf. également le cours publié sous le même titre par Le Magazine littéraire et plus connu en France (ibid., pp. 679–688).
(32)
C. Mallat, The Renewal of Islamic Law. Muhammad Baqer as-Sadr, Najaf and the Shi’i International, Cambridge, Cambridge University Press, 1993.
(33)
F. Adelkhah, “Les élections législatives en Iran. La somme des parti(e)s n’est pas égale au tout…,” Les Études du CERI, juillet 1996.
(34)
S. A. Arjomand, “Religion and the diversity of normative orders” in S. A. Arjomand, ed., The Political Dimensions of Religion, Albany, State University of New York Press, 1993, p. 49.
(35)
Cf. les chapitres de M. Gaborieau, C. Hurtig, C. Jaffrelot, S. Kaviraj et J. Manor in J.-F. Bayart, dir., La Greffe de l’État, Paris, Karthala, 1996.
(36)
L. Rudolph, “The Modernity of Tradition: the Democratic Incarnation of Caste in India” in R. Bendix, ed., State and Society. A Reader in Comparative Political Sociology, Boston, Little, Brown and C°, 1968, p. 544.
(37)
S. Mardin, “Le concept de société en tant qu’élément d’approche de la société turque,” Les Temps modernes, juillet-août 1984, pp. 64-65.
(38)
F. Braudel, La Dynamique du capitalisme, Paris, Arthaud, 1985, pp. 72–78.
(39)
A. de Tocqueville, “Avertissement de la douzième édition,” De la démocratie en Amérique, I, op. cit., p. 39.
(40)
A. de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, I, op. cit., pp. 291–293.
(41)
Jacques Chirac à l’université du Caire, cité (et commenté) par J.-F. Bayart, “Le danger du multiculturalisme,” Croissance, mai 1996, p. 50.
(42)
G. Deleuze, Pourparlers. 1972–1990, Paris, Minuit, 1990, pp. 39-40.
(43)
W. Schluchter, Paradoxes of Modernity. Culture and Conduct in the Theory of Max Weber, Stanford, Stanford University Press, 1996, chapitre IV.
(44)
M. Sarkisyanz, “Culture and politics in Vietnamese Caodaism,” in S. A. Arjomand, ed., The Political Dimensions of Religion, op. cit., pp. 205–218; J. R. I. Cole, “Iranian millenarism and democratic thought in the 19th century,” International Journal of Middle East Studies, 24, 1992, pp. 1–26; S. Mardin, Religion and Social Change in Modern Turkey. The Case of Bediüzzaman Said Nursi, Albany, State University of New York Press, 1989; J.-P. Dozon, La Cause des prophètes. Politique et religion en Afrique contemporaine, Paris, Le Seuil, 1995; C. Jaffrelot, Les Nationalistes hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920 aux années 1990, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1993.
(45)
Cf. par exemple P. Ngandu Nkashama, Églises nouvelles et mouvements religieux. L’exemple zaïrois, Paris, L’Harmattan, 1990, ou C. Jambet, La Grande Résurrection d’Alamût. Les formes de la liberté dans le shî’isme ismaélien, Lagrasse, Verdier, 1990.
(46)
J. Peacock, Rites of Modernization. Symbols and Social Aspects of Indonesian Proletarian Drama, Chicago, The University of Chicago Press, 1987.
(47)
C. Bromberger, Le Match de football. Ethnologie d’une passion partisanea Marseille, Naples et Turin, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 1995, p. 377.
(48)
Ibid., pp. 191 et 197. Cf. également A. Ehrenberg, Le Culte de la performance, Paris, Calmann-Lévy, 1991.
(49)
O. Carlier, “De l’islahisme à l’islamisme: la thérapie politico-religieuse du FIS,” Cahiers d’études africaines, 126, XXXII-2, 1992, pp. 185–219; S. Labat, Les Islamistes algériens. Entre les urnes et le maquis, Paris, Le Seuil, 1995.
(50)
Africa Confidential, 16 février 1996.
(51)
P. Veyne, “Olympic dans l’Antiquité,” Esprit, avril 1987, p. 60.
(52)
S. Darbon, Des jeunes filles toutes simples. Ethnographie d’une troupe de majorettes en France, s.-l., Jean-Michel Place, s.d. [1995].
(53)
“Rapport et projet de décret présentés au nom du Comité d’instruction publique sur les costumes des législateurs et des autres fonctionnaires publics” in Œuvres de l’Abbé Grégoire, Paris, Éditions d’histoire sociale, 1977, Tome II, pp. 396-397. Nous avons respecté l’orthographe et la ponctuation de cette édition.

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